Prince of Persia
Histoire de Perse
Alors que le sultan était occupé à la guerre, le grand vizir Jaffar contrôlait la capitale de Perse d'une main de fer. Il ne restait pas grand chose pour s'emparer définitivement du trône, il lui suffirait juste de prendre la main de la princesse Jasmine...
Cette dernière refusant catégoriquement. Jaffar lui donna une heure, pas une minute de plus pour réfléchir à son offre : L'épouser ou être tué.
La princesse captive ne peut à présent compter que sur son amant, un roturier sans nom qui escalade systématiquement les murs du palais pour aller la voir. Elle ignore à ce moment là que ce dernier a été jeté aux cachots par Jaffar, voulant parer à toute éventualité.
Balancé comme un malpropre, la grille se referme derrière nous. Le jeu commence. (Sega Mega CD)
Ca ressemble à Alladin mais Prince of Persia est apparu pour la première fois en 1989, trois ans avant le film de Disney. Le jeu vidéo n'avait pas vraiment exploité beaucoup les univers Perses/Arabes (C'est d'ailleurs toujours plus ou moins le cas... ) donc Prince of Persia était assez révolutionnaire en son temps rien que pour le fait de baser ses combats sur le sabre et non sur des tirs divers et varié comme c'était souvent le cas à l'époque.
Vas y frérot, maintenant tu sautes !
Donc vous voilà au cachot ! Balancé comme un malpropre dans le premier niveau du jeu vous aurez à faire vos premiers pas dans le monde cruel de Prince of Persia.
Droite... Le personnage se déplace. Rien que ça est impressionnant dans Prince of Persia. Les animations sont d'une fluidité absolument hallucinante : Le Prince court, marche, saute de manière extrêmement réaliste.
Une icône du jeux vidéo était né. (Apple II)
Déjà, pas de saut inconcevable à la Mario. Le saut en hauteur maximum du Prince est excessivement faible, il peut prendre une plateforme situé légèrement au dessus de sa tête pour pouvoir se hisser, voilà tout. Son saut en longueur est déjà plus impressionnant, nous y reviendront. Par ailleurs, avant de sauter en l'air, le Prince balance ses bras. Les différents objets comme un sabre ou encore des potions ne se ramassent pas simplement en allant dessus, le Prince se baisse pour ramasser l'objet puis l'utilise. Bien sûr, le plus dur est que le Prince peut mourir si il saute de trop haut, feature jusque là implémenté souvent assez maladroitement comme dans Donkey Kong, cela va tout à fait dans le sens de Prince of Persia qui se veut réaliste autant que possible.
Comment un tel miracle d'animation a-t-il pu être possible surtout sur un micro ordnateur comme l'Apple II ? En fait, le créateur du jeu, Jordan Mechner a filmé son propre frère faire les différents mouvements du jeu. Il a ainsi pu faire les différentes frames d'animation à partir de mouvement « réaliste ». Toutes les scènes du jeu ont ainsi été tourné dans le garage, le caméscope à la main, avec les potes qui font les différents personnages.
Prince of Persia Animation Reference 1985 from jordan mechner on Vimeo.
Vas y frérot !
Alors là maintenant en fait faut que tu te fasses déchiqueter par un piège mortel tu vois?
La vidéo ci dessus est l'une des innombrables vidéos que Jordan a utilisé durant les 4 ans de développement de Prince of Persia.
Action Millimétré
Quel est la première chose qui change énormément avec un style d'animation aussi réaliste ?
Le gameplay bien sûr ! Plus question d'une touche saut pour sauter comme Mario, le jeu de plateforme a été ici totalement repensé. (Et étant donné que Jordan Mechner avait commencé sa réflexion en 1985, on peut limite dire qu'il est un second inventeur du jeu de plateforme)
Sa première inspiration fut les 10 premières minutes des Aventuriers de l'arche perdus, lorsque Indy se retrouve confronté à un grand nombre de piège particulièrement retors et où il doit courir, sauter, et glisser pour pouvoir s'en échapper.
Le jeu a été construit sur ce modèle là, droite et gauche sont les directions, bas permet de s'accroupir, bas et droite ou gauche permet de sautiller en étant accroupi mais surtout, le Prince peut sauter.
Appuyer simplement sur « haut » permet au Prince de sauter en hauteur pour atteindre une plateforme afin de s'y hisser. Appuyer sur « haut » et une direction en même temps fait sauter le prince dans la direction indiqué. Si le Prince est en pleine course (donc un appui prolongé sur une direction) et que l'on se met à appuyer sur haut, la course se change toute naturellement en saut prolongé car le Prince a pris de l'élan.
Outch! Ch'uis foutu! >< (Macintosh)
Enfin, l'unique bouton du jeu « Shift » ou « Ctrl » voir certaines fois « Alt Gr » selon les versions permet de faire avancer la Prince d'un pas prudent... Ce qui doit être l'une des actions les plus importantes du jeu. Ce même bouton permet aussi au Prince de s'accrocher lorsqu'il est en vol et que atteindre la plateforme risque d'être délicat.
Il est important de savoir que dans Prince of Persia, si vous commencez à sauter partout et à faire le zouave, non seulement ça sera gonflant car le jeu, pas du tout programmé pour ça vous paraîtra injouable mais en plus vous crèverez dans les minutes qui suivront ! Le Prince doit en effet affronter moult pièges mortels, des pics aiguisés, des gouffres profonds et différents mécanismes dont la perfidie rivalise avec leur efficacité ! Tout ces mécanismes sont étalés dans ce qui semble être l'unité de jeu : « La dalle ».
