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Solaris
Support : Atari 2600 Créateur : Doug Neubauer Développeur : Atari Date de sortie : 1986 Genre : 3D Shooter |
Terminons cette odyssée Atarienne par l'un des derniers jeux sorti sur la console... En 1986. En ce temps, le krach du jeu vidéo de 1983 avait déjà fait d'ample dégât et la NES avait déjà commencé à modifier la façon dont le jeu vdéo devait être vu avec notamment des jeux plus longs et plus complexes. Et ça, sur Atari 2600, c'était pas vraiment évident à concurrencer. La console accuse son âge puisqu'elle est sortis en 1977 ! C'est pas que Atari n'a jamais tenté d'imposer un nouveau standard mais cela n'a jamais pris et les meilleurs ventes étaient toujours sur l'antique Atari 2600. Difficile dans ces conditions d'opposer un jeu qui concurrencerait avec les nouvelles consoles.
Et pourtant, quelques uns ont tenté ! C'est le cas de Doug Neubauer, personnage légendaire d'Atari puisqu'ayant déjà réussi à développer un shoot en 3D sur Atari 8 bits... Qui est certes plus puissante que l'Atari 2600 mais qui restait quelque chose de parfaitement invraisemblable ! Ce petit miracle avait pour nom Star Raiders et inspira un grand nombre de jeu comme le légendaire Star Wars en fil de fer en arcade ou Elite qui a son tour engrangea des séries comme Wing Commanders ou X-Wings. J'aurais bien parlé de ce jeu mais nous sommes ici pour parler Atari 2600 et pas Atari 8 bits qui était d'ailleurs plus un micro ordinateur. Star Raiders a cependant eu un portage sur Atari 2600 mais il ne fait clairement pas honneur au jeu originel... Au point qu'on serait en droit de se demander si un jeu du genre est bien possible sur cette console vieillissante ? Pour répondre définitivement à cette question, il faudra attendre la suite de Star Raiders ! Non, je ne parle pas du jeu sur micro ordinateur Star Raiders 2 qui a été fait sans l'opinion de Doug en voulant surfer sur le succès de The Last Starfighter au cinéma mais bien Solaris sur notre bonne vielle Atari 2600... Doug réussira-t-il a programmer un jeu aussi bien que l'original sur une machine moins puissante ?
Et bien oui, et voir sur certains aspects encore meilleurs ! De Star Raiders, Solaris reprend bien sûr le concept de vue 3D mais également l'idée d'avoir une map pour se déplacer de secteur en secteur pour évoluer dans le jeu. Cependant, contrairement à lui, Solaris est en vue à la troisième personne et possède bien plus de phase de jeu différentes !
En avant sur Solaris !
Après un départ de planète de fort bon aloi, le joueur se trouve parachuté sur sa carte d'un secteur de l'espace. Les cases peuvent être vide, remplis de « Star Cluster » (ce qui correspond à un mur non franchissable), remplis d'ennemis de différentes nature ou représenter une planète. Le but du jeu sera de débarrasser un secteur de ses ennemis mouvant (un décompte sur la map les fait avancer petit à petit) afin d'éviter que les planètes alliés se fassent envahir. Si le joueur voit que la planète se fait envahir (en voyant l'image de la planète alterner avec une image ennemie), il est temps de la sauver avant qu'il ne soit trop tard ! Si une planète alliée se fait détruire, tout le secteur devient rouge, bourré d'éclair et les commandes sont inversés.... Ce qui est peu agréable pour jouer.
Une autre mécanique importante est le fuel qui baisse au fur et à mesure que le joueur explose des planètes ou se prend des dommages. Il faudra garder en visuel les planètes alliés du secteur puisque y retourner est ce qui permet au joueur de faire le plein ainsi que de réparer son radar si celui a pris un mauvais coup. Il y'a donc une vraie dimension de planification au jeu en plus de son aspect action qui, encore aujourd'hui procure de très bonne sensation de jeu !
L'un des secteurs dont est composé le jeu.
Vous vous trouverez vite à plannifier les planètes à visiter pour recharger le fuel, à protéger ou la destination prochaine !
Bref, avec tout ça le joueur pourra continuer à explorer l'univers afin de faire augmenter son score.... En réalité l'objectif du jeu est de trouver une planète fort bien caché « Solaris » ce qui déclenche une assez cheap scène de fin mais à la manière de Pitfall, cet objectif est tellement lointain et difficile à atteindre que la majorité des gens appréciait le jeu juste « comme ça ». Faut dire que ce qui étonnait surtout c'est l'énormité du jeu pour l'époque. Rien que l'idée de faire un shmup 3D paraît assez absurde tant c'est toujours dur à faire même sur NES mais en plus, chaque éléments différents sur la map est une épreuve différentes.
Les ennemis par exemple sont de différentes sortes et ne se comportent pas tous de la même manière, certains vont vers le joueur, d'autres bougent dans tous les sens, il y a même un gros ennemis qui en crache plein d'autre ! Les vrais stars cependant sont les planètes qui permettent de voler en rase motte sur différentes missions. Certaines d'entre elles consistes à sauver les petits bonhommes alliés sur les planètes ennemis avant qu'elle n'explose, d'autres à aller simplement récupérer les bonhommes sur une planète allié et trouver le hangar qui vous permettra de recharger votre fuel, d'autres encore vous met face à des gardiens qui n'attaquent que si on leur tire dessus, il vous faudra trouver le hangar qui vous mènera à une autre phase de jeu : le corridor, un endroit hyper rapide où le but est d'arriver à chopper la clé ouvrant le passage avant d’exploser dedans !
Les phases de dogfight sont très entrainantes et bien amusantes !
Plus rapide que dans Star Raiders mais en contrepartie, on a un peu plus une impression de "rail" que dans ce dernier.
La diversité pour l'époque est absolument énorme ! Et vu que le jeu n'avait pas beaucoup de mémoire, il crée ses différentes situations de manière plus ou moins procédural puisque étant la résultante des différents obstacles du jeu et non de la main d'un Level Designer. Cette approche dit « systémique » est encore très à la mode de nos jours pour les jeux Open World de très grands studios, et à chaque fois cette méthode est prise afin de permettre la confection de monde toujours plus grand avec beaucoup de rejouabilité.
Si j'ai sélectionné Solaris, c'est qu'il termine magnifiquement l'ère Atari 2600 en étant tout simplement l'un de ses représentant les plus ambitieux voir « moderne » dans son approche. Le jeu est assez addictif, plutôt beau (avec ses fameux « dégradés Atari » et même si le son n'est pas remarquable c'est toujours drôle d'entendre ces bruits de moteurs spatiaux simulés sur une si vielle console.
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