PlayStation 2   Shadow of the Colossus   Action/Aventure   2005  PAR Reven Niaga 





Shadow of the Colossus faisait partie des jeux qui me donnaient envie d'avoir une PS2 que je n'ai pu avoir que très tard, en 2009. En 2009, malheureusement, Shadow of the Colossus était devenu relativement dur à trouver à un prix accessible à une simple étudiante, mais la chance était avec moi ! Je l'ai trouvé en bon état pour des prunes. Moi heureuse, et moi pas regretter l'achat, mais alors pas du tout et donc moi vous en parler en très bon français.


Shadow of the Colossus a donc été fait par la Team Ico qui a réalisé Ico (vous l'auriez pas deviné n'est-ce pas ?).


Cependant, il est réellement dur de faire un test de Shadow of the Colossus, c'est avant tout un jeu avec une ambiance particulière qui fait la globalité de son génie. Comme Ico en fait, il ne brille pas par une originalité extraordinaire, un scénario époustouflant, et des personnages creusés jusqu'au fond et même au-delà. Pas du tout même. Mais on s'en fout. En se passant de tout, Shadow of the Colossus reste le meilleur jeu-vidéo de tout l'univers suivit par Okami, et bizarrement un des plus originaux par le fait de se baser sur le minimum du minimum pour faire un jeu-vidéo. Shadow of the Colossus est un jeu minimaliste.


Vous voyez le point en bas à gauche qui a une vague forme d'humain ? Ca c'est vous. Le gros machin en face, ça c'est votre ennemi que vous devez tuer. Et ça, c'est le résumé du jeu


Shadow of the Colossus a un gros point qui mérite que vous y touchiez rien que pour voir à quoi ça ressemble : Il est unique. De tous les jeux que j'ai pu jouer, les uns plus originaux, d'autres plus basiques et d'autres plus funs, aucun jeu ne dégageait la même chose que Shadow of the Colossus. Ce jeu vous procurera une sensation que vous n'aviez pas eu avant. Et soit vous allez aimer, soit vous aller détester.


Fidèle à Ico, Shadow of the Colossus se contente lui aussi du minimum : Vous incarnez un jeune homme du nom de Wander, accompagné par son cheval et équipé d'une épée et d'un arc.
Et, c'tout. Rien ne s'ajoutera à votre inventaire. Vous finissez le jeu comme vous l'avez commencé, avec un peu plus de vie et de force. Votre but ? Tuer 16 Colosses.
Le jeu se résume comme suit : votre épée réagit aux Colossus, vous indiquant donc à chaque fois le chemin à suivre, vous y allez, vous buttez le colosse, vous allez au prochain et vous le buttez et au prochain et... etc.
Loin le monde bien développé d'un RPG avec trente mille et une quêtes secondaires, des PNJs à n'en pas finir et un inventaire interminable, Shadow of the Colossus fait le contraire : Vous voilà dans un monde mort. Des terres maudites où les humains n'ont pas le droit d'aller. Mais Wander, dans tout son désespoir, y va tout de même, car il a entendu dire que dans ces terres maudites, on peut réclamer l'âme d'une personne morte. Ce qui tombe bien, car une jeune femme qu'il aime bien justement, est morte.
On l'envoie par la suite à la recherche des 16 colosses qu'il doit détruire pour espérer pouvoir ressusciter la femme dont on ignore tout.



Je suis seeeeeul au mooonnndeee


Et voilà. Niveau histoire tout est là (enfin presque). On ne saura jamais pourquoi la jeune femme est morte, quelle est la relation entre notre personnage et elle, et d'où viennent ces terres maudites. Tant de questions sans réponse en plus d'un fin pas non plus satisfaisante pour le pauvre joueur qui a passé son temps à taper avec son épée et son arc contre des bestioles qui font dix fois sa taille ou plus.


Le tout se joue sur une mise en scène très belle, mais il faut y être sensible : les cinématiques du début sont relativement longues et si vous n'accrochez pas (comme le cas d'une amie), vous risquez d'éteindre avant même de jouer, ce qui est dommage, car vous risquez de ne plus réussir à lâcher votre manette, pris par l'ambiance si spéciale qu'englobe Shadow of the Colossus et qui vous tient captivé jusqu'à la fin du jeu (ce qui était également le cas de la même amie qui se faisait chier pendant toute l'intro).


Vous avez donc deux phases de jeux : La recherche d'un Colossus, ainsi que le combat contre un des seize géants.



Arrête juste de bouger deux secondes, veux-tu ? Stplééé


La recherche vous mènera à travers un paysage relativement mort, sans âme qui vive sauf quelques lézards ici et là, ainsi que quelques arbres à fruits très utiles car les fruits augmenteront votre barre de vie (et les lézards à la queue blanche vous augmentent votre force). Mais loin d'être ennuyeux, ces voyages à dos de votre cheval son très apaisants et reposants. Être le seul être vivant avec son cheval, on se sent bien seul, mais ça fait également du bien. Rien de mieux que de faire un petit voyage après une journée bien remplie, entassé dans le métro avec d'autres humains et d'en avoir trop vu dans la journée d'une manière générale. Vous galopez donc à travers différents paysages, la pleine, la montage, la plage, ... Hm, oui, et ça sera tout. La map est bien grande pour finalement y faire rien du tout sauf galoper, il n'y a en soit rien à explorer à moins d'avoir envie de trouver tous les fruits et lézards à la queue blanche.
Mais ce que j'ai adoré galoper partout en me sentant toute seule au monde !