Vous pouvez assez facilement compter le nombres de dalles que fait un certain gouffre. Il faut donc savoir qu'un gouffre de deux dalles est aisément sautable sans même prendre d'élan, qu'un gouffre de trois dalles peut être sautable mais le Prince devra TOUJOURS s'accrocher au bord opposé pour se relever (ce qui peut être synonyme de perte de temps), si un gouffre fait quatre dalles il faut que le Prince prenne de l'élan en sautant. Pour prendre de l'élan, le Prince a besoin de trois dalles, ni plus, ni moins, n'essayez MEME PAS de sauter un gouffre de quatre dalles si vous n'avez pas pris trois dalles d'élan, ça ne marchera pas, le Prince se foirera et tombera dans le vide.
Saut sans élan (PC-98)
Saut avec élan. Faut appuyer sur saut à plus d'une dalle avant le rebord. (PC-98)
L'action du jeu est toujours ainsi, hyper millimétré, connaître la taille des sauts est une donnée TRES importante pour savoir par où passer dans le jeu. L'autre unités de jeu est la « colonne », une mesure en hauteur donc. Une chute d'une colonne ne fait absolument rien au Prince. Une chute de deux colonnes lui fera perdre un point de vie, une chute de trois colonnes le tuera.
Mort Traumatique
Dans les faits, Prince of Persia est limite plus un jeu de réflexion que de plateforme. Un labyrinthe est présenté au joueur et si celui ci a bien compris le fonctionnement du jeu, il est capable de comprendre quelles options s'offrent à lui et choisir la meilleurs. Le plaisir de Prince of Persia vient plus de la dextérité qu'il finit par posséder. Beaucoup de gens le prennent pour un jeu injuste avec des pièges qu'il est impossible de voir la première fois. Il n'y a rien de plus faux ! Par exemple, en faisant un saut en hauteur et en retombant, toutes les dalles piégés du jeu se mettent à bouger ce qui permet de savoir clairement où elles se trouvent. Le reste n'est qu'un parcours d'obstacle dans lequel il suffit de prendre son temps.
Le Level Design est aussi retord. Un, deux, trois, quatre, plus la dalle supplémentaire du Prince qui attérit lorsqu'il termine son saut.
Ca fait cinq dalles donc en faisant un saut avec élan, on atterrit droit sur les pics! (PC Engine CD)
Faut aussi éviter de courir quant on est à moins de deux dalles du bords... Le « pas prudent » est pas là pour rien disons. (Et éviter de courir avant les changements d'écran que l'on ne connait pas... On sait jamais) En respectant deux trois règles de sécurité primaire, Prince of Persia en devient beaucoup plus simple.
Il a cependant un effet assez négatif la première fois que l'on y joue. La maniabilité cassant le Super Mario habituel en est une cause mais pas seulement, la mort est particulièrement traumatisant dans ce jeu. Le Prince se fait charcuter par des pics, coupé en deux ou tombe d'une grande hauteur en poussant un cri suraiguë qui montre toute l'angoisse du héros pour mourir de façon extrêmement brutal, dans un flash sanguinolent.
Outch >< (PC-98)
Et il meurt... Notre personnage si plein de vie quelques secondes plus tôt est mort brutalement dans un jingle dramatique. Tant que l'on appuit pas sur un bouton pour recommencer, il restera ainsi, mort... Ca a l'air de rien mais le fait d'avoir une mort « réaliste » dans un jeu, sans exagération ni coté cartoon est finalement assez désagréable, les bruitages y participent pour beaucoup. Comme le reprendra Limbo bien plus tard, on ne souhaitait pas mourir dans Prince of Persia parce que on ne souhaite pas mourir dans un jeu, tout bêtement, mais aussi parce qu'on ne voulait PAS voir ce pauvre bougre mourir dans de si atroces conditions.
Fight Club
Revenons très brièvement à la maniabilité : Prince of Persia change complètement de gameplay lors des phases de combat. Ces phases se déclanchent automatiquement lorsque le Prince est immobile face à un ennemi.
Ne pas oublier de s'arrêter! (Amiga)
Un coup de sabre alors que vous êtes sans défense vous tuera instantanément!
Le Prince sort alors son épée (si il en a une...) et le combat s'engage face à l'adversaire. Les directions permet au joueur d'effectuer des pas en avant et en arrière. Appuyer sur l'unique bouton du jeu permet de donner un coup d'épée. (Bas permet de ranger l'épée)
Le joueur rencontrera éventuellement des gardes pouvant contrer les coups du Prince, le Prince peut faire pareil en appuyant sur « haut », cela permettra de faire un « contre », on peut faire un combo avec un coup (oui, un vrai combo en 1989 avec un buffer derrière pour que même si tu le places pas exactement au bon moment ça marche tout de même !) pour atteindre l'ennemi. Il s'agit généralement d'une stratégie gagnante.
Le système de combat sera plus ou moins bien implémenté selon les versions du jeu même si les mouvements seront toujours les mêmes. Je décris ci dessus ce qu'est la version Apple II et donc du coup la version DOS, Macintosh etc... Nous verrons plus loin pour les différentes versions.
A la fin de l'envoi, je touche! (DOS)
Sors ! Sors !
Il y'a vraiment énormément d'innovation dans le jeu.
