Mega Drive / Sega Genesis   PANIC!!   Autre   1993  PAR Folkefiende 





La review du jour ne sera pas très longue. En effet, il n'y a pas grand chose à dire sur le jeu concerné, et la review est plus un appel à vous y essayer quelques minutes qu'autre chose. Nous allons donc parler de SWITCH, un jeu développé et édité par Sega sur Mega-CD en 1993 au Japon et miraculeusement localisé par Data East aux USA l'année suivante sous le nom de PANIC!. Le jeu a aussi fait l'objet d'un portage inattendu sur PlayStation 2 en 2002, mais cette fois-ci seulement au Japon. Dans tous les cas, ça a été un bide commercial et même critique. Pourquoi ?

Il faut dire que PANIC! est un jeu particulier. Voilà le contexte : Un virus informatique a infecté le "serveur central des réseaux", ce qui a pour cause de faire déconner tous les appareils électroniques de la planète. Et c'est à vous, gosse random qui vient de se faire capturer par sa télé, que revient la tâche de neutraliser la source du mal avec un antivirus du nom de "PANIC!"... Voilà. Et si vous trouez que ça n'a aucun sens, attendez de voir la suite! En effet, le jeu est introduit par une petite cinématique explicative, dessinée négligemment à la main dans le plus pur style MS Paint, et on a déjà aperçu de combien les machines "déconnent" d'une bien étrange façon.



Ça commence de manière très subtile.


Mais quel genre de jeu c'est, alors? Hé bien, c'est un peu difficile à dire. Le gameplay est extrêmement rudimentaire : Il suffit en effet d'appuyer sur des boutons (d'où le nom original). Plus précisément, le jeu consiste en une série de tableaux dans lesquels vous est présenté à chaque fois avec un boîtier de commande, qui comporte plusieurs boutons. Il n'y a aucune indication réelle de ce que ces boutons peuvent enclencher, vous devez donc y aller au pif. Il y a deux effets majeurs qui peuvent s'enclencher en conséquence : Une téléportation ou une scénette. La téléportation est ce qui vous permet de progresser à travers les tableaux, et la scénette n'est qu'une petite animation bizarre qui prend place avant que vous ne soyez sollicité à nouveau pour appuyer sur un autre bouton.



C'est simple : On clique, on... reçoit.


Les situations sortent vraiment de nulle part.


Et, croyez-le ou non, c'est là que tient tout l'intérêt du jeu : Découvrir toutes ces petits scénettes à la con. Le jeu, qu'on peut franchement considérer comme un hommage au kusoge, célèbre cette esthétique délirante qui aura fait la gloire de bien des trucs japonais et que WarioWare et plein d'autres reprendront à leur compte. On prend vraiment plaisir à se demander ce qui va bien pouvoir se passer quand on va pousser le "mauvais" bouton, si bien qu'on est parfois déçu quand on se fait téléporter directement à un autre tableau. Il faut avouer que l'humour très particulier du jeu, à base de vomis douteux et de moais qui tombent du ciel, est très bien servi par des sprites bien foutus et une animation au poil, et c'est tout ce qu'il fallait pour qu'un jeu du genre puisse avoir un impact. Il y a même un doublage (traduit !) qui comprend des onomatopées buccales des plus raffinés, ainsi qu'une OST de bonne facture avec un thème d'ouverture franchement rigolo ; que demander de plus ? Il y a plusieurs centaines de ces gags tupides, donc vous avez de quoi faire... Le pourcentages de scénettes découvertes est même tracé dans votre fichier de sauvegarde, et une espèce de "sidequest" avec 30 boutons spéciaux déclenchant la destruction de monuments célèbres (et moins célèbres) pourrait même vous motiver à y revenir !



C'est sûr que c'est vraiment un style très... particulier.


Ça oscille du scato kawaii au collage à la Monty Python comme si de rien n'était.


En tout cas, les graphismes sont très soignés, la qualité de production a vraiment suivi !


Bref, c'est tout ce que j'avais à dire. Si vous êtes intéressé, il ne vous reste plus qu'à choper le jeu. Si vous êtes pas plus convaincus que ça, il reste toujours les vidéos YouTube. Dans tous les cas, c'est un jeu qui a le mérite d'oser un truc vachement suicidaire, et c'est déjà pas mal.





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