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Harmony of Dissonance

Harmony of Dissonance




Castlevania : Harmony of Dissonance



Deuxième opus sur Game Boy Advance, soit un an après Circle of the Moon (2001), développé par une équipe recomposée de la KCEK et d’une partie du staff des Dracula X, dont le chef de projet n’est autre que Koji Igarashi. D'ailleurs, Igarashi deviendra le producteur de la série pendant quelques années, soit l’ère IGAvania comme diront certaines personnes.
Sans vraiment renouveler le genre, Castlevania : Harmony of Dissonance chercha à corriger les défauts du précédent opus, à savoir ses graphismes, au point que ce nouvel épisode est une vitrine technique pour la console. Il suffit de voir l’écran d’introduction sublime et fascinant où on voit un plan du château à l’envers, qui se dévoile être en fait le reflet du vrai château…


"Grand manoir à vendre : Cherche propriétaire sympa et un peu démoniaque."

Cinquante années se sont écoulées depuis que Simon Belmont ait levé sa malédiction par la destruction du vampire Vlad Tepes Dracula en récoltant ses organes, depuis la menace du vampire ne plane plus dans la région…

Aujourd’hui, en 1748, le descendant actuel de la lignée des Belmont se prénomme Juste (dont on évitera les jeux de mots facile pour une fois moai1) et il s’est mis en quête de retrouver les reliques laissées par son grand-père selon la volonté du destin. Cependant, Juste retrouve son ami Maxim Kischine, le corps terriblement meurtri. Il avait disparu depuis deux ans, lors d’une expédition.
Maxim informe que leur amie d’enfance, Lydie Erlanger, a été kidnappée, malheureusement Maxim est devenu amnésique depuis qu’il a reçu ses blessures et il ne se rappelle donc pas du visage du kidnappeur… Tant bien que mal, le jeune homme semble se souvenir quand-même du lieu de l’agression et il souhaite conduire Juste vers ce lieu, pensant que seul son ami peut sauver Lydie.

Après une longue traversée dans une forêt plongée dans le brouillard, les deux hommes se retrouvent en face d’un château qui n’est indiqué sur aucune carte. Maxim semble certain que Lydie a été enlevée ici…


Une introduction inspirée de Symphony of the Night, mais qui reste magnifique pour de la GBA! ///// Les premiers pas dans le château se montrent mouvementés et réussis!


Fatalement, toutes les routes dans un Castlevania mèneront au château démoniaque et l’action sera centrée une nouvelle fois dans cette structure. Le joueur incarnera un nouveau Belmont, dont le chara-design si particulier, signé Ayami Kojima, ne cessera d’évoquer son même Alucard de Symphony of the Night, bien loin du kitch Conan le barbare pour Simon Belmont.

Comme ce dernier, la progression suit un déroulement similaire par une exploration en crescendo du château qui est entre coupée de quelques scènes de dialogues entre différents protagonistes qui feront évoluer l’intrigue du jeu. L’intrigue n’est encore une fois, pas très extraordinaire, et s’inspire d’un thème assez récurent dans la série dont je n’oserai rien en dire quand même. Cela dit, ça reste toujours appréciable d’avoir une petite intrigue qui se montre plus présente que d’habitude par rapport aux autres opus et elle ne manque pas de petites surprises…


Avoir un château au bord du lac, c'est pratique.

Depuis Circle of the Moon, l’exploration du château n’a pas tellement évolué dont l'inspiration de base restera Metroid. On commence à nu avec un Juste Belmont au niveau minimal de sa force et de ses capacités, mais à force de tuer du monstre qui infeste le manoir et de récupérer d’étranges artefacts, il deviendra un véritable guerrier. Sans devinette, Harmony of Dissonance reprend sans surprise le système d’expériences d’un RPG pour justifier la montée en puissance du héros à force de récolter des points d’expériences en éradiquant ses adversaires. L’évolution des statistiques de Juste passe aussi par son équipement grâce aux différentes pièces d’armures, les différents fouets et accessoires qu’on peut récolter dans le château, ou chez un étrange marchand ambulant perdu dans le château (un détail assez absurde, mais qui donne son charme) où c’est astucieux pour le retrouver.


