Xbox 360   Skullgirls   Combat   2012  PAR Weldar 



Skullgirls


Alors que le monde du Versus 2D semble dominer par les studios japonais entre les innombrables Street Fighter, Versus et autres jeux d’ARC System Work, un petit studio américain ose faire son apparition sur le marché.
Alors c'est l'histoire de deux mecs, l'un bossant sur un univers farfelu et l'autre, un certain Mike Z qui travaillait sur un système de combat et là les deux mecs se rencontrèrent et ce fut le coup de foudre.
Reverge Labs de son petit nom, rassemble des passionnés du Fighting qui nous ont préparé leur jeu de baston 2D idéal. Un jeu fait par des fans, pour des fans. C’est là que le fameux Skullgirls entre en scène.
Bien qu’il soit disponibles en dématérialisé sur Playstation Network et le Xbox Live Arcade, mais pour la modique somme de 15 euros, il y a quoi de se ruer les yeux fermés quand on voit le travail accompli.


Who Framed Bloody Marie?


Par rage, elle est devenue la Skullgirl....Tout ça à cause des fantasmes d'Iwant... /////// Valentine est capable de faire monter notre température...


Le jeu s’ouvre sur un écran noir où on voit de vieilles pellicules de films défiler, un texte à l’écran et une musique glaçante contant le thème de cet univers… Le Skullheart, un puissant artefact qui peut exaucer le vœu d’une femme pure, mais si elle est mauvaise, elle sera corrompue par ce pouvoir pour devenir une Skullgirl, un être maléfique…

Il me parait impossible de présenter l’histoire telle quelle vu qu’on partira dans tous les sens avec les différentes histoires des personnages, mais il y a évidemment un événement qui les réunis : le Skullgirl.
Au royaume de Canopy, la ville de New Meridian est au grand désarroi où les rumeurs racontent qu’une nouvelle Skullgirl aurait fait son apparition. La mafia locale de la ville, la puissante famille Medici serait directement touchée par les attaques de ce monstre. Par ailleurs, de mystérieux laboratoires concevraient des armes pour vaincre la Skullgirl et l’armée du royaume s’activerai pour rechercher la Skullgirl…
Tout tourne autour de ce sombre personnage et toutes les combattantes du jeu, aux motivations bien différentes, se rencontreront et elles devront affronter inévitablement la Skullgirl… mettre fin à ses agissements ou récupérer le pouvoir du Skullheart ?


My little maid can’t be this Skullgirl !!


GO GO Gadget Hélicoptère ! ////// Cette horreur va enfin pouvoir être réduite à néant.


Le premier défaut du jeu qui déstabilisera rapidement les premiers joueurs, c’est le nombre de combattantes du roster, huit personnages. Pourtant, ce défaut se dissipe si on voit la diversité et la qualité de ces bêtes de foire qui sont très particulières… Oui, il y a que des femmes dans ce jeu. A la manière des Arcana Heart qui puise son inspiration dans le Moe, les filles de Skullgirls reprennent plusieurs délires à fantasme comme l’infirmière fatale de la tentation, la Maid ou encore l’écolière sexy. Cependant, le roster se donne un style en incarnant un esprit cartoon mélangé avec le fantastique parfois macabre et monstrueux, évoquant le célèbre DarkStalkers
Petite remarque à part, deux nouveaux personnages avec leur propre histoire devront bientôt apparaitre en DLC ce qui fera un roster de dix personnages.

Allez hop hop, place à la présentation de ces charmantes demoiselles :


Cerebella : Bête de foire et larbin de la mafia.
Orpheline, elle a été recueillie par le Cirque des Cartes qui appartient à la famille Medici. Elle est très proche du gangster Vitale Medici qu’elle le considère comme son père et mentor. Elle est devenue l’étoile montante de ce cirque grâce à un chapeau magique appelé Vice-Versa qui lui confère des capacités étonnantes.
Quand elle ne joue pas les acrobates, elle règle les petites histoires de la famille mafieuse grâce à ses pouvoirs qu’elle seule peut contrôler pour le compte de Vitale. Ce dernier devient de plus en plus affectif avec Cerebella pour qu’elle reste seulement à ses côtés…
Cerebella est une choppeuse hors pair et les gros bras de son chapeau vivant tendent à faire d’elle le personnage brute du roster. Pour la petite information, sa doubleuse est Cristina Valenzuela qui double aussi Noel Vermillion dans BlazBlue, du coup c’est mon "main".moai1