Difficulté, Réalisme, gameplay carré mais on trouve des manières de s'en sortir plus rapidement au fur et à mesure que l'on recommence les niveaux. L'une des grandes surprises de l'époque est que le jeu « tourne en temps réel ». Bon, ok, c'est un peu de l'esbrouffe sur le coup puisque le joueur n'a que une heure pour finir le jeu. Les secondes passant au gré de la montre et il suffit d'appuyer sur espace (ou whatever bouton selon la verison) pour obtenir le nombre de minute restante.
En 1989, ça restait tout de même rare, il en reste que ce doit être le mécanisme le plus agaçant du jeu. Du coup au lieu de recommencer automatiquement (on a autant de vie que l'on veut, il faut juste pas dépasser une heure), le joueur aura toujours tendance à charger sa partie, histoire de ne pas perdre de temps.
Et la Princesse attend... (PC Engine CD)
Autre truc plus intéressant, Prince of Persia est un jeu possédant quelques scènes (l'intro et la fin en fait... ) dans lequel il ne peut rien faire, il y'en a très peu mais on les considère souvent comme l'ancêtre des scènes cinématiques actuels. Tout simplement parce que ces scènes ont été filmé via Camescope comme tout les mouvements du jeu. Là où Prince of Persia brille encore de nos jours, c'est de le fait d'avoir des passages scriptés d'une intelligence rare.
Il existera par exemple des fois où le joueur sera tout simplement complètement bloqué et que, en testant des choses ici et là, il finira par se décoincer ce qui peut entraîner certains évènements scénaristiques. C'est la genèse du cinematic plateformer tels Another World, Flashback et autres jeux du même genre. Ainsi, il existe finalement peu de niveau où il n'y a rien de notable à signaler. Jordan Mechner trouvait en effet que le plot scénaristique de la princesse était un peu trop « lointain » à son goût, alors il en a rajouté un autre qui s'inscrit directement dans le gameplay et qui fait que Prince of Persia est un jeu absolument génial. (Et que je me garderais bien de vous spoiler ici)
Le début des évènements les plus géniaux du jeu... (DOS)
C'est l'une des plus qualité du jeu, assurément puisque peu de soft peuvent ainsi se passer de parole, ou de cinéma pour raconter un simple plot.
Prince of Persia : Les versions
Histoire de Version : La genèse
Prince of Persia est sortis sur à peu près toutes les plateformes existantes en ce bas monde 8 bits et 16 bits. L'authentique Prince of Persia sur Apple II a été en développement pendant pas moins de 4 années dans le garage de Jordan Mechner. Son développement a été assez chaotique, quelques fois l'auteur en avait tellement marre qu'il a laissé tombé le jeu durant pas moins de une année pour le reprendre sous la pression de ses amis, croyant à mort au potentiel du soft.
Le voici donc, le premier Prince of Persia était excessivement moche et surtout possédait la pire bande son du monde. C'est même plus des « bips »... Plutôt des « tacs ». On sentait tout de même une certaine importance avec toujours le bruit des grilles et des portes s'ouvrant, faisant un bruit très distinct. Pour les portes de fin de niveau par ailleurs, une petite musique retentit et stop le jeu lorsque cette dernière est ouverte...
Ouais, stopper le jeu, en pleine action comme ça, genre BAM. Heureusement que cette idée a été abandonné par la suite. (sauf la version Atari ST) Dans le même ordre d'idée, il y'a toujours eu un petit jingle après avoir battu un ennemi. Celui de cette première version Apple II est vraiment trop long, surtout qu'il empêche le joueur de bouger !
Malgré tout ses soucis, tout Prince of Persia était déjà là. (Apple II)
La chose la plus terrible de cette version cependant sont les nombreux ralentissements qui parsèment le jeu. L'Apple II a été plus utilisé pour faire des programmes éducatifs que pour servir de support à une révolution vidéoludique et ça se voit ! Malgré tout cela, c'est Prince of Persia, l'animation qui a révolutionné le genre, le style de commande et les cinématiques, tout était déjà là. Il ne restait plus qu'un petit coup de pouce pour que tout cela prenne sont envol.
Car oui, le jeu a tout simplement pas eu de succès sur cette plateforme... Le public n'était pas là et l'Apple II était en fin de vie. Il faudra attendre l'année précédente, en 1990 avec la conversion DOS pour que le succès puisse commencer à prendre. Cette version, est en effet absolument parfaite en terme de jeu et d'animation. Elle est la version de référence sur lequel de nombreuse autres se baseront.
La version Apple II est tellement naze au final que c'est cette version DOS que l'on peut limite considérer comme étant le « vrai » Prince of Persia. Les bruitages notamment font une apparition marqué et remarquable avec tout ce que cela implique.
L'une des première et sans doute l'une des meilleurs (DOS)
De nombreuses versions se baseront sur ce port. La version Amiga et Atari ST notamment, ordinateur 16 bits assez équivalente en terme de puissance.
Les deux sont ports y sont très différents. La version Amiga se base énormément sur la version DOS au point où il serait pas bien dur de les confondre. Seul y jouer pourra faire reconnaître que le jeu y est globalement moins rapide, que le Prince est un peu plus « lourd » que son homologue Microsoftien. Les musiques y sont bien sûr, tout à fait digne du chipset sonore de cette légendaire machine.
Pour la petite anecdote, Prince of Persia a toujours eu pas mal de protection contre le piratage.
