PlayStation 3   Enslaved : Odyssey to the West   Beat 'em all   2010  PAR Haganeren 



J'ai toujours eu tendance à faire des reviews trop longues. C'est vrai, des gros pavés existentiels sur tel ou tel jeu avec masse d'images à l'appui et j'ai souvent eu des critiques par rapport à cela.
Mon objectif aujourd'hui : Une review courte, simple et efficace... Allez, disons qu'en deux pages c'est bouclé!
Allons voir si j'y arrive...


Monde de mechs...


Support : PS3/360
Version : Anglaise (même si une version Française existe en Europe)
Développeur : Ninja Theory
Genre : Action...


Enslaved : Odyssey to the West est un jeu d'action/aventure... Enfin, plus action que aventure au fait... Toujours est-il qu'il a été développé par Ninja Theory qui avait déjà fait Heavenly Sword que euh... je dois faire, et le reboot de Devil May Cry qui euh... ne fait pas parler de lui positivement.

Bref, un nouveau studio qui fait des bons petits jeux en somme.

A l'ouest rien de nouveau

Uncharted semble être le nouveau ténor du jeu d'action. Mélangeant phases de plateforme, de beat 'em all et de shooter à grand renfort de cinématiques variées, ce type de jeu semble être ce qui marche actuellement... C'est bien pourquoi Ninja Theory s'en inspire énormément pour son soft au point de créer ce qui est un peu l'archétype du jeu d'action linéaire actuel.


Un combo faible et rapide avec carré, un combo fort et lent avec rond et le fait de pouvoir les intercombiner... Et voilà votre beat 'em all ma p'tite dame!


Loin d'être un défaut, cela permet d'avoir des phases de jeu assez variées. Notre héros est un homme musclé et agile qui possède un bâton magique (sorti d'on ne sait où d'ailleurs...) capable d'être efficace au corps à corps mais aussi de se transformer en arme pour « shooter » les différents adversaires. Ce mode là utilisant des munitions.

De temps en temps, nous verrons apparaître sur l'ennemi un petit signe stipulant que l'on peut l'abattre de façon sanglante façon God of War et le tour est joué.

Beat 'em all ça marche, shooter aussi, le premier défaut de Enslaved semble être dans les phases de plateforme et d'escalade : Durant la majeure partie du temps, le joueur devra marteler le bouton X et une direction en observant son personnage, très agile par ailleurs, se déplacer de prise en prise. Peu intéressante en terme d'interactivité, ces phases sont malgré tout très bien mises en scène car les animations du personnage principal sont particulièrement travaillées.
On en arrive à un point où on a l'impression de voir un film d'animation façon Dragon's Lair... Mais bon... C'est bien les films d'animation...


Peur de tomber? Quelle drôle d'idée!


Heureusement, les développeurs se sont rendus compte du problème et ont su donner des passages un peu délicats avec des prises qui s'enflamment toutes les 3 secondes ou avec des obstacles qui font qu'il faut appuyer sur X de façon un peu moins automatique.

Un excellent passage de plateforme vers la fin du jeu fait d'ailleurs la part belle à cela... Mais cela reste infime par rapport au reste du temps. J'ai vu beaucoup de personnes être assez dérangées par ça mais je dois bien dire que ces passages ne m'ont pas tant ennuyé, après tout je jouais pour autre chose...

Tous à l'ouest quand même!

Enslaved, c'est avant tout une histoire. Oh! Vous n'assisterez pas à un scénario tel que vous n'en avez jamais vu et dont vous vous souviendrez toute votre vie! Non, vous incarnez un homme brutal et sauvage qui arrive à s'échapper d'un vaisseau volant où il est emprisonné pour des raisons que l'on ignore. Il finira par se libérer et sera bien obligé de faire équipe avec Trip, une femme également échappée de ce même vaisseau pour pouvoir survivre. Car le monde d'Enslaved est une version post-apocalyptique du notre sur lequel les robots (les mechs) ont la main mise et détruisent tout ce qui vit. D'où viennent-ils? Comment trouver un endroit sûr? le scénario de Enslaved est plus que correct sans être transcendant et fait la part belle aux dialogues entre les différents personnages qui sont particulièrement attachants.


Les relations entre les personnages est vraiment ce qui m'a accroché.


Le héros en particulier possède des expressions faciales qui me portent personnellement à rire. Sa façon d'être exaspéré est juste hilarante! J'en profite pour saluer le doublage anglais assez excellent sur ce point. (Je n'ai pas pu voir grand chose du doublage français vu que je jouais sur un jeu venant manifestement des Etats-Unis mais le peu que j'en ai vu me semblait très correct aussi)


Bon là ça fait pas rire mais ça n'en reste pas moins réussi...


Le jeu possède assez peu de personnage au final mais leurs dialogues les rendent particulièrement attachants et surtout crédibles. Car oui, Enslaved est un jeu avec un univers qui essaye d'être le plus crédible possible et c'est là sa plus grande force.

Mais puisque je vous dis que tout cela est logique!