Le plus intéressant se joue assurément sur les combats contre les colosses. Et je peux vous dire que ça fait de l'effet, quand vous grimpez en haut d'une plate-forme, et que de loin une forme se distingue de l'horizon qui doit faire au moins 20 fois la taille de votre personnage. Et c'est là que vous vous dites "Et ils veulent que je butte CA ?!", que vous vous lancez désespérément vers le monstre et que vous essayez de lui planter votre cure-dent qui vous sert d'épée dans la cheville, que vous vous rendez compte que ça marche pas et que vous décampez à triple vitesse pour pas vous faire piétiner. Ceci une fois fait, vous allez réfléchir un peu plus sérieusement à comment abattre le géant. Et c'est là aussi qu'on comprend pourquoi le jeu a été classé dans les "puzzles" : Vaincre un Colossus n'est pas seulement un combat rempli d'action et actes suicidaires, mais également toute une réflexion : Comment venir à bout d'un être que, théoriquement, vous ne pouvez jamais vaincre. Le début est relativement facile : Vous allez vite remarquer que les Colossus ont de la fourrure où vous pouvez vous agripper et que leur point faible brille en bleu. Il ne vous reste plus qu'à escalader un Colossus et planter votre épée dans son point faible jusqu'à ce qu'il ne brille plus. Ensuite, vous cherchez le prochain point faible et ainsi de suite.
Mais cette tâche se complique au fur et à mesure : entre des colosses volants, nageants, le serpent de sable, la grande tortue, le lézard qu'il faut renverser, chaque colosse est un défi que vous êtes fier d'avoir surmonté. Les développeurs sont allés si loin jusqu'à intégrer le cheval dans vos combats. Pour abattre certains colosses, il est indispensable. Parce que le Colossus est trop rapide, ou bien parce que vous devez sauter du dos de cheval au galop sur le colosse pour espérer atteindre la fourrure.



Youhou, il y a quelqu'un ? ... On ne dirait pas.


16 combats de réflexion et de crampes pour votre index droit - car pour vous retenir à la fourrure, vous devez laisser appuyé, et comme un colosse ça secoue et ça bouge pas mal....- vous attendent dans ce jeu. Altaïr et Ezio peuvent aller se rhabiller. Escalader des tours et des églises ce n'est rien, Wander fait mieux avec son équipement minimaliste : Il s'accroche à des créatures vivantes qui ont la taille d'une église - ou plus ou moins selon les bêtes.


Les graphismes sont réussis, les musiques sont m-a-g-n-i-f-i-q-u-e-s, le cheval est étonnamment réaliste pour l'époque dans ses mouvements et est également plutôt intelligent (il vous retrouvera presque toujours, et il n'a pas peur d'un peu d'eau comme une certaine Epona).
Bref, se concentrer sur peu d'éléments a finalement permis de bien les exploiter. Le jeu est minimaliste, mais fini, on n'a pas un sentiment de fini en hâte ou de bâclé comme pour d'autres jeux, et on sent également que les développeurs y ont mit beaucoup de cœur, comme pour Ico.
On peut cependant lui trouver des défauts : Des fois, la caméra n'est pas des plus heureuses et on peut également pinailler sur les framerates. Mais ça vaut bien la peine de supporter ces petits défauts pour avoir l'impression de voler réellement sur le dos du colosse oiseau et d'y faire des loopings.


Et... c'est tout.
Shadow of the Colossus est un jeu qu'il faut avoir joué pour l'apprécier, pour comprendre son atmosphère et la magie qui s'en dégage.
Pour les fans absolus du jeu, une deuxième partie vous attend après la première : Maintenant, vous devez combattre les colosses dans un temps défini, ce qui vous apporte des bonus (une épée plus forte, etc) pour mieux combattre votre prochain colosse et ainsi réussir le time attack.

Shadow of the Colossus est considéré comme suite spirituelle d'Ico, et en effet, on peut y trouver quelques petites choses qui peuvent laisser perplexe jusqu'à se demander "mais est-ce que ces deux jeux sont liés ?". Mais je vous laisse découvrir, et j'en dirai pas plus.

Bref, Shadow of the Colossus, ça passe ou ça casse selon vos goûts


Je ne fais que passer... que passer.... Surtout ne fais pas attention à moi, hein, gentil, petit Colosse


Pour votre culture général de jeu-vidéo, vous DEVEZ jouer à ce jeu. Pour les collectionneurs, c'est un jeu obligatoire à avoir.
Et non, ne me dites pas que le jeu est rare à trouver etc : Ico et Shadow of the Colossus vont être ré-edités sur la PS3. Quoi ? La PS3 est chère ? Oui... bah... heu... elle est quand même 400€ et plus moins chère qu'à ses débuts ! Economisez le temps que ça sorte !

Et on peut également se réjouir devant Last Guardian qui sera donc le nouveau jeu de la Team Ico.

En attendant, je vous laisser avec l'introduction de Shadow of the Colossus :



Ainsi qu'une musique, parce que les musiques de ce jeu sont sublimes, magnifiques, excellentes ....



Et si là vous êtes pas encore en train de chercher partout pour mettre la main sur ce jeu pour le tester, bah, qu'est-ce que vous attendez ?! Vous êtes en train de louper une expérience unique et fabuleuse !


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