Quand on manque de temps pour jouer, on développe un certain amour pour les petits jeux qui ont l’air sympa, mais qui ne durent pas longtemps. Ce genre de petits jeux qui misent plus sur l’expérience que sur le gameplay ou le contenu fourni. Un de ces jeux que j’ai joué dernièrement s’appelle Eqqo, sur Switch, Windows et Android, par une équipe française, Parallel Studio, et publié par Nakana.io.
Basé sur la mythologie et les traditions étopiennes, Eqqo vous donne le contrôle d’un garçon aveugle du même nom sur son périple d’amener un oeuf divin au centre du temple d’Issa. Point and click-like, vous incarnez sa mère qui narre l’histoire, pointant aux endroits et objets pour y amener l’enfant et le faire interagir avec. Le pauvre enfant se retrouve prisonnier d’une cage accrochée dans un arbre, et après être libéré et fait quelques pas dans la verdure le temps d’apprendre les contrôles, il tombe sur un serpent divin mourant qui lui confie son oeuf. Commence ensuite l’escort-mission de l’oeuf géant qui fait presque sa taille d’une pièce de temple d’Issa à une autre, avec des puzzles et des “ombres" – qui ont un rien une ressemblance avec les noiraudes de Ghibli – ayant une très grande envie de manger l’oeuf. Faut dire, qu’avec une telle taille, ça ferait une bonne omelette !
Mais comment Eqqo a-t-il finit dans ce pétrin ? Mystère et boule de gomme !
L’oeuf n’est pas seulement un poids sur votre conscience, et vos bras, il sert aussi de poids pour des interrupteurs. Il y a même des mécanismes d'oeuf divin, qui transportent l’objet d’un bout à un autre à se demander comment il y arrive sain et sauf. Pour finir ce magnifique tableau de votre compagnon de route, l’oeuf parle. Pardon, excusez-moi, bien sur qu’il ne parle pas, il s’agit d’un oeuf, il pense ! Votre ami oval ne manquera pas de ponctuer votre aventure d’une remarque et d’une autre, rendant cet objet immobile étrangement vivant, sans qu’il en deviennent aussi chiant que de vraies personnes dont on a l’habitude dans les escorts missions. De plus, lui, il a une vrai excuse, lui, à rester planter où il est, sans se défendre ou faire quoique ce soit d’intelligible. Après tout, en tant qu'oeuf, on est un peu limité dans ses capacités, même quand on est un oeuf divin. Malgré cette inertie qui caractérise donc ce deuxième “personnage” du jeu, il a quand même un sacré caractère. À la fin du périple, ce coco aura quand même réussi à se frayer un chemin dans votre coeur à force de remarques à la logique oeufienne.
Les énigmes en elles-mêmes sont classiques et pas nécessairement difficiles. Différents interrupteurs, des grilles, des manivelles, levier et pièges vont agrémenter le chemin du garçon que vous guidez dans tous les sens. Heureusement, malgré sa cécité, le gamin est dégourdi et ne tombera pas dans des gouffres et trouvera le chemin à prendre. A vrai dire, on pourrait faire remarquer que pour un gamin aveugle, ses dialogues sont étrangement loquaces. Ainsi, a-t-il le vertige en hauteur, et n’aimera point le vide béant sous lui. Ce que le bambin ne peut pas atteindre comme mécanisme, vos pouvoirs de joueurs vont y arriver sans le moindre soucis, une coopération entre le joueur, le garçon et un oeuf cynique qui subit tous vos humeurs. Le carillonneur sera l'antagoniste du moment, méchante créateur qui veut manger cet oeuf divin pour remplir son pauvre estomac vide depuis quelques siècles. Et il est tenace, poursuivant les deux aventuriers tout du long.
Un portrait classique ! L'oeuf bloqué derrière une grille, un interrupteur grenouille, quelques tonneaux dont le rouge cache un parchemin, des vases.
Le jeu est court, peut-être même un peu trop selon les goûts. Une soirée est largement assez pour finir le jeu et y revenir pour compléter tous les parchemins qui sont cachés dans le décors et qui racontent l’histoire mythologique en plus de détails pour les curieux. Un 100% se fait facilement au bout de trois heures. Il est tellement court, en fait, que ma Switch n’affiche même pas le nombre d’heures que j’ai passé dessus, sachant que j’ai laissé tourner la Switch dans la vide.
Le gameplay lui-même peut se faire via l’écran tactile et les boutons, au choix, même si certains possibilités n’existent qu’en tactile, à ce que j’ai pu voir, à l’exemple du zoom qui se fait avec deux doigts comme pour n’importe quel écran tactile. C’est en soit assez simple et efficace, malgré tout, ça peut être frustrant. Ainsi, l’icône de la main à tendance à se faire la malle un peu au hasard quand vous jouez avec les boutons, vous obligeant donc à tapoter l’écran jusqu’à ce qu’elle réapparaît. Viser peut être une autre épreuve de taille aux doigts, là où les boutons permettent souvent un peu plus de précisions.
