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Ys V est, une fois de plus, un épisode très particulier dans la série. Une série qui ne ressemble plus à grand chose puisque ça fait trois épisodes “particuliers contre deux épisodes “normaux” mais je vous promets que ça se rééquilibre après ! Pourtant, le prémisse paraît prometteur puisque Falcom reprend les rênes du jeu !
En réalité, 5 ans après l'exode qu'aura engendré les mécontents du PC-88 qui voulaient développer sur console, le président Kato avait finalement cédé en autorisant certains projets sur ces machines qui l'inquiétait tant ainsi Legend of Xanadu sorti en février 1994 sur la console de NEC le PC Engine CD et fit de plutôt bon chiffre. Hélas, pour son directeur Yoshio Kiya c'en était trop... Être un développeur pour micro-ordinateurs, pourquoi pas, mais s'obstiner à rester sur PC-88 en 1994 était absurde pour lui vu que le monde bougeait. Kiya voulait développer sur machines DOS/V (des IBM compatibles avec une version de DOS spéciale autorisant les caractères asiatiques) voir Windows qui prenait de plus en plus d'importance... Il n'a sans doute pas échappé à Kiya que les PC-98 eux même avaient changé leur résolution de 640x400 pixels à 640x480 afin de coller aux normes IBMs prouvant qu’ils allaient bientôt être indispensables !
Le PC-98 acceuillait maintenant Windows, pour Kiya.
Le voici qui pose avec son premier essais de RPG.. Non pas Dragon Slayer mais Panorama Toh que l'histoire a un peu oublié...
Ca s'inspirait d'Ultima ce qui n'est pas étonnant vu que Falcom vendait des.. Apple II à l'époque... Avec lui semble partir toute une philosophie de Falcom.
Mais le président n'était pas convaincu, et devant l'insistance manifeste de son employé, répliqua alors "Merci d'avoir porté la compagnie jusqu'ici mais si tu veux à ce point la couler alors va-t-en et va développer sur DOS/V... Ailleurs".... Outch... Le président était à ce POINT terrorisé par les nouvelles technologies qu'il en avait renvoyé leur dernière grande star, celui qui avait soulevé la compagnie grâce, notamment, à Xanadu, celui considéré comme l'inventeur du premier J-RPG, leur Miyamoto local et surtout... Le dernier directeur de l'âge d'or de Falcom finissant ainsi de tourner la page.
Mais bon, peut-être ne s’en est-il pas rendu compte sur le moment… Car à ce stade, Falcom avait commencé à développer sur console ! Ils étaient même dans une relation avec Sega si fusionnelle qu’elle a donna naissance à l'étrange compagnie « Sega Falcom ». Ils commencèrent avec un portage assez direct du premier Legend of Heroes sur Megadrive mais ils furent surtout connu pour la version Mega CD de Popful Mail, un jeu Falcom PC-88 (forcément...) de 1991 et qui donc a eu besoin d'un petit dépoussiérage ! D'ailleurs, c'est Falcom lui-même qui se chargea du portage SNES de ce même jeu afin, peut être, de se faire la main avant de passer à quelque chose de plus ambitieux : Un nouveau Ys.
Un vrai de vrai ! En vue de dessus ! Par Falcom lui-même et sur Super Famicom !
Que pourrait-il mal se passer ?
Ys V : Lost Kefin, Kingdom of Sand
Support : SNES / PS2
Développeur : Falcom / Taito (PS2)
Date de sortie : 1995 / 2006 (PS2)
Genre :A-RPG
Support : SNES / PS2
Développeur : Falcom / Taito (PS2)
Date de sortie : 1995 / 2006 (PS2)
Genre :A-RPG
Si les versions SNES et de Ys IV ont enseigné quelque chose à Falcom, c'est qu'il devenait très difficile de continuer à utiliser le « bump » système des précédents jeux, malgré leur envie de coller aux traditions de la série.
Ys IV Mask of the Sun a pu être vu comme assez vieillot sortant le même mois que Illusion of Gaia en novembre 1993..... Qui, pour rappel, était fait par une grande partie de la team originel de Ys. Et pour cause, les personnages se déplaçait toujours sans la moindre possibilité de mouvement diagonal et la collision des hitboxes n'étaient pas aussi précis qu'on aurait pu le souhaiter.
De l'autre coté, Ys : The Dawn of Ys sur PC Engine CD avait le problème inverse : En ajoutant les déplacements en diagonal, aucun ennemis ne pouvait poser la moindre difficulté tant attaquer sur le coté était facile.
