Y'a des fois, on se demande où sont passé les équipes des jeux jugés légendaire de nos jours. Tenez, prenons Skies of Arcadia par pur exemple complètement pris au hasard. Ils sont devenu quoi tout ces gens ? Et bien ils sont toujours chez Sega et une partie de leur équipe ainsi qu'une partie de celle s'occupant des Sakura Wars se sont occupé de Valkyria Chronicle . Une nouvelle licence en ces temps vidéoludique troublé ? Sega serait il devenu fou ?

A l'assaut !

Dans un continent appellé Europa (qui n'est pas vraiment l'Europe en terme de carte...) Welkin Gunther est un jeune homme un peu poète qui débarque dans sa ville natale de Bruhl, il y fait la rencontre de Alicia Melchiott une soldate apprentie boulangère (oui oui). Ils n'ont hélas que peu de temps pour discuter comme des gens civilisés puisque le pays voisin se met à les envahir par surprise, dans leur village !



Quelques jours plus la déclaration de guerre est signé entre les forces de l'invasion gallianne et l'armée de milice cherchant à libérer le pays. Ces derniers sont bien inférieur en nombre et la balance ne tarde pas à pencher en faveur de l'invasion gallianne. Walkin et Alicia qui se sont fait remarqué durant l'escarmouche de Bruhl sont également de la partie pour reconquérir leur village maintenant aux mains de l'ennemi. Welkin est alors nommé commandant en chef de l'Esoucade 7 malgré le fait d'être assez différent des autres commandants, observant minutieusement la nature pour trouver des plans pas possible...

Bref, on va faire court, y'a l'empire c'est les méchants, ils envahissent et y'a les résistants inférieurs en nombre qui se battent pour la liberté, c'est nous. Le setup est clair et vu des centaines de fois mais fait toujours mouche. Il est en effet assez plaisant de voir que l'on démarre simple spectateur de l'invasion pour devenir de plus en plus important au fur et à mesure des victoires du joueur.

Ma famille, c'est Squad 7

Les personnages sont assez sympathique. Un truc cool est que à partir du moment où l'on se met à diriger notre petite escouade, il faut choisir les personnes qui y feront partie. On a des obligatoires que l'on retrouvera dans les cinématiques bien sûr mais aussi tout un tas de personnage supplémentaire. Tous ont des voix et des têtes bien définis, plus encore tous ont des capacités spécial. L'un aime la nature et cela boost ses capacités lorsqu'il est prêt d'une touffe d'herbe, l'autre aime la solitude, l'autre encore adore garder les camps et puis il y'a celle qui s'inquiète pour ses munitions. Chaque personnage a un certain nombre de capacités malus ou bonus en fonction de sa personnalité.



Bien sûr même si il y'a des liens entre ces personnes, des gens avec qui ils préfèrent être ce qui booste leurs capacités, il n'y a pas de dialogue comme dans un Fire Emblem. Bref, pas mal de chose à prendre en considération, lorsqu'on choisit ses persos, on se sent limite comme un patron qui observe sa liste de CV... Et c'est tellement chiant qu'on fait comme eux, y'a les pistonnés (genre Vyse et Aika de Skies of Arcadia qui sont présent en tant que guest), y'a les persos que l'on prend juste parce qu'ils ont une bonne tête et le reste, on prend les plus gros HP et on verra bien ce que ça donne. Ces capacités ont beau simplifier le combat, il n'en demeure pas moins que l'on peut tout à fait jouer sans avoir le moindre problème en en prenant pas compte.



Squad 7, move out !

Bref, la partie la plus intéressante de Valkyria Chronicle concerne son gameplay dont nous n'avons que peu parlé. En gros il faut imaginer une sorte de Fire Emblem sans case. Dans lequel lorsque l'on « clique » sur un perso, on prend sa place en vue TPS et on se déplace soi même jusqu'à destination pour tirer soi même sur l'adversaire.
Bien sûr, les mouvements sont limités, utiliser deux fois le même personnage durant le tour le fatigue de plus en plus et il peut parcourir de moins en moins de distance, enfin, il ne peut faire une action (soin, grenade, attaque) qu'une seule fois par déplacement, comme un T RPG.



Rien qu'avec ça, on a un jeu très original qui emprunte beaucoup au T-RPG mais avec plus d'action. Il y a pas moins de six classes en tout, allant du gros tank (on en a pas 36 non plus...) jusqu'au « scout » (un éclaireur) en passant par les snipers et les gros lanciers anti-tank. D'autres comme l'engineer ont des capacités bien plus divers comme le déminage, la réparation de tank ou la reconstruction d'abri.

Bien sûr, il faudra également jouer avec l'environnement, se cacher derrière les sacs de sable donne un bonus de défense absolument indispensable pour la survie, se coucher dans l'herbe permet la discretion en plus d'un autre bonus de défense. Bien sûr, les ennemis font pareil, il convient de signaler que l'IA est assez bien faite, les ennemis sont bien sûr plus nombreux c'est pourquoi il y'a quelques règles d'IA bien sympathique que l'on finit par connaître à force, comme le fait qu'une même unité ne joue jamais deux fois. (Et dieu merci parfois...)