Finis les jeux d'action où on se bat dans des salles random, l'univers d'Enslaved se veut à peu près cohérent et c'est là sa grande force et ce qui sauve les phases d'escalade un peu pompantes. Le héros devra par exemple faire de la grimpette sur le coté d'un vaisseau. Il y'a des barres, des prises, des tuyaux où s'accrocher, tout a été prévu pour que le joueur puisse monter et le vaisseau n'en reste pas moins à priori logique en tant que tel. Quelques phases d'engrenages sont par ailleurs extrêmement bien trouvées par rapport à cela, le joueur a véritablement l'impression d'évoluer dans un monde qui vivait déjà avant qu'il arrive et lui se contente d'arriver pour tout foutre en l'air.

Ajoutez à cela une direction artistique absolument magnifique. Le monde post-apocalyptique d'Enslaved n'est pas un monde désert et dévasté comme on en a tant vu mais bien un monde où la nature a repris ses droits, où les immeubles détruits refleurissent au printemps et remplis de petits zoziaux.... Qui n'en est pas moins dangereux.


On est loin de Fallout 3...


Les personnages ont également un chara design très réussi directement inspiré de leur rôle dans le roman « Le Voyage en Occident » de Wu Chang'en. Vous savez, ce roman dont s'inspire Dragon Ball au tout début, racontant le voyage d'un Bonze accompagné notamment d'un singe. Cette inspiration du singe se retrouve totalement dans le héros où un bout de vêtement symbolise par exemple la queue. (A un point où je croyais que ça en était une)
Au final, cette inspiration est très libre mais on retrouve tout de même certains éléments de ce célèbre roman.

L'OST, elle, est convenable, je dois avouer n'y avoir pas fait très attention. On notera quelques passages où une musique appropriée ne se déclenche pas pour des raisons... Euh curieuses... D'ailleurs, quelques bugs se sont glissés dans le jeu, sauriez-vous les retrouver?

Les insectes sont pas permis

Au fait tout part de quelque chose d'assez spécial : les développeurs ont programmé pour le jeu une caméra particulièrement réussie et dynamique. Chaque coups lancé à un ennemi fait tanguer la caméra dans une direction ce qui donne une impression assez saisissante. Mais à cause de cela, de temps à autre, la caméra bat un peu de l'aile, bon, sans que ça soit extrêmement gênant en soi non plus mais tout de même.


En même temps, la caméra passe sa vie à changer d'angle pour impressionner le joueur...


Au fait, le jeu a ainsi quelques problèmes de bugs ou quelques ralentissement rendant certains passages assez confus sans que cela ruine, heureusement, l'expérience de jeu.

Easy Win

Le jeu est de toute façon très simple et c'est cela sans doute son dernier défaut, nous savions déjà que les phases de plateforme pré-mâchées ne poseront pas le moindre problème à n'importe quel type de joueur, les phases de beat 'em all sont déjà un peu plus délicates et la mort n'y sera pas rare. Rassure-toi mon petit Diog traumatisé par Ninja Gaiden, un check point placé juste avant la bataille en question et vous régénérant tous vos points de vie ne manquera pas de vous donner toutes les possibilités de gagner.

A noter l'unique point qui distingue sans doute Enslaved des autres productions : Un système de coopération avec votre partenaire. Toute la première partie du jeu vous obligera en effet, par exemple, à attirer l'attention d'ennemi pour que votre partenaire puisse traverser et vice versa. Quelques petits riens qui rendent d'autant plus attachante la relation entre ces deux personnages. La seconde partie du jeu se concentrera plus sur des phases plus classiques de shoot, de beat 'em all ou d'escalade.

Il est vrai qu'au début, le joueur ne possède pas grand chose. Il trouvera cependant dans les niveaux et sur les ennemis vaincus des orbes lui permettant d'acheter des capacités nouvelles qui lui simplifieront grandement la vie... Du grand classique qui n'en finit pas d'être efficace en somme.


L'idée de base était la coopération entre deux personnages différents.
Dans les faits faut quand même reconnaitre que la fille fait rarement quelque chose...


Enfin, tout cela se finit en bien peu de temps et le jeu doit durer un peu plus de 8 heures. La durée de vie peut être maximisée si le joueur souhaite rechercher toutes les orbes ou tous les machins cachés dans chaque chapitre.

Un DLC serait disponible pour peu cher et il s'agirait d'une petite histoire courte agissant comme une préquelle au jeu. Il a été encensé par les critiques comme étant aussi bien foutu que le jeu en terme de narration et possède des éléments de gameplay supplémentaires... Bon bon bon... Dommage que je n'ai pas accès au net...

J'avais dit que je ferais que deux pages et me voilà déjà à trois... Vite faut finir là!

Enslaved est un bon petit jeu d'action particulièrement accrocheur qui remplit son boulot sans faiblir. Avec son système simple mais efficace de combat il permet un amusement immédiat et la narration s'occupe de ne pas lui donner envie d'éteindre la console pour... Je sais pas moi... Genre travailler. Un belle histoire que l'on prend donc plaisir à jouer malgré ses quelques défauts... Mais pas forcément à rejouer... Ce qui explique peut-être son bide commercial...

...


... Dans la théorie j'ai fait une flash review mais dans les faits, je me demande si c'est vraiment plus court...


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