Oh bien sûr, les versions modernes de Ys 1 et 2 ont pu nous montrer qu'il était possible de rendre ce système plus attrayant même à un public moderne (notamment en donnant un coté physique plus poussé aux ennemis), mais ce n'est pas la décision que pris Falcom pour Ys V : Il était temps de rendre définitif la décision de donner à Adol un bouton pour attaquer.
Et ce fut fait.
La cité dans le sable
Adol arrive dans la belle contrée de Xandria via un bateau qui ne coule même pas ! Rapidement, il se rend compte que l'atmosphère en ville est un peu étrange avec des soldats un brin tatillon. Mais qu'importe ! La grosse pointe du coin Mt. Dorman offre de grandes récompenses à celui qui arriverait à trouver la mystérieuses « Cité Fantôme », la rumeur voulant qu'elle renfermerait la clé de l'alchimie, un mystérieux art disparu qui permettrait d'endiguer la catastrophe s'abattant sur cette partie du monde : L'expansion inexorable du désert. Fatalement attiré par l'aventure, Adol signe et accepte dans un premier temps à aider à retrouver les différents cristaux élémentaires qui permettrait d'ouvrir la porte de la fameuse cité.
Bien sûr, il n'y a pas que Adol qui cherchera les cristaux !
A noter ces personnages bien sympathiques qui semblent être une sorte de brouillon pour la Capra Family de Trails in the sky
On remarque alors que niveau scénario, Ys V est bien plus bavard que ses prédécesseurs ! Avec un univers plus complexe que toutes les versions de Ys IV de l'époque par exemple. Sans doute que Falcom était déjà quelque peu influencé par leurs travaux sur Legend of Heroes à ce moment-là. Ainsi, un grand nombre de personnages plutôt attachant fait son apparition dans le jeu, pour autant, il est dommage de voir que le rythme du jeu n'est pas forcément son meilleurs aspect. Une bonne partie nous ennuie plus ou moins dans sa recherche bien classique de cristaux et son intro d'ancienne civilisation qui commencent à devenir une habitude dans la série. Heureusement, on a quelques personnages amusant avant d'enfin pouvoir entamer la seconde partie bien plus riche en rebondissement et en intérêt ! Pour autant, certains développements du jeu sonnent comme un poil rushé, tout comme les motivations de certains protagonistes.
Il y'a peu d'informations sur le développement de Ys V mais le livre Ys Complete Work montra au monde ce qu'était l'histoire originel du jeu... Ce qui permis de voir que plusieurs éléments ont été coupés, notamment dans la seconde partie du jeu qui, effectivement, est celle qui semblait être la plus rushé. Ainsi le premier méchant du jeu était censé avoir des motivations un peu moins stéréotypées, une partie assez creepy avec des enfants à qui on vole la vie a été tout simplement supprimé... Pour remplacer ça, une histoire annexe entre deux personnages dont le plot semble assez annexe au reste de l'action mais reste malgré tout plutôt touchante a été rajouté.
Certaines traditions ne changent cependant pas...
Adol, arrête de prendre des bateaux...
Plus important que tout ça, Dogi n'a pas été implémenté dans le jeu et ça c'est trop nul ! Parait même que Falcom lui avait prévu une copine dans son script original !
Push A to Sword
Le bilan scénaristique est donc mitigé mais reste malgré tout globalement assez positif ; le plus grand pari reste cependant le gameplay et celui là, malheureusement, est bien moins convaincant. Adol peut à présent sauter d'un saut assez lourd qui ne permet pas de passer derrière les ennemis... Ou de faire grand chose sinon quelques phases de plateforme un poil crispante. (Juste un poil....)
Sinon Adol peut à présent attaquer avec l'épée mais ce coup simple lent, statique et rigide n'est en rien agréable à utiliser et ne semble pas vraiment pouvoir tenir la comparaison avec d'autres jeux du genre même de l'époque.... C'est d'autant plus dommage que le bump system avait au moins cet avantage de permettre des combats très dynamiques donnant l'impression d’enchaîner son adversaire... c'était d’ailleurs quelque chose que Ys III qui possède aussi un bouton d'attaque avait plutôt bien réussi à recréer de manière curieuse.
Les cascades vous ramènent au début de la séquence si vous ratez UN saut.
... Je les hais...