Filia : Ecolière amnésique qui a joué à Banjo&Kazooie.
Filia était une simple étudiante à l’origine avant de perdre la mémoire dans des conditions mystérieuses… A son réveil, un parasite du nom de Samson s’est greffé à sa tête, remplaçant ses cheveux. Désormais à la recherche de son passé, Filia doit subir les caprices de son parasite plus que bavard et survivre à la confrontation inévitable avec la Skullgirl.
Une sexy school-girl - avec de sacrées hanches, idéal pour enfanter - avec un monstre sur la tête en guise de cheveux, ça c’est original. Les combattants qui utilisent leurs cheveux comme arme sont bien rares (Milia Rage des Guilty Gear ), mais Filia les utilise d’une telle façon qu’on dirait qu’il y a carrément deux personnages qui se battent. En effet, Samson prend diverses formes plus ou moins imposantes du haut du crâne de Filia, mais la plupart de ses attaques sont orientées dans le combat rapproché. C’est un personnage idéal pour commencer avec Cerebella.


Peacock : Cyborg fan de Tex Avery.
Devenue orpheline à cause de la guerre, Patricia fut capturée par des marchands d’esclaves avant d’être affreusement mutilée. Son corps a été récupéré par les laboratoires Anti-Skullgirls du Dr. Avian, ainsi elle a été sauvé au prix que son corps devienne une machine regroupant toutes armes biomécaniques farfelues. Elle fut baptisée Peacock.
Cependant le traumatisme ravagea son esprit et sa passion originelle pour les cartoons déforma sa personnalité au point qu’elle soit devenue terrifiante et incontrôlable. Pourtant, elle est peut-être l’arme utile pour affronter la Skullgirl…
Peacock est le personnage véritablement délirant du jeu. La plupart de ses attaques sont en rapport avec les cartoons au point que ses « Furies » soient les plus loufoques du jeu, c’est dire. Elle est une adepte du combat à distance en envoyant des avions ou des tanks, un bon moaï dans la tronche ou de tirer des lasers à partir de ses bras mécaniques. Tout un programme.


Parasoul : Princesse qui a peur de la pluie.
Parasoul est la princesse du royaume de Canopy. Elle dirige une fraction spéciale de l’armée, les Aigrettes Noires, chargée de retrouver Skullgirl.
Cette jeune femme est sans doute l’une des rares personnes à avoir approchée le plus près l’ancienne Skullgirl, qui n’était autre que sa mère il y a 7 ans. Sa mère aurait pu détruire le monde… Ce drame a rendu Parasoul super protectrice envers sa famille et sa patrie. Elle désire plus que tout protéger sa famille et son pays du Skullgirl.
Cette rouquine aux grandes jambes et au pull très moulant (hum) se bat avec un parapluie vivant, Kreig… Marry Poppins a du souci à se faire…
Personnage polyvalent, elle peut se battre au corps à corps comme à l’escrime ou d’agir avec ruse. Elle peut placer des espèces de mines volantes comme d’envoyer ses pauvres soldats nous attaquer. Un très bon personnage qui opte pour la stratégie et qui reste très équilibré.


Miss Fortune : Chat écrasé.
Nadia Fortune est une voleuse émérite du groupe Dagonien, Fishbone. Un soir, le groupe tenta un vol audacieux dans les appartements du gangster Lorenzo Medici, malheureusement cette opération se solda par un échec. Tous ses camarades furent tués et Fortune connu une mort horrible, mais dans son dernier souffle, elle avala la Gemme de la Vie, rendant son corps immortel… même après avoir été découpé en morceaux…
Pourchassée par les Medici, Fortune se cache dans les ruelles de Little Insmouth, préparant sa vengeance…
Encore une femme chat ? Oui, mais découpée en morceaux, c’est mieux, non moai1 ? La particularité de ce personnage est qu’elle peut carrément se battre avec sa tête… au sens propre… La tête peut être séparée du corps, mais elle peut encore mordre ce qui nous amène à réaliser des attaques judicieusement bien placées comme frapper sa tête avec une batte de baseball. Chose amusante, la tête de Fortune peut aussi servir de protection contre une attaque... Franchement, dans cette histoire, le corps est une pourriture.


