Cela fait longtemps que je n'ai pas écrit une review, mine de rien. Et là, je me suis dit, pourquoi pas vous présenter FF12 ? Depuis le temps, et surtout, je dois faire partie des rares personnes au monde à adorer le jeu. J'ai d'abord hésité à vous parler de Magna Carta II, mais comme j'ai eu le I récemment, autant laisser le temps pour pouvoir faire une comparaison !
Donc, j'ai cherché un autre jeu à vous présenter.
Bah, c'est tombé sur FF12 qui, il faut admettre, se diffère pas mal des autres FF, mais justement, je trouve que cela lui fait du grand bien.
Un scénario simple mais efficace
Critique souvent faite à ce jeu, c'est apparemment son scénario "inexistant". Faite par le scénariste de Vagrant Story, le scénario est pourtant loin d'être inexistant. Il est juste beaucoup plus simple, beaucoup plus posé par terre, sans trente mille et une révélations, de flashback. Il commence doucement, puis à l'effet boule de neige on fini dans une guerre de Royaumes que les protagonistes vont essayer d'éviter pour finir sur une touche légèrement moraliste : L'Histoire, c'est ce que l'homme en fait. J'éviterai de spoiler plus, sinon Haga va me hurler dessus et me fouetter. Il y a certains moments un peu rallongés, mais je n'ai jamais réellement eu l'impression d'avoir une absence de scénario. La rallonge venant surtout des donjon et endroits très vastes, grands et long à visiter. TRÈS grand et vastes pour certain (un peu trop. Putain de Phare de merde).
Les endroits sans très vastes et beaux dans cet FF
Parlons du scénario, il est également important de parler des personnages. Là encore, j'ai été en fait agréablement surprise. Tout le monde leur reproche d'être plat et superficiel. Je ne suis pas d'accord. Parmi les six personnages jouables, que 2 sont réellement vides et sans importance. Et cela se voit car niveau répliques dans le jeu ça frise le zéro absolu. On a donc Van et Penelo, les deux héros du début qui vont s'effacer très très vite pour laisser place à des vrais personnage intéressants. Balthier, le pirate de l'air, sa coéquipière Viera, Fran, la princesse Ash et son garde de corps Bash. Balthier sera toujours là pour placer des bonnes réplique là où il faut, Ash fait bien son rôle de princesse qui veut protéger son royaume. Fran quand elle ouvre la bouche c'est pour dire quelque chose d'important, et sinon, comme Bash, elle est surtout présente par son silence. Car oui, les personnages ont une profondeur, une profondeur dans le cas de Bash retranscrit par son asociabilité. C'est un personnage très mortifié par ce qui lui est arrivé ce qui le fait tomber dans un silence presque complet. Les personnages de FF12 sont comme le scénario : Pas aussi extravagant, tenu simple mais quelque part très réaliste et vivant. Fini les moment "WTF", fini les moment de grosses révélation de 50h sur le passé d'un personnage. Chacun a quelque chose qui le perturbe, et on le comprend assez vite et on le comprend très bien sans s'étaler sur des lignes et des lignes et sans vous le balancer à la figure comme les autre FF. Le 12 a une certaine subtilité que j'ai franchement adoré. Mais une subtilité qui n'a jamais été présente dans les précédents Final Fantasy ce qui peut être très déroutant quand on a adoré les épisodes antérieurs. Moi, j'ai pris un malain plaisir avec les personnages, outre Van et Penelo, et son scénario, parce que c'est bien le côté WTF-esque des autres que j'appréciais moyennement (oui, autant je conçois que le FF7 est un bon jeu, autant son scénario, c'pas trop ma tasse de thé quoi). Et j'apprécie qu'on me prend pour assez intelligente pour comprendre des relations et autre seule sans qu'on me balance à la figure.
J'ai adoré de pouvoir m'imaginer ces personnages du 12. Il me semblait tellement naturels et réalistes que je pouvais sans problème me les imaginer dans notre monde. Alors que tous les autres perso d'un FF, si tu les sorts de leur contexte, ils sont juste burrelesque. Mais dans le 12, ils se tiennent debout sur leur pied sans avoir besoin de leur univers et de leur scénario pour pouvoir exister.
Vaan, non seulement il sert à rien, mais en plus il est gay.
