Oyé, les gens, je viens vous faire découvrir aujourd'hui un de mes jeux préférés.
Un jeu très vieux (Dos et Win 95 c'pour dire) mais l'avantage, c'est qu'il est en abandonware maintenant, et vous pouvez le trouver gratos et en français ! Si c'est pas cool. Bon c'est aussi un vieux test que j'ai remis un peu à l'ordre du jour.
Ah, dans le beau domaine des jeux vidéo, on peut déterrer pas mal de vieilleries qui ont bercé notre petite enfance. Si c'est la NES, la SNES, la Megadrive ou peut-être même des ancêtres comme l'Atari, chacun se souvient avec nostalgie de ses débuts de joueurs et de geek. Aujourd'hui, je vais vous parler d'un jeu DOS qui m'a hautement traumatisée dans ma jeunesse.
Il s'agit de Zork Nemesis comme vous l'avez sûrement deviné en lisant mon titre.
J'entends déjà des jeunots s'exclamer : mais avant Win98 il n'y avait rien ! Mais si, il y avait Windows 95, et avant, il y avait DOS. Le beau, l'ultime, DOS. Qu'est-ce que dos ? C'est le cmd de windows, c'est le terminal de Mac et de Linux, c'est un système d'exploitation sans graphisme. Un simple écran noir avec des lettres grisâtres/blanches dessus. Des commandes telles que /cd /cd... /dir et autres vous permettaient de naviguer dans votre ordinateur et de chercher un fichier, créer, effacer et autres. Dans cette belle époque c'était les Lemmings pixelisés, des Lemmings de Noël avec leur chapeau du papa noël et les musiques horriblissimes, c'était Secret Agent ou encore le premier et deuxième Monkey Island, Day of the Tentacle et pleins d'autres jeux. Bref, c'était une époque mythique et l'époque des points and click !
Zork Nemesis a été le 3ème jeu dans la série d'aventure du nom de Zork. Les deux premiers étaient une aventure purement textuelle. Un texte s'affiche sur l'écran, puis vous faites un choix et vous continuez l'aventure en lisant. Comme Dos, un jeu sans interface graphique, inimaginable à notre époque, non ? Tels ces livres pour gosses où à chaque fin de chapitre le petit peut choisir une action X et Y et il poursuit sa lecture à la page donnée. Les premiers Zork, c'était ça. Mais Zork Nemesis révolutionnait l'ancien monde de jeux vidéo pixelisé avec ses graphismes. En effet, tel Myst, il se sert du système de Point and Click. Vous vous souvenez du principe ? On clique, on avance, on clique, on avance. En terme de graphisme ça donne : on clique, l'ordi charge une image, on clique, l'ordi charge une image, on clique, l'ordi charge une vidéo. Voilà, le point and click, c'est chiant, car on ne peut pas bouger librement mais on est obligé de cliquer pour n'importe quelle connerie. À l'époque, ce système a cependant permis de faire des graphismes étonnants pour l'époque avec des vrais acteurs qui incarnaient les personnages ! On restait bouche bée et Myst est une blague à côté (enfin je me comprends, je préfère largement Zork Nemesis à Myst).
La plupart des gens ont été bercé par Myst dans le domaine des Point and Click, moi ce n'était pas le cas. Moi, gamine de 4 ans à l'époque, j'observais mon frère jouer à Zork Nemesis qui attirait mon attention comme Myst n'a jamais réussi à le faire. Pourquoi ? Zork Nemesis me faisait une peur énorme (logique me direz vous, comme il était déconseillé avant les 15 ans...) ! Et ce traumatisme de Zork me poursuit encore de nos jours !