La vesion d'origine demandait à trouver un symbole dans le livret, la version Amiga propose de choixir une potion
La bonne étant également indiqué dans le livret... (Bon ok là j'ai le jeu craqué par Angles mais voilà) (Amiga)
La version Atari ST est l'exact opposé ceci dit, déjà tout les objets du jeu semble avoir gagné plus de détail que la version DOS et Amiga mais en plus, le prince y est extrêmement rapide sur certaines actions comme sauter en l'air et se relever ce qui fluidifie fortement le jeu et le rend encore plus agréable. Détail amusant, c'est la version qui distingue le plus les dalles les une des autres.
Le maniement du Prince y est toujours aussi réussi et au niveau sonore, le jeu s'en sort honorablement et donne même une voix aux gardes et aux Prince lorsqu'ils se font toucher d'un coup de sabre. Le seul grand défaut semble être le framerate très volage accélérant parfois, ramant à d'autres en fonction du nombre d'élément sur la map.
Y'a une drôle de couleur mais cela reste un très bonne version. (Atari ST)
Les Japonais ont beaucoup apprécié le jeu sur DOS, c'est pourquoi une version PC 98 vit le jour. Elle doit être la plus aboutit techniquement, elle est plus belle que la DOS, la maniabilité y est parfaite, les bruitages sont réussies et il y'a une excellente OST. Oui, ce Prince of Persia propose des musiques à écouter durant le jeu ce qui donne un capital sympathie assez grand à cette version, celle d'origine en étant totalement dépourvu pour rappel.
Une bien meilleurs version que les notre finalement (même si on a de meilleurs bruitages et que notre version Macintosh est plus coloré), il y'a même des options pour régler la vitesse de jeu ! En clair il s'agit de la version de référence chez les Japonais qui servira pour d'autres portages japonais. Seul véritable défaut à noter, les combats sont un poil lent, cela a sans doute été fait exprès pour que l'on ne puisse plus bourriner sur « haut » dans l'espoir de contrer la lame adverse. Dans la version PC 98 il faut VRAIMENT observer l'adversaire pour parer au bon moment... C'est plus technique mais moins fun à mon gout... (Et le jeu est assez dur comme ça, merci) Enfin, la fin est assez différente du jeu original et pour tout avouer, elle est bien meilleurs dans cette version.
Histoire de version : L'orient au pays du soleil couchant
Un an après, en 1991 de nouvelles versions voient le jour, souvent basé sur les portages existants comme c'est le cas pour la version X68000 qui se base énormément sur la version PC 98 avec les mêmes options en un peu plus joli. Pour la petite histoire, Jordan fut extrêmement bluffé par les versions Japonaises de Prince of Persia et a particulièrement aimé le petit turban sur la tête du Prince. Idée qu'il reprendra à son compte pour la suite du jeu et la version Macintosh. Dans le cas de la version X68000 cependant, il y'a un petit chargement entre chaque screen assez désagréable. J'ai pas pu écouter les bruitages parce que l'émulateur n'en faisait qu'à sa tête (en tout cas j'espère...) mais les musiques sont des remix de la version PC 98 en plus pêchu.
Toutes les versions sur ordinateur Japonais bénéficient d'une fin bien meilleurs et d'une hausse graphique. (X68000)
De toutes les versions existantes, Prince of Persia a tout de même réussi, et c'est pas donné à tout le monde de sortir sur Sam Coupé... Oui, le CÉLÈBRE micro ordinateur britannique Sam Coupé que tout le monde a dans les mémoires. Elle est assez particulière puisqu'il s'agit d'une conversion totalement illégale que l'éditeur a décidé de rendre légal car tout le boulot de programmation était déjà fait. Elle n'est pourtant pas fabuleuse, le jeu est excessivement lent, encore plus que la version Amiga sur lequel cette version se base. De plus, l'une des actions les plus importantes du jeu : Le « pas prudent » ne permet plus de s'arrêter au bord d'un trou mais y fait tomber le Prince à la place ! Très frustrant !
Merci. Sam Coupé! (Sam Coupe)
Enfin le lecteur attentif n'aura pas manqué de s'apercevoir que tout les portages jusqu'à présent ont été effectué sur micro-ordinateur. Cela commencera à changer à partir de maintenant ! La première console à voir Prince of Persia est la PC Engine CD. Repris par Hudson, le jeu présente toute les caractéristiques pour faire partie de la ludothèque de la célèbre console à savoir une OST repris de la version PC 98 de qualité CD très réussie et une intro style animé qui, elle, est franchement cheap. (Du texte qui défile avec des images... Boarf quoi.) A noter que la fin du jeu est celle du PC 98.
Si le coté musical est assuré, en contrepartie cependant, les bruitages ne sont pas aussi marquant que sur DOS. (Comme sur PC 98 encore une fois) Des fois, la musique n'est pas celle du CD mais est faite par le processeur sonore de la PC Engine. Il y'en a toujours quelques une comme ça dans un jeu car les track CDs prennent de la place. Dans Prince of Persia il s'agit notamment de la musique des combats qui ressemble à une musique de combat random de RPG 8 bits, la différence entre l'ambiance habituel très aérienne et ce morceau bipbipien est vraiment trop grande à mon goût. Ceci dit, c'est toujours mieux que le vide musical dont Prince of Persia nous avait habitué jusqu'à présent.
Enfin la version PC Engine CD est la première d'une longue série de conversion console. Toutes penseront à la même chose : « Si il est pratique d'appuyer sur haut pour sauter en jouant à Prince of Persia sur clavier, appuyer sur haut sur une manette est franchement moins intuitif et agréable ».