Painwheel : Une fille normale qui adore Inspecteur Gadget et Vendredi 13.
Carole était une simple et timide écolière avant d’être enlevé par Valentine pour être conduite au Laboratoire Zéro… Décidément, elles n’ont pas de chances les schools girls dans ce jeu… Là-bas, on lui implanta les parasites Buer Drive et Gao Bolga et elle reçut des transfusions de sang de Skullgirl, la transformant ainsi en monstre renommée Painwheel.
Devenue la créature du laboratoire, elle est contrôlée mentalement par le directeur, Brain Drain, un puissant télépathe pour éviter tout débordement de violences lors des expériences. Désormais, Painwheel est dévorée par la souffrance et la rage lui donnant une force incroyable. Pourtant, son humanité serait encore en vie, voulant échapper au contrôle du monstre…
La créature est un personnage brutale, mais un peu lourde dans ses déplacements. Elle se bat aussi avec une espèce d’hélice reliée à sa colonne vertébrale qui lui permet de voler dans les airs un court instant et de faire des attaques engendrant un grand nombre de dégats… Elle devait être fan de Rayman à l’origine…


Valentine : Infirmière fatale du village de Konoha.
Membre d’une équipe d’intervention du Labo Anti-Skullgirl, ce groupe travaillait en secret pour le Labo Zéro. L’équipe fut anéantie par la Skullgirl, seule Valentine a survécu.
Elle est désormais au service de la Skullgirl, bien que sa personnalité et ses motivations restent inconnues…
Femme fatale de son état et donc très sexy, la sadique infirmière a plus les atouts d’une ninja qu’une femme de la médecine. Elle est très rapide et habile. Elle a de nombreuses « Furies » dont il est amusant de voir la transformation « techniques de ninja » avec des objets en rapport avec la médecine.


Double : Nonne qui fait de drôles de bruits sous sa robe.
Mystérieux personnage, on ne sait rien d’elle et semble servir la Skullgirl.
Sous son apparence de bonne sœur trop souriante pour être rassurante se cache en fait un monstre hideux, organique et difforme se nommant Double. C’est sans doute la copine d’Arakune à ses heures perdues dans BlazBlue, mais comme son nom laisse à supposer, Double est le Dopplegänger du jeu. Cependant, ce personnage est loin d’être un basique double. Elle utilise différentes attaques des sept combattantes du jeu en prenant brièvement l’apparence du personnage en question (hormis les choppes où elle garde sa forme initiale) ce qui lui laisse un panel de coups assez varié pour un bon jeu. Double est d'ailleurs l'un des personnages les plus redoutables du jeu.


Bloody Marie : Une victime de DSK.
Marie est une jeune fille qui est devenue l’actuelle Skullgirl. On ignore tout de son passé, mais ses attaques visent surtout la famille Medici…
Oui, elle n’est pas jouable, mais c’est le boss du jeu et elle méritait d’être mentionnée. Si son aspect femme de ménage – un peu en décomposition - avec son aspirateur en os (Perséphone des Castlevania ? Non, je ne vais pas me coucher Haganeren) laisse à penser qu’elle n’est rien de plus qu’une frêle jeune fille, il ne faut pas être dupe. Elle est la Skullgirl et elle se montre très vite impressionnante.
S’entourant de crânes gigantesques, le combat se déroule en trois temps. Lors de la première étape, elle sera en l’air et elle s’amusera principalement à nous spammer de crânes ou de nous envoyer un serpent squelettique parfois retors. Lors de la seconde étape, Marie se met à notre hauteur et elle dévoile un large panel de coups très souvent imprévisibles, mais en agissant avec calme et retenu, on peut en parer un maximum une fois qu’on connait les mouvements des attaques, notamment l’ombre qui attaquera soit verticalement en retombant sur nous ou horizontalement en traversant l’écran.
Par contre, la dernière étape est un calvaire. Non seulement, elle vole haut, mais elle spamme trop souvent de ses attaques rageantes. On ne verra plus les petites « Maids » de la même manière avec Marie.


Complet, accessible... mais sans notice dad1.