Un système de combat configurable à souhait
Autre chose qu'on reproche souvent à ce jeu, c'est son système de combat ennuyeux à mourir. Vous allez être étonné sans doute, mais je ne suis pas d'accord, encore une fois. Je fais partie des gens ayant toujours été frustrés par les combats FF, surtout qu'ils ont en général presque pas changé d'un iota depuis leur création.
Bah, dans FF12, fini tout cela ! Ils ont habilement déguisé le combat à jauge ATB dans un espèce de combat à temps réel, sans chargement, sans avoir des personnages fixé. Vous bougez et poutrez en même temps. Une fois votre commande dit, "attaquer" par exemple, la jauge se charge et pendant le chargement, vous pouvez faire ce que vous voulez. Vous pouvez bouger.
A ceci ce rajoute ce qu'ils appellent des "Gambits". Dans FF12, vous pouvez configurer vous-même l'IA. Au nombre de douze en tout pour chaque personnage, l'IA va les appliquer à l'ordre, et les possibilités de combinaisons sont nombreux.
Si bien configuré et activé à tout le monde, FF12 devient un jeu "RPG pour les nuls". Vous pouvez poser votre manette et aller boire un café pendant que vos personnages poutre tout seul comme des gands. Et même sous gambits, vous pouvez toujours leur dire de faire telle et telle chose. Mais c'est justement cela la force de FF12 : il vous laisse le choix. Il vous donne la possibilité de configurer tout vos personnages et d'activer les gambits à tout le monde. Mais jamais, ô grand jamais, ils vous oblige à les avoir. Ainsi, FF12 peut se jouer à différents niveau :
Les gambits. D'un côté vous configurez l'action, de l'autre la cible.
Combat pour les noobs et le gameur fainéant : S'amuser avec les gambits jusqu'à avoir une IA infaillible. Les activer à tout le monde. Entrer en combat, aller se boire un café en attendant que les personnages finissent. Très utile pour Xper sans se faire chier.
Combat pour le gameur standard : Activer les gambits à un ou deux personnages. Laisser un ou deux en manuel à diriger entièrement vous-même. Combat tranquille et sympathique.
Combat pour hardcore gamer : Ne pas activer les gambits du tout. Avoir 3 personnages à diriger et à envoyer partout, ça devient très vite hardcore contre les ennemis un peu plus coriace.
Combat !
La force du système de combat de FF12, c'est qu'il est configurable à souhait. Ce n'est pas parce qu'il propose de configurer 12 gambits que vous êtes obligés de le faire et de les activer. Ainsi, FF12 est un jeu qu'on peut adapter facilement à ses besoins. J'adore quand un jeu me laisse m'organiser comme j'ai envie.
Le système de combat propose aussi des chaînes. Vus que vous faites les combats dans les endroits sans chargement et rien, vous pouvez facilement les enchaîner. Plus vous montez votre chaîne, plus les ennemis vont dropper des objets rare.
Système d'évolution
Final Fantasy 12 a un système d'évolution relativement chelou. Il a ce qu'ils appellent un "tableau de permis". En combat vous récupérer des points d'XP pour les niveaux ainsi que des points de permis pour le tableau de permis. Sur ce tableau maintenant se retrouve TOUT. Ce que votre personnage peut faire, les armes qu'il peut utiliser, l'équipement qu'il peut porter, la magie, les compétences. TOUT ce trouve sur ce tableau de permis. Il est séparé en deux : Un qui regroupe magie, compétences etc, un autre qui regroupe armes et équipement. Les cases adjacents à celle que vous avez activé sont visible pour vous montrer ce qu'il peut apprendre après. Pour le reste, c'est une surprise. Pourtant ce n'est pas très dérangeant : Les mêmes choses sont toujours regroupé. Ainsi, si vous voulez spécialiser votre personnages à l'épée, il suffit de lui enchaîner les permis d’épéistes pour arriver tranquillement à bout. Par contre, si vous lui débloquer le permis "épée 4" ou "magie blanche 2" vous devez acheter les magie correspondant à ce permis pour vous en servir. Car oui, avoir le permis de magie ne vous débloque pas les sorts. Tout s'achète.