Mais au lieu de ça, cet unique coup sur un bouton constitue votre quasi seul moyen d'attaquer si on ne compte pas le coup aérien globalement inutile. Pour compenser le jeu a des animations d'attaques différentes en fonction de l'arme utilisée faisant des coups d'estocs avec des rapières ou des coup de taille avec d'autres types d'armes. Une feature intéressante mais pas franchement utile, certains ont même trouvé ça désagréable que l'on change leur collision d'attaque sans qu'ils puissent trop dire grand chose... Oui parce que quand la dernière arme d'estoc fait 100 dégâts de plus que la dernière arme de taille, on a beau préférer l'animation de cette dernière, on prend quand même celle d'estoc.
Le dernier point achevant ce tableau pas bien joli à la base est le système de magie.... Qui pourtant partait d'une excellente intention ! Lors de l'exploration, Adol tombera en effet sur des cristaux élémentaires d'eau, de feu, de terre, d'air, de lumière et de ténèbres... En parlant à l'alchimiste le plus proche, il pourra combiner trois de ces cristaux pour former une magie ! Un champ d'application énorme s'applique à partir de là !
Malheureusement, la déception arrive très vite, déjà le système (enfin, surtout les cristaux en eux même) arrive beaucoup trop tard pour être utile dans la majeur partie du jeu, ensuite il est impossible de décomposer une magie déjà créé ce qui est particulièrement terrible lorsqu'on se rend compte que le sort est pas fameux.... Et dans ma partie quasi tous mes premiers sorts étaient inutiles à l'exception notable de la simple boule de feu que l'on est obligé d'avoir de toute façon.
Les magies en elles mêmes sont plutôt jolies.
... Dommage qu'elles ne servent pas à grand chose.
Notez que j'ai pas raté grand chose, la quasi totalité des magies, que ce soit l'avalanche de terre, la grande vague d'eau ou l'explosion de feu consiste à cleaner l'écran de tous les ennemis avec une portée plus ou moins grande en fonction de votre chance. Le système est même plutôt ennuyeux : Il faut maintenir le bouton R pour remplir une jauge jusqu'à 100% avant de lancer le sort avec le bouton d'attaque. Impossible donc de lancer une boule de feu immédiatement à la manière d'une attaque d'épée conventionnelle... Ou alors faut rester constamment appuyé sur R... Ou alors tapoter dessus, c'est encore plus rapide mais perso ça m'a fait mal aux doigts...
…. Et de toute façon la quasi-totalité des boss n'autorisent pas le joueur à utiliser ses magies, une belle opportunité parfaitement gâchée donc.
Enfin, comme si ces défauts ne suffisait pas, Ys V possède un système de sauvegarde bien moins permissif que les précédents épisodes : On ne peut sauvegarder que dans les auberges. Cela signifie que les boss de fin de donjon qui sont en plus bizarrement dur par rapport au reste de la difficulté du jeu ont une forte de chance de vous envoyer en arrière vraiment loin dans le jeu.... Il faudra alors se retaper le donjon entier avec cinématiques et déroulements scénaristiques qui va avec. C'est particulièrement agaçant pour l'un des derniers boss du jeu où se taper plus de 10 minutes de déroulement scénaristique à chaque défaite ne semble poser aucun problème à Falcom.
Les boss sont rarement enthousiasmant car manquant cruellement de dynamisme. Certains sont parfaitement injuste et d'autres beaucoup trop faciles.
... Vers la fin ils sont beaucoup mieux cependant.... Mais le jeu se finit peu après ça.
La réponse à ce problème est cependant très simple : Il suffit d'arriver les mains bourrés de potion de soin (ce qui n'est pas bien dur) et de taper comme un demeuré sur les boss sans chercher particulièrement à esquiver ses coups pour l'avoir de manière sûr et ne pas s'infliger de telles frustrations... C'est tout de même un peu dommage... Bizarrement, autant j'ai vraiment eu cette impression de "boss trop dur" (parce que je voulais la faire à la loyale au début), autant il est généralement admis que Ys V est globalement beaucoup trop facile... Je peux théoriser pourquoi, en effet on attend d’un jeu d’action qu’il ait des patterns qu’on puisse esquiver ce qui demande dextérité, à l’inverse dedans un RPG, on reçoit les dégâts sans possibilité d’esquive ce qui demande préparation et gestion de ses personnages. Ys V semble être équilibré comme un jeu d’action en terme de point de vie mais dans lequel on reçoit les dégâts comme un RPG traditionnel et effectivement, du coup, on a toutes les potions nécessaires pour s’en sortir et les gens trouvent ça facile. Personnellement en tout cas, je ne trouve pas que le mélange marche des masses ! Falcom semble ne pas avoir vraiment compris le problème (ou alors c'était trop dur à corriger) et sortit plus tard Ys V Expert qui augmente simplement la difficulté du titre (+ d'autres bugs et un donjon bonus aussi) ce qui signifie surement que l'on doit emporter plus de potion pour gagner... Je ne suis pas sûr que ça ait fait taire les plaintes d'un jeu trop facile...