Les gars de Reverge Labs ont fait du boulot en donnant une identité forte à ces personnages, rendant le gameplay du jeu varié. De plus, contrairement à d’autres Versus 2D, les développeurs ont réussi à rendre le maniement des combattantes assez accessible sans être trop prise de tête. Les « Furies » nommées ici « Blockbuster » se déclenchent sans mal et il est rare qu’il faille faire plusieurs gestes pour en lancer, un petit quart de tour et deux boutons suffisent dans la plupart des cas. La barre qui est associée aux coups spéciaux gonfle progressivement quand on avance ou lance des coups normaux, ce qui demeure plus un classique dans le genre.
Par contre, le gros point noir dans ce jeu c’est l’absence d’une « Moves List » et ça c’est difficilement pardonnable. Néanmoins, les développeurs ont vite déclaré qu’ils préparent un patch pour corriger ce défaut et puis, on peut trouver cette liste de coups sur le net… Encore faut-il avoir envie de se détacher du jeu et de jeter un coup d’œil sur le net pour voir les « Furies » de son personnage…


Bon ok, ça fait vraiment petit roster vu comme ça, mais la qualité est là. ///// Les "Furies" de Valentine sont mes préférées. Il y a un petit air de Faust de Guilty Gear, vous ne trouvez pas ?


En plus d’avoir des personnages plus accessibles à manier, la variété des compétences font en sorte que chacun pourra trouver sa préférence. Le feeling général est très bon.
On voit que les développeurs sont des passionnés et ils ont mis en place certaines techniques très intéressantes permettant d’éviter la frustration que peuvent trouver certains joueurs dans les Versus. Quand une combattante commence à être trop harceler par des combos, elle sera alors entourée d’une aura rouge, il suffira au joueur d’appuyer sur n’importe quelle touche pour déclencher un « Combo Breaker » permettant de repousser au loin l’adversaire par projection dans un élan de rage.
De plus, on peut se protéger pendant un certain temps des coups en bas et en haut après avoir paré une première attaque. Une aptitude qui fera plaisir aux novices.
On trouve pas mal de ces petits détails qui nous font voir que c’est un jeu fait par des connaisseurs en la matière et nous ouvre ainsi la porte à faire varier nos techniques en combat.

Le gameplay est très porté sur les combos qui, comme les « Furies », sont très simples à performer. Notons qu’ils font moins mal au fur et à mesure que le combo avance, histoire d’éviter l’abus.
Il existe aussi d’autres technique où on peut faire une choppe et d’enchainer un combo dans la tronche du malheureux adversaire.


Capcom VS Reverge Labs

L’un des aspects du gameplay rappellera sans doute certains cross-over, c’est la possibilité de jouer en tag. Dès le menu de sélection du personnage, on nous propose de jouer en solo ou d’être à deux ou à trois. Les équipes sont en effet modulables à l’envie.
Chose qui est bien foutue, si un joueur décide d’être en solo et que l’autre souhaite composer une équipe de trois combattantes, les personnages de cette équipe verront leurs caractéristiques se réduire dans le ratio puissance/santé. Ce qui permet de créer automatiquement un certain équilibrage face à l’adversaire solitaire.
Néanmoins, la meilleure configuration restera d’être à deux, car les combos que l’on pourra sortir sont beaucoup plus forts.


Lors des combats en tag, on peut voir la barre de vies des personnages en arrière-plan. //// Laser, Moaï, Avion...Je mets dans le mille... Peacock est le personnage préféré de Haganeren. moai1


Le combat en tag conserve un style assez proche des Cross-over de Capcom. On peut jongler avec le coéquipier ou le faire intervenir en plein combat pour qu’il lance un « Assist Move », on peut les sélectionner d’ailleurs via le menu de sélection du personnage au préalable. S’il n’y a pas d’attaques combinées, les « Assits Moves » peuvent être placés judicieusement pour faire des combos combinés par exemple, ce qui permettra sans aucun doute de placer des stratégies assez variées avec les différentes combattantes. Comme les « Furies », ces attaques consomment aussi la barre d’énergie associée aux coups spéciaux.
De plus, les combattantes en arrière-plan doivent parfois se reposer lors de leur précédente intervention ce qui permet d’éviter la répétition des « Assists Moves », d’ailleurs une icône indiquera quand une combattante est disponible. Les combattantes peuvent prendre des coups aussi lors des interventions, mais elles peuvent se régénérer quand elles sont au second plan.