Le gameplay de Prince of Persia n'était juste pas adapté à la manette, il n'était absolument pas fait pour ça. C'est pourquoi les versions consoles auront généralement un bouton de saut. Dans le cas de la PC Engine CD, Hudson a décidé de garder le fait qu'appuyer sur haut fasse sauter ET a en plus rajouter une touche saut pour ceux qui ne supporterait pas ce fait même si appuyer sur une touche et bien moins pratique sur le coup.
Le saut des versions consoles... Ils ont fait ce qu'ils ont pu quoi! (PC Engine CD)
Si cela s'était arrêté là, la version PC Engine CD aurait été l'une des meilleurs conversions consoles, il y'a hélas des défauts qui ternissent le tableau, déjà la physique est assez mauvaise de façon général, les sauts sont assez curieux, ils font toujours trois dalles sans élan et quatre dalles avec mais au niveau vitesse, le prince a l'air parti pour aller beaucoup plus loin... Puis il se stoppe soudainement pour tomber là où il doit tomber. Ca semble très peu naturel, de façon, général, le Prince se contrôle ici de façon assez lourde. Tout cela n'est qu'un détail et le plus grand défaut vienne des combats, qui sont devenu lent et inintéressant là où les versions précédentes permettaient de voir du grand spectacle.
Histoire de version : Ultimate Apple et Sega
Tiens! Un troisième ordinateur Japonais que personne connait! (FM-Town)
La plupart des dernières conversions sortit en 1992. Tout d'abord la version FM-Towns qui est une copie carbone de la version PC-98 avec l'OST habituel et qui se manie encore une fois parfaitement bien. On notera cependant des bruitages absolument infâme accompagné de track qualité CD. (Le FM-Town lisait les Cds).
Enfin et surtout la version Macintosh qui est la version ultime de Prince of Persia à mon sens avec le PC 98 pas loin derrière.
Elle reprend le turban des versions Japonaises et donne beaucoup plus de détail aux décors tout en étant aussi parfaite que la version DOS en terme de maniabilité. Tout à gagné, rien à perdre !
Plus intéressant est le fait que Prince of Persia était à présent prêt pour sortir sur des consoles plus populaires. Tout d'abord la Game Boy qui est vraiment une réussite. Il y'a de la musique les bruitages sont là, le Prince est limite encore plus maniable qu'auparavant malgré le saut. (A noter que le saut en l'air se fait avec haut et le saut en longueur avec le bouton de saut... WTF)
Surtout, la fluidité du prince est conservé même sur le petit écran de Nintendo !
Un combat typiquement impossible dans les "vrais" versions. (Game Boy)
La version NES se joue tout aussi bonne et possède une musique vraiment entrainante, pour des raisons obscures cependant, les développeurs ont décidé de ne pas rescaler le jeu pour la NES ce qui fait qu'il y'a du scrolling dans chaque tableau alors qu'on est censé les voir en entier.
Cela a entrainé quelques modification de Level Design avec notamment des ennemis un peu plus loin de manière à ne pas surprendre le joueur. (Et effectivement, ils ne surprennent plus du tout)
Les combats sont assez moche et y'a limite aucune animation (alors que la version GameBoy se débrouillait très bien), ils restent cependant dynamique et pas injouable comme la version PC Engine CD.
Sinon y'a eu les version Master System et Game Gear, rigoureusement identique comme souvent sur le support (La GameGear était rien de plus qu'une Master System portable après tout). Ces versions sont juste des hontes vidéoludiques, la physique est non seulement fucked up mais le jeu est de toute façon injouable, le « pas prudent » ne permet plus de prévenir des pièges, y'a pas d'OST, les bruitages euh... Pfff... On va dire qu'ils sont corrects pour le support. Tout a été bâclé et seul les graphismes paraitront pas trop mal.
Y'a tellement de défauts que je vais pas m'attarder, je pourrais bien dire que le jeu ralentit quant il y'a un ennemi mais c'est tellement secondaire par rapport à tout le reste de tout pourri...
Comparatif DOS/Game Gear
Sérieux, quant on a une maniabilité misérable, on change pas le Level Design pour qu'il soit plus dur quoi!
Nan mais sérieusement...
La version Mega CD, heureusement se contrôle bien mieux avec comme d'hab un bouton de saut (qui fait saut en hauteur ET en largeur) et la direction « haut » pouvant s'utiliser comme sur ordinateur. On notera aussi des animations de combat un peu simplifié par rapport aux version d'origine mais le tout est très jouable. Support oblige, nous avons de la musique, une OST avec des musiques en commun avec la PC Engine CD mais pas aux même endroit. J'aime moins cette version car, elle empiète trop sur les bruitages qui sont, pour rappel, très important. D'ailleurs ces derniers sont le véritable défaut de ce Prince of Persia tant ils sont pitoyables. Je parle même pas du « cri » du Prince durant sa chute... Juste naze.
Notons également que c'est la première version console à montrer du sang sur le Prince, cette feature étant réservé généralement aux ordinateurs car les consoliers craignent bien trop les lobbys comme famille de France. Étant finalement une adaptation de la version PC 98, il en reprend la fin aussi.