Et puis, finalement, il y a des bugs. Au cours de mon aventure, le jeu a crashé pas moins de deux fois. Rien de bien embêtant si on oublie le fait que j’ai même pas dû y passer trois heures. Chargement de zone malfoutu, l’écran noir qui ne disparaît pas est assez rageant, même si la sauvegarde automatique à chaque nouvelle pièce apaise un peu votre colère. Vous allez aussi réaliser que les cut-scene sont impossible à sauter, mais quelle idée !
Un peu plus étrange sont des bugs liés aux énigmes dans des pièces plus spacieuses. En effet, si le gamin est souvent bloqué sur son chemin, vous, l’entité divine avec la manette entre les mains, êtes libre d’explorer pour réaliser quoi faire pour permettre à Eqqo d’avancer. Il se peut que le jeu a tendance d’oublier ce que vous avez déjà mis en place plus loin ! Dans une pièce, alors que je l’explorais, j’avais ouvert toutes les portes à la fin, permettant à Eqqo de passer tranquillement, une fois arrivé à ce point. Que nenni ! La porte grand ouverte, le gamin… ne la traversait pas. Surprise et confuse, il m’a fallut un moment avant de me dire de refaire l’énigme, fermant et rouvrant la porte, pour magiquement faire comprendre au jeu que tout va bien.
A cette partie du jeu, l'oeuf fait son oeuf et flotte dans l'eau en toute quiétude.
L’ensemble donne donc un jeu mitigé : d’une part l’histoire est plaisante, et votre argent servira à replanter des arbres en Ethiopie, et vous donne un aperçu dans une mythologie bien trop méconnue. D’une autre part, le jeu est court, et quelques bugs peuvent venir noircir ce tableau autrement sympatoche.
Pour le prix qu’il coûte, Eqqo vaut sûrement le coup, si ce genre de jeu d’énigme vous tente. Et si vous avez pas envie de donner le don – le don est en soit un DLC de 2€ – vous pouvez aussi. Mais pourquoi voudriez-vous faire ça alors que vous pouvez admirer votre arbre pousser sur le menu du jeu ? On le trouve facilement dans les offres actuelles de la Switch, vous permettant facilement d’acheter jeu et arbre pour moins que le prix du jeu seul.
Puis bon, vu que je trouve que voir le jeu en action, c'est toujours mieux, voici la vidéo de fin !
Basé sur la mythologie et les traditions étopiennes, Eqqo vous donne le contrôle d’un garçon aveugle du même nom sur son périple d’amener un oeuf divin au centre du temple d’Issa. Point and click-like, vous incarnez sa mère qui narre l’histoire, pointant aux endroits et objets pour y amener l’enfant et le faire interagir avec. Le pauvre enfant se retrouve prisonnier d’une cage accrochée dans un arbre, et après être libéré et fait quelques pas dans la verdure le temps d’apprendre les contrôles, il tombe sur un serpent divin mourant qui lui confie son oeuf. Commence ensuite l’escort-mission de l’oeuf géant qui fait presque sa taille d’une pièce de temple d’Issa à une autre, avec des puzzles et des “ombres" – qui ont un rien une ressemblance avec les noiraudes de Ghibli – ayant une très grande envie de manger l’oeuf. Faut dire, qu’avec une telle taille, ça ferait une bonne omelette !
Mais comment Eqqo a-t-il finit dans ce pétrin ? Mystère et boule de gomme !
L’oeuf n’est pas seulement un poids sur votre conscience, et vos bras, il sert aussi de poids pour des interrupteurs. Il y a même des mécanismes d'oeuf divin, qui transportent l’objet d’un bout à un autre à se demander comment il y arrive sain et sauf. Pour finir ce magnifique tableau de votre compagnon de route, l’oeuf parle. Pardon, excusez-moi, bien sur qu’il ne parle pas, il s’agit d’un oeuf, il pense ! Votre ami oval ne manquera pas de ponctuer votre aventure d’une remarque et d’une autre, rendant cet objet immobile étrangement vivant, sans qu’il en deviennent aussi chiant que de vraies personnes dont on a l’habitude dans les escorts missions. De plus, lui, il a une vrai excuse, lui, à rester planter où il est, sans se défendre ou faire quoique ce soit d’intelligible. Après tout, en tant qu'oeuf, on est un peu limité dans ses capacités, même quand on est un oeuf divin. Malgré cette inertie qui caractérise donc ce deuxième “personnage” du jeu, il a quand même un sacré caractère. À la fin du périple, ce coco aura quand même réussi à se frayer un chemin dans votre coeur à force de remarques à la logique oeufienne.