Quand on y réfléchit, avoir des complaintes par rapport à la difficulté reste étonnant. Après tout, Ys n'a-t-il pas toujours voulu être ce RPG "gentil" que tout le monde peut finir ? Quand a-t-il changé de paradigme ? Et bien déjà un RPG facile en 1987, c'est pas la même chose qu'un RPG facile en 1996. Ys avait beau être "facile" comparé à Xanadu, Dark Fakt en aura fait suer plus d'un ! J’ai même trouvé une interview du président Kato lui même qui disait que même si ils disaient être gentil, en vrai maintenant il trouvait le jeu trop dur. Ys III, de son coté, n'était même pas pensé comme un Ys ce qui peut expliquer sa plus grande difficulté et Ys IV : The Dawn of Ys étant fait par des fans, ils étaient les premiers à connaître les forces de Ys pour pouvoir proposer des boss globalement plus difficile que ce qu'avait proposé la série jusque là... Tout en étant beaucoup plus simple pour ce qui est de tuer les simples ennemis des maps. On est encore au stade où Ys se cherche vraiment, il ne peut plus vraiment être comme Ys I & II car le monde a évolué entre temps mais il n'arrive pas à être ce qu'était un J-RPG à cette époque... En cela, même si Hudson a gagné du temps avec sa présentation, on pourrait dire que niveau gameplay, la série Ys n'a pas encore "vraiment" pu commencer.
Se mettre dans un coin mort du boss pour esquiver naturellement la plupart de ses attaques tout en le bourrant restera la stratégie principale..
Power of SNES
La présentation graphique est un sujet délicat parce que Ys V n'est pas sur PC Engine CD. Cela signifie que certains fans ont pu être déçu après Ys IV : Dawn of Ys de ne pas voir dans la suite de la série des cinématiques, des voix, quelque chose que Ys abandonnera quasi totalement à partir de cet épisode. Les premières versions des prochains Ys en étant en effet en grande partie dépourvu.... Comme dit précédemment, cette histoire de voix et de cinématique, c'était plus le délire d'Hudson au final. Falcom, lui, cherchait juste à tirer profit des consoles qu'il avait sous la main. Et il faut reconnaître que de part sa sortie à la toute fin de la vie de la SNES, Ys V tire parfaitement parti des capacités de la console et offre un jeu graphiquement extrêmement travaillé... Bien davantage que tous les autres jeux de la série à l'époque. On pourrait lui reprocher des couleurs plus terne que ce que la série faisait jusque là... Notamment, encore une fois, sur PC Engine CD où les graphismes bien que 8 bits étaient tout particulièrement coloré. Cela donne cependant une aura un peu plus sombre à Ys V qui va bien avec ses prises de risques scénaristiques mais m'a paru bien moins agréable à l'oeil.
Jun Nagashima, programmeur principal du projet qui travaillera d'ailleurs plus tard sur les Danganronpa, décrit qu'il a été très influencé par la manière dont The Legend of Heroes III était un jeu en vue de dessus mais avec malgré tout un principe de hauteur assez présent dans les différentes maps du jeu. Il a tenté d'incorporer ça dans Ys V pour donner plus de profondeur au jeu et ça rajoute effectivement un petit quelque chose au jeu que la SNES était tout à fait capable de gérer... Parlant de ses capacités, si on était à ce stade plus à l'époque où il fallait à tout prix utiliser avoir des puces dans les consoles ou digitaliser des trucs en 3D pour démontrer que la SNES est vachement mieux que la Megadrive (voir Playstation…), Ys V sait malgré tout utiliser tout ce qu'il a pour donner des très jolis effets en toute circonstance. Mention spécial pour l'excellent effet « d'égrenage » de certains bâtiments qui redeviennent sable à certains moments du scénario qui est vraiment particulièrement bien fait.
Il y'aurait plein d'images à prendre pour montrer la beauté de Ys V.
Pourtant bizarrement c'est ce désert qui m'a fait la plus grosse impression. Je le trouve beau.