Certaines versions ont une intro particulière. C'est le cas de ce portage très japonais (Mega CD)
Histoire de Version : Prince of 16 bits
La version SNES, développé par Konami n'est pas à prendre à la légère. Plus qu'une simple conversion, il s'agit à la limite d'un nouveau jeu ! Bien sûr, on retrouve les mêmes événements que dans le Prince of Persia d'origine mais même eux sont un petit peu modifié pour l'occasion. Le jeu propose aussi pas moins de 7 niveau supplémentaires par rapport au jeu d'origine. Bien sûr le joueur a maintenant deux heures pour finir le jeu au lieu d'une ce qui se révèle être à peine suffisant au final.
La version de Konami est de toute façon extrêmement délicate, même les niveaux qui sont censé être directement repris du jeu original sont en vérité modifié pour être beaucoup plus dur. On reconnaît le level design original de temps à autre mais c'est bien tout. Certaines subtilités de gameplay n'apparaissant pas dans le level design de Prince of Persia devient absolument indispensable à connaître dans cette version Konamiesque. En fait, du point de vue du Level Design, cette version ressemble un peu aux hacks que peuvent faire certains fans sur un jeu (de plateforme généralement) pour faire une version à en faire pâlir I wanna be the guy C'est plus dur, c'est parfois inventif mais ça manque de... Comment dire... Cohérence, il est parfois peut être un peu trop sournois et injuste. Et puis parfois, ça manque la classe du Level Design parfait original.
You must be FUCKING KIDDING me! (SNES)
Il y'a aussi autre chose, c'est que je parlais du fait qu'il se passait des « événements » au cours de l'aventure pour garder le joueur dans l'aventure. Dans Prince of Persia, malgré les changements de décors vraiment cool (Un peu moins à la fin), Konami a rajouté assez peu de nouvelles scènes et sans doute aucune aussi mythique que celles existantes déjà. Allant jusqu'à modifier ces dernières pour les rendre, plus impressionnante sans doute mais un peu moins subtile. Konami est un peu bourrin en somme, enfin les niveaux restent très bien fait rassurons nous.
Heureusement, le contrôle est le meilleurs que l'on puisse trouver sur console. Un bouton de saut, un bouton de pas prudent/épée. On peut même se servir de « haut » en tant que saut ce qui rend le jeu bien plus agréable quant on y joue sur émulateur... Sur manette ça me semble déjà plus délicat mais bon, c'est le jeu d'origine qui est comme ça.
Combat sur tapis roulant... QUOI (SNES)
Enfin, le jeu est magnifique, tout simplement. Il y'a une grande variété d'environnements différents, des niveaux un peu plus particulier qui tranche avec le graphisme habituel de Prince of Persia. Ce dernier possède par ailleurs le turban des versions Japonaises et doit être le plus musclé des Prince. Y'a aussi un petit coté « Castlevania » dans le design général de temps à autre. Pour combler le tout, eh, c'est Konami, donc l'OST du jeu est particulièrement excellente.
En soi donc, la version SNES n'est vraiment pas à conseiller pour un nouveau joueur de Prince of Persia malgré ses très bons nouveaux graphismes et son OST pour le moins aguicheuse. Un tel essais se finira sans doute en une grande frustration à cause du fait que le jeu soit plus long et beaucoup plus dur. Pour celui qui a déjà finit Prince of Persia cependant, cette version est une véritable bénédiction de la part de Konami. Une sorte de « Master Quest » du Prince of Persia en quelque sorte.
Vous êtes pas prêt de la revoir... (SNES)
Enfin il y'a la version Megadrive Européenne qui n'a rien à voir avec la version MegaCD. Elle s'inspire beaucoup plus de la version DOS notamment dans la fin et se contrôle encore mieux que son ainé. Quatre niveaux supplémentaires ont été rajouté avec un peu moins d'ambition que Konami mais cela reste quelque chose d'intéressant. Des potions de temps ont également été rajouté afin de parer à la longueur des nouveaux niveaux. La version Megadrive est également l'une de celle ayant les plus beaux graphismes. Encore plus détaillé que la SNES je dirais !
L'OST est pas trop mal non plus mais je trouve le Prince assez lent sur certaines actions comme se retourner ou descendre d'une plateforme. Il y'a également un "fading" entre chaque salle ce qui rend certains saut inutilement délicat à faire. Enfin le système de combat est également beaucoup moins bon, on ne peut plus faire de combo entre le contre et le coup normal !
Une version très jolie mais pas parfaite en terme de maniabilité. (Megadrive)
Histoire de version : Le présent d'un Prince ancien
Nous pourrions éventuellement parler d'une version Game Boy Color en 1999 qui n'est rien de plus que la version Game Boy avec des couleurs ou encore la version non officiel ZX Spectrum qui serait absolument ignoble en terme de jeu mais nous nous rendrons rapidement compte que nous commençons à faire le tour de la question...
Lorsque le Prince court sur un mur, il s'éclate dessus et reprend ses esprits en secouant la tête.
Adorable (Game Boy Color)
Aujourd'hui, grâce aux nouvelles séries les gens ont pu avoir l'occasion de retrouver le premier Prince of Persia en bonus dans les Sables du temps sortis sur PS2, Xbox et Gamecube mais aussi et surtout de voir un remake entier et bien conforme nommé : Prince of Persia Classic. Les graphismes y sont en 3D mais le gameplay 2D reste le même bien que certains contrôles semblent avoir changé pour permettre plus de souplesse (On peut rebondir sur les murs ? WTF?) ce qui est en adéquation avec la nouvelle image du Prince, autrement plus acrobate que celui du Apple II (qui se défendait déjà pas mal). Ce remake que je n'ai pas eu l'occasion de tester est sortis sur Xbox Live Arcade et PSN.
