PlayStation 3   Thomas was Alone   Plateforme   2013  PAR Haganeren 



Thomas was Alone


Support : Wii U, PS3, PS Vita, PS4, Xbox One, Android, iOS, Mac Linux et PC
Créateur : Mike Bithell
Date de sortie : 2012
Genre :Plateforme/Réflexion

Depuis 2008, l'explosion indie ont produit bien des titres mémorables, diversifiés et originaux. Malgré cela il faut reconnaitre que l'on peut retrouver assez souvent certains types de jeu. Si de nos jours, en 2015, les simulations de survie en milieu zombie semblent avoir le vent en poupe, en 2012 nous étions encore dans la grande mode des jeux de puzzle/plateforme doté d'un peu plus de narration que les jeux de plateforme 16 bits. Thomas was alone en est l'illustration parfaite.

Red Rectangle, Green Rectangle

Le jeu est très simple et ne prend pas bien longtemps à montrer où il veut en venir. Le joueur se trouve face à un rectangle rouge qu'il dirige dans un monde pas bien plus détaillé où le but est d'arriver à la sortie. "Thomas was alone" sont les premiers mots du jeu, introduisant le fait que ce rectangle sans personnalité répond au nom de Thomas et qu'il possède une personnalité et des compétences propres. Il fera ensuite la connaissance de Chris, le petit carré vert jaloux de la capacité de Thomas de sauter plus haut que lui ou encore Claire, le carrée bleue très gros qui n'a jamais aimé son physique disgracieux mais se rend compte un beau jour qu'elle possède des super pouvoirs : Elle peut flotter dans l'eau là où les autres personnages y meurt.


Ouverture du jeu, on est tout de suite dans le bain !

Vous l'aurez compris, rapidement ces différentes formes géométriques deviendront de véritables personnages, chacun avec leur façon de penser et leur propre conséquence. Ils auront même des relations entre eux, la haine de Chris envers Thomas en était un exemple mais compétitivité, amour, admiration et envie de se faire admirer sont des relations qui construisent d'autant plus les différents personnages du jeu et qui, tout en gardant un aspect minimaliste, les rendent véritablement attachant.

Ce tour de force est réalisé grâce au narrateur qui commente les pensées intimes des différents protagonistes, permettant d'en apprendre plus sur eux, sur les autres à partir de leur regard et aussi parfois à l'univers, ce qu'ils font ici, leur importance dans la vie et tout cela sans trop en faire et avec un petit soupçon d'humour anglais qui est vraiment agréable à entendre, c'est vraiment quelque chose !


L'intérêt du jeu se trouve vraiment dans ses personnages couplé avec le Level Design intelligent qui met souvent en scène leurs relations.

Minimalist Jump

Au niveau du gameplay, il est vraiment extrêmement simple, un bouton servira au saut et le joystick au déplacement. Il deviendra très rapidement possible de changer de personnage avec les gâchettes de manière à utiliser les compétences de chaque personnage pour que chacun trouve sa sortie. Thomas est le rectangle "de base" mais d'autres auront des sauts incroyablement haut, nous avons vu qu'une peut nager mais d'autres surprises attendent le joueur. La coopération entre les rectangles et leur amitié naissante sont au coeur de l'histoire du jeu et les épreuves dont le joueur devra triompher sont plutôt réussi, avec parfois un peu de challenge mais jamais trop prise de tête. En général la difficulté est vraiment bien géré bien que les amateurs de grand challenge peuvent déjà aller voir ailleurs, on peut noter parfois quelques énigmes à base d'empilement de cube pour pouvoir atteindre des plateformes plus haute un peu lourdingue à refaire encore et encore, surtout quant il y'a un escalier à grimper. Heureusement, cela ne dure jamais bien longtemps.


Lorsque les personnages se feront nombreux, il ne sera pas toujours évident de tous les manipuler pour les emmener au bon endroit !

De toute façon, d'une manière général, le jeu est très court : Trois-Quatre heure voilà tout. Les décors n'ont pas vraiment besoin de beaucoup se renouveler même si certain peuvent l'être pour des raisons scénaristiques et la musique, parfois peut être un peu trop répétitive, reste convenable et pose l'ambiance mystique du jeu. A noter que depuis 2014, une extension du jeu gratuite appelé "Benjamin's Flight" a fait son apparition. Une sorte de préquelle amusante, occasion de se replonger dans cet univers où les formes géométriques nous paraissent si humaine.

Was Thomas Alone ?

Et c'est finalement ça le grand tour de force du jeu. Arriver en quelques minutes à nous faire nous attacher aux personnages simplement par l'effort de l'imagination et la belle voix suave d'un narrateur. Les formes des différents personnages sont bien vus (oserais-je dire que le chara design est donc réussi ?) compte tenu de leurs personnalités et même les level design des niveaux ne sont pas là que pour présenter un challenge au joueur, mais aussi pour participer à l'histoire voir la raconter. Ainsi deux personnages amoureux ont tendance à plus devoir s'entraider dans le Level Design qu'un personnage plus solitaire qui aura des passages où il se débrouillera d'avantage seul. Plus qu'un jeu de plateforme, le soft met en scène en Level Design l'histoire de la vie, l'histoire des relations humaines et ce qui parait simple en graphique est en réalité plus profond.


Petite "prouesse" graphique notable, les effets de lumière et d'ombre dynamique sont un petit plus hyper agréable durant tout le jeu.

Ce soucis du détail est véritablement ce qui m'a fait accrocher de bout en bout à l'expérience, pour la finir en quelques heures. (Quatre pour être plus précis) Sortis il y'a un moment Thomas was alone est régulièrement soldé et ne coute de toute façon pas bien cher pour commencer. Il est sortis sur PC, Mac, Linux, iOS, Android, PS3, PS4 et PS Vita, Xbox One et Wii U, cette dernière étant la version que j'ai testé.
En bref, un bon petit jeu et une expérience pas facile à oublier !


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