Si la SNES est particulièrement bien utilisée pour les graphismes il n'y avait pas de raison de douter du son n'est-ce pas ?... Et bien.... Le sujet est un peu plus délicat. Un bon moyen de comparer les différences de style des musiques c'est de se souvenir des mélodies très punchy du 1, du 2 ou du III. Le soucis c'est que la SNES a démontré à plusieurs reprises ne pas vraiment être fait pour les musiques de Ys. La version PC Engine CD de Field est excellente, mais sur SNES, ça rendait quand même vachement moins bien... Et ne parlons même pas de Ys III sur cette même machine...
Du coup lorsque Falcom s'est mis sur SNES, ils n'ont pas été bête, ils se sont adapté. Ils se sont mis à faire "de la musique de RPG SNES", et franchement ça se voit. Leur première musique d'overworld est Field of Gale qui... Ben elle est pas si mal en vrai. Surtout à 1:00, mais c'est vrai qu'on est loin de la pêche que ces musiques donnent habituellement. ... et puis le début met trois plombes à se mettre en place aussi. Au moins, on a une utilisation de nouveaux instruments comme BEAUCOUP d'orgues ou le thème des voleurs bien rythmé un peu Big Band Thieves of Brotherhood. Mais tout de même ! On a franchement du mal à croire que ça vienne de la Falcom Sound Team jdk de l'époque mais c'est pourtant bien le cas ! On y retrouve les mêmes noms que les Legend of Heroes de l'époque typiquement (qui, certes, étaient dans un style plus symphonique aussi). Une chose est sûre c'est que l'OST n'a vraiment pas fait l'unanimité pour les vieux fans.
C'est dommage que Ys V soit au final une déception, car le monde en lui même qu'il demande d'explorer a des très bonnes choses.
On veut toujours des remakes des bons jeux mais je pense qu'on a plus à gagner à faire un remake d'un jeu "pas terrible mais à potentiel" au contraire.
En vrai j'ai pas grand chose à dire, Bad Species sonne comme une musique de boss SNES, Battle Against Fate aussi. C'est pas "mauvais", c'est clairement différent de ce que fait Falcom habituellement mais ça se démarque franchement pas beaucoup du reste de la production Japonaise SNES de l'époque... Et ça quand on s'appelle Falcom c'est quand même dommage.
Par contre, les musiques de villes elles comme In the Cradle ne sont finalement pas si différent d'un Too Full of Love de Ys II... J'ai rarement mentionné ce type de musique qui pourtant plaise à tout un public ( d'ailleurs des versions arranges de l'époque démontrent leur popularité ) et il semblerait que de ce coté là, Ys V ait pu plaire. D'ailleurs, j'adore Stormy Town comme quoi Falcom s'est pas si mal débourbé de ce coté là.
Du coup.... L'OST partage un peu le souci du jeu. C'est tellement différent qu'il devient très difficile de savoir si on aime moins son OST ou son atmosphère parce qu'elles sont moins bien ou tout simplement parce que c'est « différent » des autres épisodes de la série. J'avoue ne pas avoir la réponse, tout est de bonne qualité mais quelque part je regrette un peu le style graphique plus simple d'avant et ses musiques plus dynamiques...
De la suite dans les romans
Waku Ōba avait totalement repris l'entreprise d'écrire des romans d'Ys et fit notamment entre-temps Ys I & II... Pour Ys V cependant il dévoile le grand jeu : Pas moins de trois tomes pour toute l'aventure Ses romans seraient un mix entre ce qu'il y a dans le jeu ( par exemple l'ajout du couple fantôme mentionné plus haut ) et le plot originel ( genre Dogi apparaît ). Ça en ferait plus ou moins le meilleur des deux mondes. Une fois de plus l'auteur a vraiment écrit ses bouquins "pendant la création du jeu" pour que les deux sortent au même moment donnant, à nouveau, deux versions différentes de la même histoire... C'était p'têt un truc que Falcom aimait bien ? Ça commence à être arrivé pas mal de fois non ? En tout cas, l'auteur aurait déclaré qu'il a eu du mal à conceptualiser l'aventure du coup... Une nouvelle fois, je vous invite à regarder ça
Le retour de notre trait délicat favoris.. On peut voir qu'on embarque dans un bateau qui vole dans cette version de Ys V.. Chouette !
A noter que les deux dernières images proviennent d'une aventure hors série.