Dès que je joue le jeu, l'angoisse me prend, traumatisme d'enfance sûrement. Mais, remarquez, Zork joue dans une ambiance angoissante, tel un thriller dans un univers un peu bizarre et c'est un peu son but recherché de vous faire un peu flipper. L'ambiance de Zork Nemesis est unique. Mise à part ça, les survival horror m'ont toujours laissée froide. Ca me faisait pas si peur, à l'exception près de bons jeux d'horreur tels Amnesia et Penumbra qui misent réellement sur une ambiance angoissante. Comme Zork. Se jouant dans une ambiance un peu glauque, l'univers est assez sombre, vous jouez un aventurier qui doit chercher des alchimistes perdus - et enquêter à côté sur une malédiction du nom de Nemesis - dans les contrées interdites. Il se rend dans un temple pour les retrouver. Il les trouve bien vite, mais mort, tué par cette même malédiction Némesis qui les tient dans un état de torture éternelle. Pour remettre un peu le monde dans l'ordre, l'aventurier visite chacune des places privées des alchimistes pour récolter un élément. À l'époque, le jeu avait un +15 pour l'âge. Et en effet, avec son décor glauque, la voix de Nemesis dans le temple d'Agrippa qui vous dit qu'il va vous étriper, l'asile où il faut découper des cadavres pour récupérer la tête, les relations entre les personnages qui peuvent choquer, ce jeu avait de quoi pour faire peur à la petite gamine que j'étais qui allait chercher son nounours pour le serrer contre elle pendant qu'elle observait son frère jouer. Par son ambiance, ce jeu m'attirait comme une fleur les abeilles (j'étais très très grande fan des histoires d'horreur et glauques et tout quand j'étais petite et je ne trouvais rien qui me faisait peur...), et ma mère a finalement interdit à mon frère de jouer quand j'étais dans les parages. C'était le seul jeu pour lequel elle l'avait fait. Je pouvait l'observer jouer après à des FPS tels que Quake et Half-Life et Unreal, ça n'a jamais dérangé ma mère, mais Zork, elle avait dit non. Ca se comprend. Découper des cadavres qui ressemblaient à des cadavres c'était autre chose que de regarder son frère poutrer un tas de pixel dans Quake qui ressemblait vaguement à un humain.
Bref, niveau scénario, c'est du très bon. Il y a du suspens, le scénario est bien ficelé et captivant, les relations entre les alchimistes, leurs enfants, et Nemesis a de quoi pour vous captiver avec ses intrigues. Et le livre qui était dans la boîte du jeu a lui aussi de quoi plaire. Ca aussi, j'ai rarement vu dans un jeu-vidéo : un jeu où on vous fournissait un livre. Un livre avec des informations sur les personnages, des plans de lieux et autres. Non, ce n'est pas une soluce ! C'est comme un livre qu'on aurait confié à l'aventurier avec toutes les informations nécessaires pour retrouver les 4 humains perdus.
Les graphismes étaient énorme pour l'époque, les musiques d'ambiance étaient bien dans le cadre du jeu, et Zork Nemesis se distingue de tous les autres Point and Click et jeux d'aventure par son ambiance très particulière que je n'ai jamais retrouvée ailleurs pour le moment, dans aucun jeu vidéo (je me répète je sais). Cependant, sorties de leur jeu, les musiques de Zork deviennent un peu moins bonnes. Il faut vraiment les écouter dans le cadre. C'est vraiment des musiques d'ambiance.
Les énigmes, quant à elles, sont difficiles ! Il me semble qu'on a jamais réussi à finir le jeu tellement les énigmes étaient casse-tête et que Myst semblait presque facile à côté. D'ailleurs, je suis toujours coincée au début du jeu, dans ma partie nostalgique que j'avais commencé, haha (en même temps je n'avais pas reéllement eu le temps d'y jouer).
Si vous aimez les points un clique (vieux ou pas), les énigmes, les univers un peu glauques, vous retrouver tout seul au monde, et une bonne histoire, n'hésitez pas à prendre Zork Nemesis. On le trouve par ici en français : http://www.abandonware-france.org/ltf_abandon/ltf_jeu.php?id=789
Vous y trouverez également les deux premier Zork si l'expérience d'une aventure textuelle vous tente.
Enfin, bref en résumé :
Ce jeu, l'est trop bien de la mort qui tue :
- Une ambiance magnifique dure à retrouver.
- Un scénario bien fait, bien ficelé.
- Un livre entier dans la boîte du jeu dont vous avez besoin pour avancer (j'ai trouvé ça vraiment cool comme idée).
- Des énigmes où Myst peut aller se cacher.
Ce jeu l'est trop pas bien :
- Le point and click à l'état pur, faut aimer. On passe quand même son temps à cliquer comme un malade à en avoir une tendinite.
- Heu... il se fait peut-être un peu vieux.... sinon je vois pas trop de défaut, ce jeu est parfait (enfin presque).
Oui ce test est relativement bref aussi, comparé à mon long discours sur FF13. Mais outre le fait de dire que c'est un bon jeu, avec une bonne ambiance et des bonnes énigmes... bah... v'là quoi.
Et une vidéo pour conclure avec l'intro du jeu et donc un peu de gameplay aussi :