Les énigmes en elles-mêmes sont classiques et pas nécessairement difficiles. Différents interrupteurs, des grilles, des manivelles, levier et pièges vont agrémenter le chemin du garçon que vous guidez dans tous les sens. Heureusement, malgré sa cécité, le gamin est dégourdi et ne tombera pas dans des gouffres et trouvera le chemin à prendre. A vrai dire, on pourrait faire remarquer que pour un gamin aveugle, ses dialogues sont étrangement loquaces. Ainsi, a-t-il le vertige en hauteur, et n’aimera point le vide béant sous lui. Ce que le bambin ne peut pas atteindre comme mécanisme, vos pouvoirs de joueurs vont y arriver sans le moindre soucis, une coopération entre le joueur, le garçon et un oeuf cynique qui subit tous vos humeurs. Le carillonneur sera l'antagoniste du moment, méchante créateur qui veut manger cet oeuf divin pour remplir son pauvre estomac vide depuis quelques siècles. Et il est tenace, poursuivant les deux aventuriers tout du long.
Un portrait classique ! L'oeuf bloqué derrière une grille, un interrupteur grenouille, quelques tonneaux dont le rouge cache un parchemin, des vases.
Le jeu est court, peut-être même un peu trop selon les goûts. Une soirée est largement assez pour finir le jeu et y revenir pour compléter tous les parchemins qui sont cachés dans le décors et qui racontent l’histoire mythologique en plus de détails pour les curieux. Un 100% se fait facilement au bout de trois heures. Il est tellement court, en fait, que ma Switch n’affiche même pas le nombre d’heures que j’ai passé dessus, sachant que j’ai laissé tourner la Switch dans la vide.
Le gameplay lui-même peut se faire via l’écran tactile et les boutons, au choix, même si certains possibilités n’existent qu’en tactile, à ce que j’ai pu voir, à l’exemple du zoom qui se fait avec deux doigts comme pour n’importe quel écran tactile. C’est en soit assez simple et efficace, malgré tout, ça peut être frustrant. Ainsi, l’icône de la main à tendance à se faire la malle un peu au hasard quand vous jouez avec les boutons, vous obligeant donc à tapoter l’écran jusqu’à ce qu’elle réapparaît. Viser peut être une autre épreuve de taille aux doigts, là où les boutons permettent souvent un peu plus de précisions.
Et puis, finalement, il y a des bugs. Au cours de mon aventure, le jeu a crashé pas moins de deux fois. Rien de bien embêtant si on oublie le fait que j’ai même pas dû y passer trois heures. Chargement de zone malfoutu, l’écran noir qui ne disparaît pas est assez rageant, même si la sauvegarde automatique à chaque nouvelle pièce apaise un peu votre colère. Vous allez aussi réaliser que les cut-scene sont impossible à sauter, mais quelle idée !
Un peu plus étrange sont des bugs liés aux énigmes dans des pièces plus spacieuses. En effet, si le gamin est souvent bloqué sur son chemin, vous, l’entité divine avec la manette entre les mains, êtes libre d’explorer pour réaliser quoi faire pour permettre à Eqqo d’avancer. Il se peut que le jeu a tendance d’oublier ce que vous avez déjà mis en place plus loin ! Dans une pièce, alors que je l’explorais, j’avais ouvert toutes les portes à la fin, permettant à Eqqo de passer tranquillement, une fois arrivé à ce point. Que nenni ! La porte grand ouverte, le gamin… ne la traversait pas. Surprise et confuse, il m’a fallut un moment avant de me dire de refaire l’énigme, fermant et rouvrant la porte, pour magiquement faire comprendre au jeu que tout va bien.
A cette partie du jeu, l'oeuf fait son oeuf et flotte dans l'eau en toute quiétude.
L’ensemble donne donc un jeu mitigé : d’une part l’histoire est plaisante, et votre argent servira à replanter des arbres en Ethiopie, et vous donne un aperçu dans une mythologie bien trop méconnue. D’une autre part, le jeu est court, et quelques bugs peuvent venir noircir ce tableau autrement sympatoche.
Pour le prix qu’il coûte, Eqqo vaut sûrement le coup, si ce genre de jeu d’énigme vous tente. Et si vous avez pas envie de donner le don – le don est en soit un DLC de 2€ – vous pouvez aussi. Mais pourquoi voudriez-vous faire ça alors que vous pouvez admirer votre arbre pousser sur le menu du jeu ? On le trouve facilement dans les offres actuelles de la Switch, vous permettant facilement d’acheter jeu et arbre pour moins que le prix du jeu seul.
Puis bon, vu que je trouve que voir le jeu en action, c'est toujours mieux, voici la vidéo de fin !