Entraîné dans son élan, Waku Oba fit une seconde et dernière histoire Gaiden : "Ys Gaiden : Holy War of Sand and Blood" qui contrairement à la première histoire, raconte une histoire totalement inédite à "la capitale de l'est de l'empire romain" ( donc Constantinople ? ) où Adol se retrouve impliqué avec des enfants voleurs survivant d'un village et qui se font poursuivre par une bande de méchants sur chevaux nommé les euh... "Black Headed Corps" d'après Google Trad. Une sorte de secte qui croit en un Dieu maléfique "Al Fazad" et qui malgré leur quasi éradication par l'Hislam (je jure que c'est marqué), arrive encore à survivre. Notre héros tentera donc de comprendre les affaires de religion de l'endroit, pourquoi est-ce qu'une secte cherche à retrouver les survivants d'un massacre ? Qui a commandité ce massacre de base ? Pourquoi un enfant en particulier semble avoir des pouvoirs et bien plus encore incluant un personnage qui change de sexe. Oui, oui ! C'est clairement un nouveau script avec des nouveaux personnages mais on croisera tout de même Tera de Ys V parce que.. Ben c'est le seul personnage mémorable en fait... Avec sa personnalité façon Tron Bonne de Megaman Legends. Bon y'a aussi Duren de Ys IV qui est décidément plus important dans les médias annexes que dans les jeux vidéos... Et y'a pas Dogi aussi !
Ces romans sortis jusqu'en 1996 n'avaient déjà plus grand succès à ce moment... Ys avait perdu une grande partie de son momentum et le non succès du V n'encourageait pas vraiment à ce que cela reprenne.
Remake ensablé
Dernier épisode de la trilogie des remakes de Taito, Ys V fut, à son tour, porté sur PS2 de manière pas forcément glorieuse. Déjà dans le positif, les attaques semblent mieux pensées, fini les trois boutons d'attaques, l'ajout d'un bouton de saut permet différentes techniques aériennes de façon très similaire à Ys VI, encore lui. Ils ont même pensé au bouclier qui est vraiment une pure spécificité de Ys V et surtout, refait le système de magie de tel sorte à ce que les mélanges se fassent directement dans le menu qu'Adol a toujours sur lui, faisant et défaisant des combinaisons de pierre qui peuvent former différents sorts. C'est sans doute la meilleurs idée du soft !
Le jeu est peut être un peu plus joli que le 4 ? Mouais.. En tout cas, on peut se faire plaisir avec les magies !
Hélas, la maniabilité est encore très rigide, l'attaque en l'air descendante répond difficilement et Adol a toujours ce petit temps désagréable où on ne peut rien faire après avoir effectué un combo. Tout comme le remake de Ys IV, le Level Design met souvent en avant de très grands espaces de jeu où il est difficile de se repérer remplis de monstres qui respawn (bien que moins fréquemment que son prédécesseur). J’avais déjà repéré ce problème dans le remake précédent, celui d’Ys IV de Taito mais au moins pour lui, il m’a fallu attendre le donjon de glace pour que ça me gêne !.. Dans ce Ys V, ça m’a gonflé plus ou moins tout de suite ! Le début de l'original était pas non plus hyper intéressant avec beaucoup d'aller retour entre les différents personnages que j'avais à moitié oublié pour cette version PS2 en Japonais ce qui fait que j'ai perdu pas mal de temps. D’ailleurs, ce remake autorise bizarrement un peu plus de liberté que sur SNES ce qui n'est pas forcément très bon; ça ne sert pas à grand chose de pouvoir aller direct dans le donjon avant de parler à tout le monde si c'est pour se rendre compte à l'intérieur qu'on ne peut le finir parce qu'il nous manque un truc !
Bien sûr, la chose la plus difficile à noter semble être le scénario. Un point intéressant est que-d'après ce que je lis-il aurait été remanié de manière à s'ancrer de meilleurs façon dans le lore général de Ys avec l'alchimie de Ys V s'imbriquant avec les autres civilisations que l'on a pu voir dans d'autres épisodes. Ce remake rajouterait également des points qui avaient été retirés du script original comme le coup des enfants à qui on vole la vie qui a donc été remis.. Et effectivement c'est plutôt sympas comme changement de ton même si ça ne dure pas longtemps au sein d’un jeu globalement similaire. On retrouve aussi Dogi qui après avoir été vu physiquement parlera à Adol via des lettres comme Karna précédemment. On rajoute même une scène où les gentils doivent attendre d'être libéré par Dogi qui brise un mur... Comme d'hab ! Par contre, on lui a toujours pas donné de copine... Il serait temps Falcom... En attendant, Taito n'a pas fait que rajouter des trucs, il a aussi supprimé ce fameux ajout scénaristique non prévu de la version SNES qui était pourtant très bien. J'ai pas non plus réussi à trouver une scène particulièrement classe de l'original et l'air de rien, la suppression de certains points scénaristique SNES fait que le scénario a l'air de se concentrer encore PLUS sur la fin du jeu au lieu d'être bien rythmé sur toute la durée du soft... J'ai aussi eu rudement l'impression qu'il manquait des trucs ici et là quand même ! Et puis je trouve le dernier boss vachement moins cool niveau mise en scène.