Le vrai héros du jeu, c'est lui, tout le monde le sait. Si vous aimez pas Van, ne vous inquiétez pas, il vous fera chier que jusqu'à l'arrivé de Balthier
Le tableau de permis est le même pour tout le monde et une fois monté au max, tous les personnages ont les mêmes permis. En attendant, vous pouvez les spécialiser comme vous voulez. Ceci donne des personnages très équilibrés ce que j'ai bien aimé.
Une autre version du jeu a été sorti où vous donnez une classe à vos personnages, limitant ainsi le tableau de permis à des cases utiles qu'à cette classe pour faire des personnages plus spécialisés. Comme cela, vous pouvez prendre la version qui vous chante le mieux.
La tête du tableau de permis
Les succès avant l'heure et un bestiaire à remplir
Final Fantasy 12 proposait déjà des succès à son époque. Vous avez une petite salle de trophées qui se remplira à fur et à mesure que vous faites des choses précises. Les trophées sont des petits personnages du jeu qui font une scène d'ensemble. Ainsi, si vous débloquer la trophée représentant Fran et Balthier, la première shootera un arc dans les fesses du dernier qui chevauchera son vaisseau comme un surfeur. C'est donc très rigolo et on a envie de découvrir d'autres figurines pour compléter la scènette et on s'amuse à faire tout et n'importe quoi pour pouvoir les débloquer.
Ce que Final Fantasy 12 propose aussi est un bestiaire, et le bestiaire donne lui aussi envie d'être complété si vous avez l'âme du collectionneur. Chaque bête a droit à deux pages dans le bestiaire. La première des informations sur la bête en elle-même, et la seconde page se débloquera après avoir tué X fois le monstre et vous raconte des choses sur le monde d'Ivalice. Des légendes, des informations sur les drops des bêtes etc. Cela titille pas mal la curiosité (du moins la mienne), et on le complète avec plaisir.
Pour aller de paire avec le bestiaire, le jeu propose des nombreuses quêtes annexes à la recherche de monstres rares. Vous êtes dans une guilde de chasseur et one vous proposera des contrats avec des récompense alléchante à la clef. D'autres petites quêtes annexes traînent ici et là. Si vous avez pas envie de continuer l'histoire principale, le jeu vous propose énormément de choses à faire à côté. Et comme chaque FF qui se respecte vous avez les boss "plus que finaux". Les monstres plus gros encore que le boss final et pleins de truc à faire après avoir fini l'histoire principale du jeu.
Peut-être un peu rébarbatif vu qu'il s'agit surtout à tuer des monstres précis.
La petite maisonnette de trophée encore bien vide. Vos trophées sont d'adorables petits sprites 2D
Un monde vaste à explorer
Outre les succès et les quêtes et le bestiaire, les développeurs ont décidé de vous faire visiter beaucoup d'endroits différents et surtout très vastes. FF12, c'est grand et c'est immenses. Du coup les donjons et les zones prennent du temps à traverser. On notera un des donjons de fin très chiants, car justement, il ne semble pas avoir de fin !
Pour souligner ce monde vaste et énorme, FF12 ne possède pas une carte du monde. Tout les endroits sont rallié entre eux et pour rejoindre une autre ville, vous traversez différentes zone, ou bien vous prenez un transport publique. Quelque part, FF12 peut faire penser à un MMORPG avec ses grands espaces grouillant de monstre
D'autres trucs
D'autres choses que j'ai beaucoup apprécié était le niveau de langue du jeu. Les personnages parlent souvent un très beau anglais, et on y croise aussi un peu d'ancien anglais. La traduction française n’a rien à se reprocher pour une fois. J'ai rarement pris autant plaisir à lire du texte dans un jeu vidéo car c'était beau et bien écrit.
On joue dans le monde d'Ivalice. On aime ou on aime pas.
Les musiques sont très beaux. J'ai beaucoup aimé.
Le fin est à chier. Et le jeu a le boss de fin le plus lolesque et ridicule que j'ai vu de ma vie.
Étrangement, j'ai eu du mal à trouer des image ingame sans combat.
Conclusion
Final Fantasy 12 est assurément pas la tasse de thé de tout le monde. Il se diffère beaucoup des épisodes précédents. Je l'ai adoré car ils ont enlevé à peu près tout ce qui me faisait chier dans les autres. Son système de combat, les scénarios et personnages wtf-esque pour quelque chose de plus réaliste et posé. Après on aime ou on aime pas.
J'ai adoré.
En plus les artworks sont de toute beauté aussi