Enfin, même si le faible nombre de personnage fera toujours ressentir un manque de variété pour le joueur malgré la qualité de ces personnages, il reste possible de customiser les combattantes avec un large choix de couleur. Il y a toujours ça de pris.

Toutes ces caractéristiques rendent Skullgirls très agréable à jouer en plus d’être complet. Bien entendu, il faudra toujours un temps d’adaptation pour être au top et de s’habituer à l’équilibrage actuel du jeu. Certains personnages ont des coups plus abusés que d’autres, je pense notamment à Double qui est une vipère dans ce domaine ou le boss du jeu qui vous arrachera plus d’un cheveu, surtout lors de son dernier tiers de point de vie.


Comment une femme de ménage peut me tenir tête à ce point Boxart du win ? ///// Le tutoriel est très complet, comme notre tutrice.


Quant aux modes de jeu, ils sont plus classiques dans l’ensemble. On a l’éternel mode Arcade qui nous propose un enchainement de combats solo ou en tag qui se clôturera avec le boss du jeu, Marie. Il y a un mode Histoire à la BlazBlue que je développerai plus tard. On a le Tutoriel qui ne sera pas toujours très clair au niveau des explications malheureusement, mais nécessaire pour se familiariser avec le gameplay. Le mode Entraînement se montrera complet et intuitif, un mode Gallery dont le contenu se débloque au fur et à mesure (j’ai que des crédits…) et enfin, on a le Versus bien entendu.


Skullgirls : Calamity of the shift in the continuum my little prinny.

Le mode histoire rappellera beaucoup celui des BlazBlue. D’une part pour son background très développé et d’autre part pour un scénario qui est bien fichu. Chaque personnage a sa propre histoire, son background et ses combats pour se terminer inévitablement en confrontation finale avec Bloody Marie, la skullgirl.

Comme les BlazBlue, le mode scénario alterne entre dialogues illustrés façon « Visual Novels » et combat en rapport avec la quête du personnage, bien que ce ne soit pas toujours le cas, certains combats sont justes là pour équilibrer la balance dialogue/combat. Cependant, à l’inverse de la série comparée, on n’a pas des choix à faire dans les dialogues pour suivre une route différente. C’est linéaire, mais l’intérêt primaire sera de comprendre les motivations du personnages et d’en savoir plus sur le mystérieux univers de Skullgirls. C’est l’essentiel j’oserais dire et c’est un mode de jeu que je trouve très appréciable dans le genre. Il fait que renforcer à mon sens la diversité des personnages leur donnant une dimension encore plus unique.


Chaque histoire se termine en combat à mort contre Bloody Marie. ///// Valentine et Painwheel entretiennent une relation particulière...


Par contre, ce qui est vraiment dommage, c’est la traduction française qui est un manque de respect total au jeu. On enchaîne parfois des phrases sans sens, des fautes d’orthographes qui « illustrent » les dialogues et certaines expressions sont carrément restées en anglaises. On se demande ce qu’il y avait dans la tête des traducteurs. C’est assez frustrant de voir un travail presque irresponsable pour le jeu d’un studio aux moyens modestes. Bon après, je dramatise un peu et le scénario reste compréhensible à l’exception des explications du tutoriel qui ne sont pas toujours claires à mon sens.
De plus, il est possible de modifier la langue à part de la console et donc de mettre le jeu en anglais. Si cela vous dit bien entendu, même si un Ice sera toujours perturbé.

Le second point qui noircit un peu le mode histoire, c’est sa durée de vie en rapport logique avec son petit roster. Le jeu restera toujours défendable grâce à sa diversité, mais c’est dommage qu’on propose seulement 6 personnages plus deux qui sont déblocables. On fera rapidement le tour des personnages pour arriver à la fin finale et assez dérangeante de Double.
Par contre, les différents scénarios des combattantes sont soignés. La mise en scène est bien foutue en proposant de nombreuses illustrations fixes pour nous permettre de bien saisir les émotions des personnages ainsi que l’action. Il n’y a pas de cinématiques, mais les illustrations sont parfois très nombreuses pour bien expliquer une scène. Les histoires sont plutôt sympathiques et suffisamment accrocheuses pour qu’on ait envie d’en savoir plus sur le personnage et sur l’univers du jeu. Ce n’est pas du niveau de ce que propose les BlazBlue, mais c’est un plus non négligeable pour ceux qui aiment les petites histoires.