Le jeu s'accompagne de modifications scénaristique : Dogi est de retour et faute de comparaison avec d'autres versions, on s'habitue au chara design pour cet épisode.
Faut dire que malgré le fait que ce soit le dernier remake de Taito, y'a pas, c'est toujours ultra cheap comparé à la présentation léché de la SNES. Genre la rencontre de l'une des filles du jeu se fait alors qu'elle fait de l'ocarina sur SNES dans une scène où elle est placée à un endroit particulier. Sur PS2, elle est juste au bord de la mer et il n'y a rien de particulièrement mémorable dans cette rencontre. L'OST, de son côté, est sans doute plus difficile à critiquer... Mais c'est parce que j'aimais pas plus l'OST de Ys V que ça de base ! Un bon moyen de comparaison c'est Field of Gale qui rend pas si mal par rapport à la version SNES avec ses contre chant ajoutés. Sinon l'OST assez similaire à ce que Taito faisait avant et si des musiques de boss comme Pain Makersemblent mieux fonctionner, c'est sans doute parce que la musique était pas super punchy de base.
Si on compare à Ys IV, cet Ys V essaye vraiment d'arranger certaines choses, diversifiant un peu les caméras pour donner plus de diversité dans les donjons, donnant plus d'artwork pour souligner certains événements, ajoutant un système (parfois agaçant à priori) de PNJ qui suis Adol qu'il faut protéger, donnant toujours quelques énigmes et je jurerais qu'il y ait une plus grande diversité d'environnement. Globalement, ce remake a "un peu" meilleurs réputation que tous les autres mais c'est principalement parce Ys V n'est pas aimé. Par exemple, je peux reprocher la maniabilité rigide du remake et ses collisions hasardeuses mais il faut reconnaître que l'original n'était pas non plus fameux à ce niveau... Du coup ça annule le défaut ? Tout de même, j'ai toujours l'impression que l'original défonce le remake rien qu'en ayant des donjons infiniment moins lourdingues. Le dernier donjon a été rallongé et franchement ça a l'air d'être une purge. Notez que c'est aussi ça qui permet d'entrainer son personnage afin de rouler sur les boss autant que sur SNES !
Les boss ont changé et un peu comme le remake du 4 j'ai pas l'impression que leurs patterns auraient été si mauvais que ça s' ils avaient été dans un meilleurs jeux.
Parce que niveau collision c'est pas fameux... Et niveau lisibiltié... Franchement sur l'image de droite j'étais sûr que je l'avais quoi !
Bref, j'ai joué une soirée entière au jeu en me perdant totalement dedans pour écrire cinq paragraphes et demi... C'est quand même pas facile tous les jours, les dossiers... Surtout quand on se rend compte, après coup, qu'il y a bien évidemment encore une version mobile parfaitement introuvable en vidéo et toujours faite par ARC System Works. La publicité vente le fait que le jeu a plusieurs fin et que si vous avez eu la (mal)chance d'avoir acheté Ys IV version mobile, vous aurez des objets rares pour récompenser votre fidélité ! Super ! Après bon.. C'était des jeux à 525 yens donc GLOBALEMENT 5€...
Il est à noter qu'en mai 2007, on était à deux pas de l'explosion des smartphones.. Pourtant, on en a pas encore fini avec ces drôles de versions que je reporte plus pour l'anecdote qu'autre chose.
J'ai moins d'image pour celui-là... Et j'ai pas plus gros !
Du coup ça me donne l'impression qu'il est encore plus moche que le précédent alors que j'imagine que c'est pas le cas en vrai.
Kefin Legacy
Comment en est-on arrivé là ? Il serait facile d'immédiatement pointer du doigt la direction mais la seule source que j'ai réussi à trouver, notre fameux programmeur Jun Nagashima, dit qu'ils avaient un excellent environnement pour développer, qu'ils avaient fait ce qu'lis pouvaient pour faire un jeu qui n'aurait pas été possible sur ordinateurs mais que malheureusement, il ressentait que le résultat n'était pas à la hauteur des attentes. Pour cela, il pointe surtout leur jeunesse et leur manque d'expérience; en effet à ce stade, plus aucun membre de l'équipe Ys n'était présent et ils avaient déjà pris la décision d'éviter de copier les anciens jeux contrairement à Ys IV.