Death est plutôt bavard dans cet épisode, il a le blues? /////// L'exploration du château vous amènera dans des recoins vastes et variés, comme la tour de la chapelle.


Comme il a été dit, notre ami Juste évoluera aussi en débloquant de nouvelles capacités physiques lui permettant d’explorer de nouvelles zones du château, jusqu’alors inaccessibles au départ. Dans l’ensemble, le jeu tient une progression assez dirigiste (mais logique) bien que l’environnement de ce nouvel opus reste ouvert comme les autres. Cependant, cet épisode a un déroulement plus particulier. En effet, au départ, on progresse non pas en zone par zone du château (une zone correspond à un thème particulier du château, comme le hall d’entrée, des appartements, des catacombes…), mais dans un ensemble de zone avant que l’intrigue du jeu dévoile le véritable concept du château : un double château.

L’ombre du château, un manoir qui est quasi semblable, mais il garde quelques différences (l’un est plus glauque que l’autre). On repense dès lors à l’idée château inversé de Castlevania : Symphony of the Night et ce second château n’en est pas loin, sauf que là, l’idée de ce Harmony of Dissonance est de créer une vraie interaction entre les châteaux. Si on détruit un mur dans l’un, un trou apparaîtra dans l’autre, il y a les portails de téléportations qui permettent de naviguer d’un château à l’autre…etc.


Certains lieux sont assez malsains. ///// Entre les deux châteaux, il y a des environnements qui changent pas mal, bien que le level-design reste "grossomodo" identique.


Les astuces qu’apportent cette union entre les deux châteaux tiennent du principe de déverrouiller certains passages et de prolonger l’exploration. Certes, on peut dire que c’est maigre, mais cet épisode aura le mérite d’avoir un certain concept qui le rend à part, mais ce n’est pas le seul élément qui lui donne une aura à part.


L'électricité et l'éclairage dans le Castlevania, une prouesse!

Après un Circle of the Moon critiqué pour sa patte graphique trop sombre (remettez-vous à l’époque de la première GBA dont son écran n’était pas rétroéclairé), l’équipe d’Igarashi a tourné l’évolution vers un opus plus lumineux, des couleurs plus éclatantes, mais surtout ce petit halo bleu qui entoure Juste Belmont.
Ce n’est pas qu’il soit en transe, mais c’est une petite "aide" graphique donnée par les développeurs pour rendre le héros plus visible et il faut avouer qu’il est difficile de le louper désormais. Maintenant, c’est un détail qui sonne un peu incongru, mais il fait le charme de ce Juste.

L’univers graphique de cet épisode est moins blindé de détails comme le précédent opus GBA, mais les décors restent détaillés et variés. De plus, les couleurs sont plus éclatantes et font mieux ressortir les différents éléments graphiques.
On retrouve un terrain connu pour les fans de la saga comme son fameux hall d’entrée avec ses grandes fenêtres et ses rideaux rouges, le donjon du château, les cavernes, les catacombes, la tour horloge qui n’est pas la plus réussie, hormis deux/trois passages qui sont amusants. Un petit point qui a été corrigé depuis Circle of the Moon, on retrouve plus d’environnements extérieurs comme un cimetière, un corridor aérien, ainsi que la cour d’entrée du château qui livre une introduction mouvementée. L’univers regorge de plusieurs détails sympathique comme les Peeping Eye qui nous espionnent de l’autre côté des fenêtre du grand hall, d’autres plus malsains comme un ennemi broyé dans des engrenages ou un crâne qui tombe. Le monde de cet épisode est très actif.


Il nous arrive de prendre un peu d'air frais durant l'exploration du manoir... Certes au beau milieu des zombis dans ce cimetière... ////// Le long hall d'entrée est très réussi visuellement avec les Peeping Eye qui nous épient derrières les fenêtres, ça nous glacerait presque le sang!