Le mystère tourne encore en finissant le mode Story et on a hâte de voir un Skullgirls 2 !


La traduction est irréprochable... ////// Mieux vaut pas l'énerver.



"Les studios d'Animaniacs sont fiers de vous présenter : Skullgirls !"

Hormis le background, ce qui nous frappera aussi dans Skullgirls, c’est sa patte artistique. Elle est très originale dans le monde du Versus lui donnant une identité propre et osée à sa manière, bien que le chara-design des combattantes ne plaira pas forcément à tout le monde dans son mélange de dessin très cartoon et d’animes japonais à l’occidentale. Pourtant les développeurs ont fait du bon boulot. Les personnages sont superbement modélisés. L’animation des filles est très fluide, dynamique et leurs expressions sont vachement variées les rendant aussi vivantes qu’un dessin animé. On dirait le style d’un jeu d’ARC System Works, mais dans un esprit cartoon. C’est un sacré plaisir de les voir se mouvoir.
On notera tout de même quelques bugs graphiques sur les sprites où ils apparaissent brièvement en "Hitbox", un accessoire d'aide pour le mode Entrainement.
De plus, en découvrant le scénario de ce jeu, l’univers est très original en soi. Il aborde grâce à ses graphismes un monde à la fois cartoon et sombre.

On a donc d’une part un paysage qui s’imprègne d’une ambiance résolument retro et hollywoodienne par la présence de bobines de films dans le menu du jeu par exemple ou le fait que l’action se déroule dans une ville type américaine année 30. Parfois, l’habillage du jeu donne l’impression qu’on tourne dans un film avec un vieux projecteur. C’est le côté kitch assumé du jeu qui en ressort, c’est très amusant.
D’autre part, malgré le dessin cartoon, l’univers est malsain grâce au design de certains personnages. Il y a des décors qui sonnent totalement dans le fantastique et même le steampunk. L’histoire étant loin d’être gaie, mais l’univers aborde pas mal d’humour grâce à ses personnages loufoques lançant des attaques totalement improbables. Le genre de combattants que j’adore tout particulièrement pour tout vous dire.


Les expressions des personnages sont géniales. ///// J'adore le niveau Medici Tower où on passe d'un étage à un autre.


Il faut adhérer à cet habillage du jeu, mais on ne peut nier que c’est très stylisé et Skullgirls est unique dans son genre. On peut regretter cependant que les décors des arènes soient un peu fixes et on le ressent sur le coup qu’ils sont un peu décalés par rapport aux combattantes, bien qu’il y ait certaines animations par la présence de personnages en arrière-plan. Les arènes en elles-mêmes sont assez variées dans leurs thèmes et propre à l’esprit du jeu donc. On a donc un quartier de ville tout rose bonbon, de sombres laboratoires, une église…etc.

Cette ambiance mérite le coup d’œil et l’OST du jeu ne fait que de renforcer l’atmosphère du jeu. Composée par la célèbre Michiru Yamane (la plupart des Castlevania dans la période post-Symphony of the Night) devenue artiste en Free-Lance depuis qu’elle a quitté Konami.
Généralement j’adore son travail et la BO de Skullgirls ne m’a pas déçu. Les musiques jazzy s’accordent à merveille avec l’univers rétro et certaines pistes plus sombres évoqueront un peu ses travaux sur Castlevania.
Quant au doublage anglais, je le trouve assez convaincant et dynamique. Les répliques du commentateur sont vraiment géniales et sortent un peu des sentiers battus. Cependant et à titre personnel, j’aurais bien aimé un doublage dans le mode Story.


Bon, une partie de l'humour est incarnée par des boobs jiggles et autres panties, mais ça rentre dans l'esprit cartoon et décalé du jeu. ////// Je n'ose même pas imaginer ce qui se passera. Double est un personnage vraiment horrible... Arakune a du souci à se faire.







Proche du jeu de baston ultime grâce à son gameplay fait aux petits oignons et et de la diversité de ses combattantes. Le jeu pourrait déplaire le premier venu pour un roster assez réduit et un univers qui reste particulier. Pourtant, ce Versus 2D vaut largement le coup, ne serait-ce que pour son expérience visuelle et le prix très abordable pour un jeu de cette qualité.
Une excellente surprise avec un univers atypique bourré de références, on ne peut que rêver d’une suite et de nouvelles combattantes.


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