La difficulté est rarement véritablement élevé même si certaines missions en donne l'impression. Le jeu est plus tactique que action et même si certaines techniques de sioux permet d'optimiser chaque déplacement ou d'esquiver les tirs adversaires durant ses déplacements comme un boss, cela est rarement obligatoire pour finir une mission.



Le seul vrai problème vient de la longueur des missions, atteignant souvent les 50 minutes bien sentis. Le second gros VRAI problème tient de certaines missions absolument pas clair dans ce qu'il faut précisémeet on a pas envie de recommencer une mission longue de 50 minutes, croyez moi ! D'ailleurs, une option permettant de recommencer directement la mission aurait été franchement cool au lieu de faire « Load » ce qui prend des plombes ou de saboter son propre tank avec le héros dedans ! (Mieux encore, une option de sauvegarde rapide me paraît à la limite de l'indispensable...)



Ce sont des défauts un peu bête pour un jeu qui reste excellent au niveau du gameplay et qui mélange bataille épique et tactique.

Une identité visuelle forte

On en aurait pas voulu à Sega d'opter pour un graphisme manga random dans l'esprit du scénario mais ils ont en plus insister pour développer un moteur graphique Canvas permettant des effets graphique absolument magnifiques. On observe, des graphismes entre le cel shading avec un aspect crayonné magnifique. On voit les onomatopées de toutes les actions ce qui augmente d'autant plus leurs impacts à peu de frai et la manière dont sont faites les cinématiques : Des cases « animé » avec les personnages dedans est une réussite totale.



Artistiquement, le jeu est vraiment à la hauteur et même si on dispose de moins de moyen qu'un call of notamment au niveau de deux trois explosions franchement faiblarde, le jeu fout une claque graphique incontestable.

Niveau musique il n'y a ni à plaindre ni à pleurer, ils servent l'action voilà tout.

Jeu de guerre

Un truc tout bête qui m'a assez dérangé est l'aspect absolument et totalement artificiel de cette guerre. Bien sûr, si je voulais un vrai documentaire sur la guerre, je lis un Tardi, je ne joue pas à un simili-T RPG Japonais sur PS3. Mais tout de même, voir les personnages dire « La guerre, c'est tellement pas cool, pourquoi les gens meurent ? » alors qu'ils ont dégommé une quinzaine de mecs en faisant « YES » avec un grand sourire, ça me semblait assez dérangeant.



Honnêtement, le scénario du jeu est plutôt cool, y'a une intrigue assez sympas et on se laisse assez facilement prendre au jeu. Il n'est en rien parfait et un certain nombre de gros cliché se sont glissé dans l'affaire. Si vous n'êtes pas trop regardant cela ne vous gênera en rien, sinon dîtes vous que ce n'est qu'un mauvais moment à passer, le scénario et ses personnages ont à mon sens assez à offrir pour tout le monde. Il y'a du drame, de l'amour, du fantastique, de l'humour très anime, des méchants très méchants, des gentils très gentils, des gros machins giga balèze à dézinguer et des lasers. Parfait.

Enfin un petit mot sur les DLCs du jeu, ils sont tous à 4€, le premier vous et dans la peau d'Edy et son équipe de bras cassé pourtant présent dans l'équipe Squad 7. (vous avez tiré leurs CVs voir même pris certains d'entre eux dans votre équipe) Au menu : Un gay, Une anti-sociable, Une humaniste qui, de temps à autre, ne veut pas tirer sur les gens par culpabilité et un pervers dirigé par Edy Nelson, fille fière et confiante qui panique à la moindre situation imprévue même en phase de gameplay.

J'ai beaucoup aimé l'idée d'incarner une grosse équipe de looser mais le DLC ne donne qu'une mission pour 4€ ce qui est tout de même un peu abusé. Les autres DLCs, l'un sur le passé de l'un des personnages, l'autre encore sur Edy proposeront respectivement quatre et septs missions ce qui est tout de même plus raisonnable. Après c'est du DLC, on supporte ou non le concept.



Enfin parlons de la traduction française... Y'en a pas.
Ok, sur ACK on a tendance à jouer aux jeux de niche dont la non traduction française est une évidence absolue. Mais Valkyria Chronicle a eu la pub et le budget d'un jeu grand public, la non traduction française a donc ennuyé beaucoup de personnes et c'est bien dommage. Les voix anglaises sont elles tout à fait convenable.

A la guerre comme à la guerre

Dans le fond, Valkyria Chronicle doit être l'un des jeux qui m'a le plus impressionné de cette génération de console. Il s'agit d'une nouvelle licence et non de la suite d'une série, il a un gameplay novateur (même si certains diront que Sakura Wars est similaire... Mais j'ai pas fait Sakura Wars et si les créateurs sont pas content, ils avaient qu'à le sortir plus tôt chez nous!) et parfaitement calibré. Par ailleurs, le jeu a sa propre identité graphique et des personnages malgré tout attachant. Enfin, il ne s'agit pas d'un petit jeu indie planqué mais bien d'un gros jeu bénéficiant d'un bon budget ce qui implique des scènes cinématiques de qualité et de bons moyens de manière général.

En bref, un grand projet qui a réussi a créer quelque chose d'assez significatif dans le paysage vidéoludique actuel. Rien que pour cela et malgré certains défauts déjà cités, Valkyria Chronicle mérite toute votre attention.