Le Prince y aurait des mouvements supplémentaire permettant de sauver la mise. Genre le rebond sur les murs. (PSN/XBLA)
Après en le regardant bouger, je trouve pas que ça mache super bien en 2D. J'aime moins le design général
Enfin, Prince of Persia fut adapté sur Mobile. Oh ! Il y'a déjà eu des versions mobiles Prince of Persia comme « Harem Adventure » où le Prince doit euh finir des niveaux pour débloquer des images sexy des plus belles filles du royaume (WTF?) . Cette version ceci dit est le VRAI Prince of Persia avec son nouveau design dont je suis loin d'être fan, un bonhomme ridiculement grand ce qui ne permet pas de voir toute la scène (pire que sur NES) et quelques retouches de Level Design puisqu'il semble qu'il y'ait des pièces à récupérer dans chaque niveau ainsi qu'une map. Pour combler ces lacunes, il y'a un petit papillon indiquant sans cesse au joueur où aller...
C'est le seul Prince of Persia où les animations sont absolument catastrophique ce qui en fait globalement la pire conversion qui soit.
Perso, je trouve que EN PLUS c'est hyper laid... (Mobile)
Enfin, Prince of Persia fut adapté sur iPhone pour une version ressemblant trait pour trait à la version Macintosh... Et les contrôles tactiles qui vont avec le support. Déjà que Prince of Persia était pas un jeu hyper permissif, je suppose que les contrôles vont pas faciliter la vie des joueurs iphones.
Je n'ai malheureusement pas pu tester ces derniers remakes.
Le premier d'une longue saga
Prince of Persia est un jeu qui marqua le genre pour un certain nombre d'élément, des mises en scène, des scènes cinématiques, un jeu en temps réel et une nouvelle manière d'aborder la plateforme qui seront une grande inspiration pour les jeux de plateforme réaliste tel FlashBack, Another World ou Hearts From Darkness.
Malgré tout, la multitude de port du jeu n'était pas forcément une bonne idée. Notamment sur console dans lequel les joueurs, beaucoup moins ouverts, ont beaucoup de mal à accepter un tel changement de physique sans compter bien sûr le fait que le jeu n'était pas prévu pour ce type de controleur à la base (le jeu est fait pour être joué au clavier, c'est tout). Il y'a aussi le problème des graphismes. Les animations, c'est bien mais Prince of Persia a un vrai problème de variété ; les décors évoluent peu et si c'est acceptable en 1989, ça l'est beaucoup moins genre à l'heure du remake sur SNES en 1992 !
Prince of Persia possède donc la réputation peu reluisante d'être injouable, injuste et limite une perte de temps pour le joueur non avertit chez beaucoup de communauté. Un mélange « plateforme / réflexion » qui a un peu vieillit de nos jours mais qui nous délecte de sa saveur si on lui laisse une chance. Il faut juste apprendre à penser différemment de « Je cours et je saute dès que je vois un truc » qui est quelque chose marchant dans la plupart des jeux de plateforme.
Qu'importe, Prince of Persia est sortis, est à présent définitivement un classique et est sans doute le jeu de plateforme ayant eu le plus de portage/remake au monde... Et cela continue encore et encore... Pourquoi pas un nouveau jeu dans le même gameplay hein ?
Et bien ça tombe bien parce que...
Prince of Persia 2 : The Shadow and the Flame
Comment un jeu avec autant de succès que Prince of Persia ne pouvait il pas posséder de suite? Un second opus sortit en 1993 sous le nom de Prince of Persia 2 : The Shadow and the Flame. Le travail de Jordan Mechner y fut plus sporadique. Il fit le scénario, les situations et envoya le level design par colis express jusqu'à San Fransisco pour que l'équipe de programmeur/graphiste en fasse quelque chose. (Ah! Le monde du travail avant Internet...)
Eh mais je te connais toi!
Après avoir été fiancé à la Princesse, le triste inconnu devint « Le Prince ». (Oui car avant je l'appellais le Prince mais c'était encore qu'un roturier) Il s'entendait autant avec la Princesse Jasmine qu'avec son père, le sultan.
Cependant une fois de plus, ce dernier dû s'absenter pour des raisons de guerre En tout le Prince fut heureux 11 jours avec la Princesse avant de se rendre compte qu'il était cocu... Avec lui même!
Si j'avais su! (Macintosh)
Voyant que l'imposteur était considéré comme le « vrai » Prince par ici, notre héros n'eut d'autres choix que la fuite alors il prit son élan parcouru trois dalles, appuya sur la touche saut une dalle et demi avant la fenêtre et BAM.
Un Prince of Persia qui commence fort! (Macintosh)
C'est l'instant envoûtant sur un tapis volant....
Prince of Persia 2 possède exactement le même gameplay que le premier. L'auteur a lui même avoué qu'il n'y avait nul besoin de faire une révolution qui lui ruinerait la vie à nouveau mais plus quelque chose de solide et d'agréable.
Donc le même gameplay qu'auparavant avec un léger changement, une deuxième touche est attribué à l'épée pour pouvoir la sortir n'importe quand, même sans combat. Dans les faits ça ne sert à rien si ce n'est un peu plus de confort pour le joueur.