Et c'est triste, car Ys V ressemble encore aujourd'hui à une véritable occasion manquée pour de nombreux fans. Ce n'est pas comme si le jeu n'avait aucune qualités : Quelques personnages amusants, les intentions de son système de magie, son donjon final ultra marquant et simplement le fait qu'il soit correct à jouer. Cela ne rend d'ailleurs que plus dur ses nombreux défauts qui empêche son appréciation (gameplay très rigide, scénario ne décollant qu'à la toute dernière partie du jeu qui, en plus, paraît un poil rushé, système de magie inutile, boss pas super intéressants, mélodie moins marquantes etc...). En vrai, il s'agit sans doute d'un terreau idéal pour l'un de ces grands remake/reboot dont Falcom a le secret. Après Oath in Felghana pour Ys III et Memories of Celceta pour Ys IV, tout le monde a sans doute très hâte de goûter à la version définitive d'un jeu si prometteur.
Les artworks du même style que précédemment ne sauveront pas le jeu des critiques, comme si Ys avait un "deuxième mouton noir".
Mais revenons dans l’état de Falcom lorsque Ys V sorti… Car non seulement le jeu était décevant mais en plus il sorti très tard dans la durée de vie de la SNES (Décembre 1995, autant dire 1996) ce qui garantit plus ou moins son non-succès. Une fois de plus, Falcom avait raté le coche à vouloir trop rester près de ce qu'il connaissait et payait le prix d'avoir fait le saut de la SNES si tard et Quintet sembla remporter la gloire qui aurait dû être la sienne. Ce ne serait pas si grave si, à côté, la collaboration “Sega Falcom” ne s’était pas effondré sans faire de bruit et que The Legend of Xanadu 2 n'avait pas également fait un bide sur PC Engine CD en Juin 1995... Et cette fois, vu que le jeu serait de qualité, on peut vraiment pointer du doigt le fait que plus personne n'était intéressé par cette machine à ce stade ! Il était trop tard et Hudson avait déjà bien récolté les fruits des licences de Falcom !
Alors... Falcom se renferma... D'autant que par un coup du sort extraordinaire, un petit jeune de la compagnie Tadashi Hayakawa avait réussi l'exploit de sortir un hit pour Falcom : The Legend of Heroes III: Shiroki Majo ou "Legend of Heroes II : Prophecy of the Moonlight Witch" chez nous... Plus de détails dans le dossier affilié bien sûr même si on peut dire que ce jeu fut l’un des plus influents pour Falcom et même, à terme, Ys lui-même. Sur quoi est sorti ce jeu ? Je vous le donne en mille... Sur PC-88 bien sûr... Comment Kato n'a-t-il pas pu être conforté après ça ?
A gauche, une affiche de recrutement datant de 1993, recherchant n'importe qui-même des débutants-dans tous les domaines.
A droite, dans cette pub de LOH III, il y a un petit encadré où ils essayent de recruter ! Ce désespoir !
Pas étonnant que la team Ys V ait été si inexpérimentée...
Malgré ce succès ( qui arriva sur le long terme il me semble en plus ), Falcom se mit à fonctionner au ralenti et commença à systématiser les gains d’argents faciles pendant un moment avec tout pleins de remakes dont les Falcom Classics sur Saturn mentionné en première partie du dossier. Et ironiquement... Falcom abandonna le PC-98 pour développer sur Windows 3 ans après le départ de Yoshio Kiya qui avait tant insisté pour quitter les machines de NEC... Ben oui, l'arrivée de ce populaire nouveau système d'exploitation était l'occasion rêvée de faire des remakes avec Sorcerian Forever, les Legend of Heroes modernes et surtout d'Ys Eternal 1 puis 2. La société ne croyait tellement plus au développement de jeu en interne (bon j'abuse il restait Brandish qui faisait son bonhomme de chemin) qu’elle s’était mise à publier un certain nombre de RPGs Coréen pour le marché Japonais, un fait assez peu connu.
Mais en ce qui concerne leurs licences, c'est encore des remakes avec même l'arrivée des Ys I & II Complete... Toujours plus léché, toujours plus polish mais... Une compagnie ne peut-elle vivre que de son passé ? Vivement la quatrième partie du dossier pour le savoir !
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