Les Virtual Console Chapitre étaient des articles hebdomadaires essayant tant bien que mal de suivre la parution des jeux sortant sur Virtual Console. Cet article n'est donc pas vraiment une review puisque j'ai rarement fini les jeux décrit mais est plus une présentation "en profondeur" du jeu...
Après un Star Parodier mitigé, je ne m'attendais pas à trouver un jeu du genre de si tôt... Raté
Cho Aniki rentre dans la catégorie des shmups complètement barrés de par leur ambiance.
Cependant, si parodie il y'a dans ce jeu, ce n'est pas de la parodie de jeu. L'ambiance barrée de ce jeu provient d'une tendance « gay »... Non non, j'ai bien écrit, ceci est un jeu, de l'aveu même de l'auteur, pour « gay », le seul jeu de l'histoire dont la sexualité de la cible est explicite!
Gay Pride
Avant tout, il doit être tout de suite précisé que rien en ce jeu ne saura faire de mal à vos grands yeux innocents. Cho Aniki reste un jeu tout public et ne porte rien selon la PEGI. (Quoique... Étant donnés leurs critères... >>) C'est juste un peu provocateur, voilà tout.
On y voit surtout de beaux mâles avec des muscles seyants s'adonner à des exercices mettant en valeur leur corps... Ça reste assez dérangeant car inhabituel à voir pour n'importe quel joueur gay ou non pour donner une ambiance « folle » sans le moindre sens au soft! (Enfin, plus que gay, c'est avant tout du bodybuilding que vous verrez... Mais regardez les images, ça vaut mieux que tous les textes du monde... >>)
Par ailleurs, dans le fond, le coté « gay » du jeu est ce qui a été le plus remarqué mais, quand on y réfléchit à deux fois, ce n'est pas vraiment ça le jeu. Après tout, vous connaissez beaucoup de gays intéressés par des mecs chauves et bodybuildés? Non... C'est plus... Etrange... C'est une folie dans le sens le plus pur du terme. On ne peut jamais imaginer ce qui arrivera par la suite comme un Parodius en plus hard. Le coté « gay » fait donc partie du jeu mais il y'a vraiment plus que ça, il y'a vraiment une ambiance extrêmement particulière, et c'est surtout cela qui fait le jeu.
L'écran de Game Over essaie de nous faire de la séduction pour nous empêcher d'appuyer sur Continuer! Ô_ô Au secours!
Rajoutez à cela des boss totalement étranges et des musiques complètement mais alors COMPLÈTEMENT barrées (mais pas mauvaise du tout!) pour obtenir l'un des jeux les plus bizarres qu'il m'ait été donné de voir!
Il faut ABSOLUMENT que vous écoutiez la musique en même temps que l'arrivée de ce gars là!
Mélange de robot et de statue grecque, les boss de Cho Aniki sont particulièrement originaux. On imagine bien la scène du pauvre chara-designer, obligé depuis le début de sa carrière de faire des vaisseaux normaux et classiques dans des univers classique tout en refoulant sa créativité et ses envies. Là, il peut, là il fait ce qu'il veut, c'est un fou, il est lâché, il est dangereux et il donne libre cours à tout ce qui lui passe par la tête... (Il en passe de drôles de choses par la tête... >>)
L'ambiance de ce soft est vraiment quelque chose à voir une fois dans sa vie de gamer et vraiment LE truc qui distingue le jeu de ses concurrents. (Aller plus loin que Sexy Parodius, fallait être bon... Mais alors là, on y arrive les doigts dans le c... euh, le nez!)
Non, ne soulevez pas ce drap! Non! Non!
NOOOOONNNNN!!! X_X
Le scénario? Ah oui! Mon dieu...
Euh alors il était une fois, l'empereur de la planète Musclor (Botei-biru, jeu de mot avec « Bodybuild » en japonais). Il a gagné 10 fois consécutivement le Great Galaxy Bodybuilding Contest (ne m'obligez pas à traduire... >>). Seulement, sa planète à un besoin énorme de protéine et il y'en a plus. Damn! Alors, il décide d'envahir les planètes environnantes pour obtenir ce qui lui manque. Alors, envoyés par le paradis (Ô_ô?), Idaten et Benten, deux frères (grand frère = Aniki en Japonais) apparaissent pour détruire la « Builders Army » et vaincre l'empereur...
Non non, c'est pas une blague...
Un gaymeplay qui prend au contre-pied
Les héros donc, archi-féminisés, seront vos vaisseaux, vos Superman, vos personnages pour se faire le jeu! Vous avez le choix entre deux androgynes dont les différences sont, de prime abord, absolument pas repérables.
Oui oui, ce sont des mecs...
Le gameplay est assez... Inhabituel. On tire avec un bouton un rayon relativement concentré et lorsqu'on lâche le bouton de tir, on envoie une sorte de « contre-tir »... Et c'est même plutôt puissant.
C'est cela qui différencie les deux personnages, l'un est un puissant laser concentré, l'autre éparpille de petites balles très puissantes.