Bien le château soit moins grand que celui de Circle of the Moon (il fait environ 66% de ce dernier), même s'il a son château double et qu’il manque parfois un peu de cohérence si on joue dans le détail (le corridor aérien est sacrément tordu), le level-design reste correct et varié et il rend l’exploration du château moins laborieuse vu que les décors sont plus diversifiés.
Ajoutons aussi que les environnements s’inspirent énormément de Symphony of the Night. Si Circle of the Moon était la première reprise, Harmony of Dissonance pourrait être sa copie exacte. On retrouve certains éléments de décors identiques, ainsi que certains sprites de monstres qui sont eux-mêmes repris de Dracula X : Chi no Rondo
C’est la malédiction d’IGA diront les mauvaises langues où il s'amuse à reprendre certains sprites… mais accessoirement, on a un bestiaire très varié avec une centaine de monstres.

Quoiqu’on dise, le jeu est bien foutu par rapport à Circle of the Moon. Il est très agréable visuellement et très bien animé, les ennemis sont plus gros (une autre correction apportée depuis Circle of the Moon) et ils ont plus d’animations, les boss sont bien jolis bien que certains sentent le surplus inutile (le slime géant ou le Peeping Eye géant).
On peut parler que cet opus sert pour la GBA comme d'une belle vitrine graphique.


L'escalier aérien menant à la salle du trône ne signifiera pas forcément que vous approcherez de la fin... ///// Certains boss sont impressionnants, pour leur laideur.


Il est intéressant de noter que le réalisateur du jeu, Koji Igarashi, pour sa première production libre sur Castlevania, il s’est amusé à glisser des références de son opus préféré qu’est Castlevania III : Dracula’s Curse avec entre autre des boss ou des éléments de décors faisant références.
Ce que dégage aussi cet opus, c’est un sentiment de vitesse.


And birds go flying at the speed of sound.

L’une des capacités particulières de Juste, c’est son pouvoir de faire un "Dash" vif et immédiat en pressant tout simplement les gâchettes L ou R. Non seulement, il avance plus vite comme son nom l’indique durant l’exploration du château ce qui est fort pratique pour les pressés, mais il est aussi capable de faire des sacrées esquives. Un petit coup de L et hop, Juste effectue une sacrée esquive en faisant un dash arrière. Harmony of Dissonance est le seul épisode du genre "Metroidvania" à avoir ce pouvoir commis d’office et qui fait partie de la jouabilité basique du joueur. Presser plusieurs fois de suite R ou L pour faire plusieurs dashs à la chaine est très jouissive, et sans doute plus agréable que d’appuyer deux fois sur la croix directionnelle gauche ou droite par rapport à Circle of the Moon. Cette option dans la maniabilité du jeu le rend certes plus attrayant, mais aussi plus simple. Comme il a été dit, on esquive avec une grande facilité la plupart des attaques ennemies, et ce n’est pas comme si le jeu était dur à la base, surtout quand on le compare à Circle of the Moon, il y a un fossé.

Non seulement, on a un marchand d’objets où on peut acquérir des potions de vie consommables, le héros Juste est plus souple dans cet épisode en plus de sa fonction du Dash (ce qui n'est pas un défaut, le jeu est très agréable à prendre en main!), mais les ennemies ne sont pas très retors. Certes la difficulté est progressive, mais le jeu reste très accessible.


La plupart des boss de cet épisode ne sont pas folichons. /////// Un excellent moyen de monter notre niveau d'expérience, même si ce n'est pas spécialement recommandé.


On a certes un gros paquet de boss, presque le double de Circle of the Moon où il y en avait pas beaucoup (9 en comptant la forme finale de Dracula), mais une bonne partie des boss de ce dernier opus ne sont malheureusement pas très intéressants. Certains boss méritent le coup d’œil cela dit, mais comme on dit, la qualité vaut mieux que la quantité. Malgré tout, on passe un bon moment vu la quantité d'actions qu'il y a et le jeu reste super prenant.

Hormis le dash, il ne faut pas oublier l’une des nouveautés dans cet opus. Une nouveauté qui s’inspire légèrement des cartes de Circle of the Moon, mais en optant pour une tournure tout à fait différente. Tout le long du jeu, Juste découvrira d’étranges grimoires élémentaires et s’il les équipe avec l’une de ses "Sub-Weapons" (qu’on ne présente plus, hormis les poings de Kenshiro qui sont une nouveauté), il est capable de lancer une puissante magie destructrice qu’on a baptisé le "Spell Fusion". Si les armes secondaires consomment les habituels cœurs, les magies elles font diminuer la barre de magie, bien qu’elle remonte progressivement, avouons-le on n’est pas dépaysé.