Là où Prince of Persia 2 détruit allègrement son petit frère, c'est dans la diversité des lieux. ENFIN nous quittons les geôles ou le palais de Jaffar pour visiter un peu la Perse. Au programme Grotte, Palais divers et varié, les différents environnements sont plutôt agréable à l'œil et on sent qu'il y'a plus de monde derrière le projet. (Je rappelle que Prince of Persia 1 était à l'origine fait de A à Z par une seule personne)
Les morts sont toujours aussi atroce... (Macintosh)
Vers la magie des nuits d'Oriennnnts
Si le 1 était la révolution, le 2 serait l'excellence. Le Prince se contrôle toujours de façon parfaite (tout du moins si on s'est habitué à ce type de contrôle) et il y'a à présent bien plus de situations différentes et autres pièges mortels juste pour pouvoir renouveler la formule. Le jeu est moins « cheap » de façon général et nous retrouvons toujours des mises en scènes particulièrement bien songé ici et là... Sauf une chose... L'avant dernier niveau qui possède une situation franchement insolvable si on ne connait pas l'astuce. Il y'a également une action à partir du niveau 10 indiqué uniquement dans le livret consistant à tourner sur soi même sans cesse pour pouvoir... Euh... Mourir pour renaitre en tant qu'ombre.
Sous cette forme, le Prince ne peut pas mourir (sauf en cas de chute dans un gouffre infini) et on peut explorer le niveau à loisir et même tuer les gardes sans que ceux ci puisse faire quoique ce soit, il est cependant impossible de finir un niveau ainsi. (Ca serait trop facile...) Et en revenant dans le corps du Prince, le joueur avertit se rendra compte qu'il aura perdu pas moins de 7 potions de vie. (Il en faut de toute façon 10 pour effectuer l'action)
On aura donc plutôt intérêt à utiliser cette botte secrète pour voir un peu de quoi le niveau est fait avant de reprendre de sa sauvegarde.
Aaaah le mur va m'écraser! Vite transformation!
Ah non, c'est que à partir du niveau 9... (DOS)
Deadman Paradise
Prince of Persia 2 est encore plus dur que le premier qui, lui non plus, n'était pas forcément le jeu le plus simple au monde. La prudence est donc particulièrement de mise lors de l'exploration des différents environnements. Il y'a beaucoup moins de parcours basé sur le temps que met une grille pour redescendre et un peu plus de labyrinthe ou de piège varié.
C'est pas nouveau mais briser le mécanisme d'un interrupteur en faisant tomber une dalle dessus est une énigme récurrente! (DOS)
La plus grande hausse de difficulté demeure cependant dans les combats. Si un ennemi pouvait contrer un coup simple pour infliger un coup au Prince dans le 1, les ennemis du deux finiront par le faire systématiquement et même pire, se mettront à contrer le coup contré!
En bref il faut bourriner sur le bouton « haut » + « épée » en espérant que ça passe... Si vous avez le bon rythme ça passera. En tout cas, les batailles en deviennent particulièrement impressionnante à l'oeil observateur puisque chaque joute d'escrime multiplie les ripostes et attaques.
C'est sans doute cela qui rend les combats malgré tout agréable même si au final, bourriner en rythme n'est pas un gameplay que je qualifierais d'excellent.
Les combats sont de façon générales plus durs dans le deux. (DOS)
Versionning Allégé
Prince of Persia 2 est sortis sur bien moins de support que son grand frère. Il y'a eu une première sortie sur DOS et Macintosh. Les deux se jouent de façon parfaite mais la version Macintosh est bien meilleurs en terme de graphisme, de bruitage (il y'a quelques détails supplémentaires bien cool dessus) et de musique.
Ouaaah (Macintosh)
Il y'a eut un port absolument misérable sur SNES. On aurait sans doute pardonné les frames en moins sur l'animation du personnage mais beaucoup moins le grand nombre de bruitages inexistants. Le pire étant le fait que le niveau final soit tout simplement coupé sans autre forme de procès! C'est plutôt ennuyeux parce qu'il fait clairement partit des meilleurs moments du jeu.
Du coté graphisme, la SNES est tentôt plus belle que la version DOS, tantôt moins.
Là par exemple ça reste plutôt agréable bien qu'il faille s'habituer à la palette de couleur (SNES)
La version Macintosh poutre tout le monde de toute façon. Hélas, les émulateurs Macintosh actuels ne permettent pas de bien émuler le son de Prince of Persia 2.
Pour revenir à la version SNES, on pourrait aussi signaler que le jeu est de toute façon moins bien fait avec une IA des ennemis beaucoup plus déplorable notamment mais ça serait s'acharner sur un handicapé déjà à terre et nous n'aimons pas ça à ACK.
Duo De Princo Perso
Les deux premiers Prince of Persia sont des classiques du jeux vidéo de nos jours. Le premier est largement celui qui est le plus connu grâce à son nombre de support absolument monstrueux, il aura donné au monde du jeux vidéo un certain nombre de concept qui sera repris jusque dans les jeux en 3D! Le deux, lui, se contente de dépasser son ainé sur quasi tout les points pour donner à la fin, un jeu excellent.
Prince of Persia, c'est l'un des jeux les plus frustrant qui soit, apprendre une nouvelle manière de joueur aux jeux de plateforme n'est pas un truc que l'on fait tout les jours.
Cependant, avec un peu de patience, le plaisir basé sur la maitrise de notre personnage et des différentes subtilités de gameplay est particulièrement gratifiante!
... Et j'ai jamais autant écrit pour un seul jeu je crois...
Retourner à l'indexCommenter sur le forum