Ce « contre-tir » dure un certain temps, proportionnel au temps de tir. (Sachant que ce n'est pas infini non plus et que des fois, allez savoir pourquoi, le contre-tir ne se déclenche pas après une trop longue poussée de bouton... Bah oui quoi, faut pas pousser...)
Savoir jongler entre les deux est la clé de voute du jeu.
Alors honnêtement, le truc du contre-tir, à froid, tu piges absolument rien à ce qu'il se passe! Une fois qu'on a pris le coup ça va mais... Où est-ce qu'ils trouvent tout cela?
Comme dans beaucoup de shmups, le joueur dispose également d'une jolie smart bomb (identique pour les deux personnages). Petit détail, il est impossible de la lancer pendant que l'on tire.
Les bombes ne sont ni surprenantes, ni originales, elles se contentent d'être juste très efficaces.
Assez agaçant pour les vieux habitués du shmup ça...
Enfin, à la manière d'un Thunderforce, vous pourrez augmentez la vitesse de votre personnage en appuyant sur espace.
Cependant, contrairement à ce dernier, il est impossible de le faire durant la pause.
C'est donc sur le vif qu'il va falloir corriger votre vitesse.
C'est déjà loin d'être aisé pour le premier personnage qui a 4 vitesses, c'est carrément chiant pour celui qui en a 8! En effet, comme vos montres digitales, si vous voulez réduire votre vitesse, il va falloir appuyer pour accélérer pour ensuite revenir à la vitesse minimum et choisir la vitesse que vous voulez... Carrément contraignant! Finalement, ne touchez pas à la vitesse, ça vaut mieux!
Quand l'ambiance prend le pas sur le cœur du jeu.
On aurait pu dire que mis à part son gameplay aux subtilités un peu particulières ainsi que son ambiance totalement à l'Ouest (c'est pas très gentil pour nos compères américains mais bon... >>), Cho Aniki est un shmup tout ce qu'il y'a de plus banal.
Alors oui et non.
Oui, il y'a des ennemis qui vienne de la droite (parfois à gauche, faut se méfier) et il faut leur tirer dessus. Les bases sont posés.
Maintenant, les ennemis arrivent par salves et ont des différences de dureté qui permettent de vraiment tirer parti du gameplay du « contre-tir ».
Chaque niveau peut se découper de la manière suivante : niveau ; mini-boss ; (niveau;mini-boss) fois X ; niveau ; boss
(remplacez X par un certain nombre, ça dépend des niveaux)
Bref, énormément de mini-boss tous plus barrés et sans la moindre logique dans leur design et leur apparition. Par contre, la stratégie des boss est elle plutôt bonne. Encore une fois, la technique du « contre-coup » sera à utiliser et les patterns des attaques sont originaux... Tout ce qu'il faut quoi.
Les boss ont beau être tombés de la planète BYZ-arrow-HID, ils n'en restent pas moins des boss avec des techniques à avoir pour les battre et tout... Le jeu est très bien là-dessus.
Le plus étonnant, souligné un peu comme un défaut ici parce qu'il faut pas pousser (deux fois, je sais... -_-'), c'est qu'une même partie de niveau peut se répéter deux, trois, quatre fois pendant le niveau (Toutes les parties de niveau étant, je le rappelle, séparées par un mini-boss) ... Un peu comme une boucle.
D'un point de vue ambiance, c'est réussi, on a rarement vu ça et c'est n'importe quoi.
Maintenant, d'un point de vue ludique, dégommer pour la troisième fois la même chose, c'est un peu frustrant...
Rien de grave dans l'absolu, toutes les autres qualités rattrapent cela mais si l'ambiance n'avait pas été là, j'aurais été plus sévère sur cet aspect!
Okay, se balader dans l'espace avec un cheval d'échiquier géant en guise d'ennemis normaux sur une musique atypique, c'est une expérience assez particulière... De là à nous balancer la même séance trois fois de suite, c'est déjà plus contestable...
C'est pas si chaud Aniki! (Mouarf ouarf ouarf!)
Bien qu'ayant sa petite difficulté, Cho Aniki se trouve être relativement aisé.
Oh! Vous allez sans doute en baver à quelques passages, mais cela reste somme tout assez tranquille pour un mode normal. (Je parle même pas du mode easy!)
Le monde hard vous permettra de ronger votre manette un peu plus.
Finalement, le seul « défaut » que l'on pourrait retenir, c'est qu'il n'y a pas de mode deux joueurs... Enfin bon, faut dire que le jeu ne s'y prête pas vraiment.
Montre-moi tes Wii Points mon chou...
Il est là, encore plus barré que je le pensais et c'est vraiment quelque chose à tenter! 9€ à la tentation, ça reste un minimum exagéré pour un vieux jeu (toujours le même souci) mais honnêtement, son ambiance est vraiment terrible! Il paraît même que c'est le moins délirant de la série. Je demande à voir le 2, sur la même console! (Déjà sorti sur la VC Japonaise pourtant)