Certaines magies sont impressionnantes.


Ce petit Juste nous avait caché son don pour la magie (les théories du fan diront que c’est le sang de Sypha Belnades) et à la manière des cartes à jouer du précédent opus GBA, il existe plusieurs types de magies en fonction du grimoire et de l’arme. Un outil qui rend d’ailleurs moins utiles les "Sub-Weapons" dans cet opus à titre personnel. Par contre pour passer d’un grimoire à un autre, c’est une nouvelle fois très agréable vu qu’il suffit de presser L ou R plus flèche du haut et inversement, pour enlever la fonction magie et seulement utiliser les "Sub-Weapons", il faut appuyer sur flèche du bas plus L et R. Si on compare au système DSS de Circle of the Moon, on n’a pas besoin de passer par le menu du jeu et c'est super plaisant!


Bande-son démoniaque et errance mélancolique à jamais.

Enfin, le dernier aspect assez particulier de cet épisode qui évoque une haine et… euh, une haine, bon, ou une légère fascination, c’est sa bande originale.
C’est vrai que l’appréciation des compositions musicales d’un jeu rentrera toujours ( ? ) dans le cadre de la subjectivité, mais les musiques de Harmony of Dissonance sont particulières, car elles sont de type 8 bits. Oui elles sont aussi mélodieuses qu’une musique de Game Boy vu que c’est son processeur sonore qui est utilisé. Il est probable qu’une partie des ressources du jeu soit passée par les graphismes…
Cela dit, même le si son peut déranger par rapport à ce que peut faire la GBA, les compositions en elles-mêmes sont loin d’être mauvaises, le thème de Juste et de Chapel of Dissonance sont de très bonnes pistes. Entre la patte graphique et les musiques, l’atmosphère de cet épisode dégage quelque chose d’assez particulier, un charme dérangeant, sans être négatif.


Quelques casses-têtes viennent varier le plaisir de la progression de Juste. /////// Une salle bien étrange...


Hormis cela, le jeu ne reste pas forcément novateur malgré ses touches personnelles dans le gameplay et les graphismes. Le jeu est aussi long que Circle of the Moon, mais vu la difficulté de cet épisode, on peut le finir sans trop de mal. Cela dit, le jeu comporte quelques énigmes, dont celle pour obtenir la vraie fin, car le jeu dispose effectivement de plusieurs fins. Il arrive qu’on puisse tourner en rond sans savoir quelle est la démarche à réaliser...
... Cela m'est arrivé. moai1

Le jeu a une certaine "Replay Value" du fait de pouvoir se balader dans le château avec Maxim Kischine et d’affronter les boss, mais sans les puzzles de la progression de Juste. Avec le héros principal, on peut compléter la carte du château à 100%, ainsi que l'encyclopédie des monstres (absente dans Circle of the Moon!) et de finir une quête annexe obscure sans véritable enjeux qui est celui de remplir une étrange salle avec des meubles qu’on récolte dans le château.
N’oublions pas que désormais culte "Boss Rush" est aussi de la partie et il est possible de jouer avec un troisième et mystérieux personnage, hum hum.
A tout casser, une douzaine, voir une quinzaine d’heures de jeux pour faire tout le tour de cet épisode, ce qui reste pas mal.







On reprend les mêmes et on recommence dira-t-on, pourtant dans la lignée des "Metroidvania" et pour être le troisième opus du genre, Castlevania : Harmony of Dissonance dégage un charme tout à fait particulier entre son concept plus poussé du double château, de son héros vif et du charme graphique tout à fait personnel de cet opus.
C’est un épisode sympathique bien que peu ardu; il n’est pas le meilleurs, mais il a quelque chose de différent si on prend un certain recul sur le reste de la série.


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A propos de Castlevania : Harmony of Dissonance (Action/Plateforme) sortis en 2002 sur Game Boy Advance

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