Legacy of Kain : Soul Reaver
"De nombreux siècles s'étaient écoulés depuis l'avènement de mon maître, Kain.... Grâce à lui, une nouvelle ère des ténèbres s'était abattue sur les territoires des hommes et à sa demande, je répandais mort et destruction.... Maintenant que mon âme damnée se retrouve dans les tortures de l'enfer, je commence à peine à entrevoir toute l'hypocrisie et la noirceur de Kain."
Ainsi s'ouvre ce nouvel épisode de la saga « Legacy of Kain » à travers les paroles de Raziel qui nous accompagne dans la cinématique d'ouverture. Le jeu nous projette dans un monde proche du Dark Fantasy et du gothique saupoudré par un brin de philosophie avec le héros du jeu.
Legacy of Kain : Soul Reaver est sorti en 1998 et développé Cristal Dynamics (et édité par EIDOS)
Comme je suis ressuscité... Coucou, me revoilà !
Legacy of Kain : Soul Reaver fait suite aux événements de Blood Omen : Legacy of Kain, néanmoins il n'est pas nécessaire d'avoir fait ce premier épisode pour comprendre l'histoire qui va suivre.
Sur le chemin de sa gloire, le puissant vampire Kain détruisit les piliers de Nosgoth, bousculant ainsi l'équilibre du monde et ce monstre devint le maître incontesté des humains.
Un siècle plus tard, Kain créa d'autres vampires qui devinrent ses plus loyaux serviteurs... Le temps s'écoula et le monde s'enfonça dans la ruine et la cruauté. Les vampires se transformèrent, ils mutèrent au fil du temps pour devenir de plus en plus puissants.
Un jour, l'un des « enfants » de Kain, Raziel eut l'audace de se découvrir une capacité que n'eut pas encore son maître : des ailes. Le fils montra son nouveau pouvoir à son père, ce dernier, jaloux, lui arracha les ailes avant de le jeter dans les abysses, condamnant Raziel a brûler pour l'éternité...
Un millénaire de souffrances s'écoule et Raziel est libéré de son calvaire par une puissance mystique : l'Ancien. Cet esprit supérieur souhaite que Raziel sauve l'équilibre du monde en détruisant Kain...
L'ex banni devenu un mort-vivant accepte cette requête pour mener à bien sa vengeance contre son ancien maître et ses « frères ».
Je pense qu'on va pouvoir creuser une tombe de plus... ////// L'introduction du jeu est culte, sa musique l'est d'autant plus.
Legacy of Kain : Soul Reaver ressemble à un grand jeu d'exploration dans un vaste monde - un peu comme un « Métroïd » – coupé en plusieurs territoires sous la domination de chaque frère de Raziel.
Par rapport au premier épisode, l'univers de Nosgoth est devenue une terre sombre, désertique et morte. Les anciennes forteresses des humains sont détruites et occupés par les nouveaux vampires qui ressemblent désormais plus à des monstres que des vampires. L'eau a engloutie certaines villes... Le monde de Legacy of Kain : Soul Reaver offre une ambiance visuelle terrifiante et variée. Je disais Métroid, on aura souvent l'occasion de revenir dans certaines zones du pays pour accéder à de nouveaux endroits. Ce sera la clé de la progression du jeu... Ce genre de détails peut ne pas plaire à tout le monde...
The Legend of Kain : A Raziel to the Nosgoth
Quand on commence la partie, on est dans les Enfers ou plutôt la « Dimension spectrale »... une sorte de dimension parallèle au monde réel où la physique... la matière n'existe pas : On ne peut pas pousser des blocs ou ouvrir des portes. On peut rejoindre le monde réel ou ce qu'on nomme la « Dimension matérielle » à partir de portail blanc en utilisant un pouvoir que nous a offert l'Ancien au début de la partie. Il y a un portail blanc dans chaque « salle » du jeu... ce serait trop bête de rester coincer dans une pièce du monde spectral...
L'un des concepts de ce jeu est d'interagir entre ces deux dimensions pour progresser. Dans le monde matériel, si des éléments du décor nous bloque (ou un élément qu'on trouve suspect), on peut entrer dans le monde spectrale à tout moment et découvrir une probable déformation du décor qui nous permettrait de progresser. Plusieurs énigmes jouent de cette particularité du gameplay.
Une chose encore, au départ, on ne dispose pas de la fameuse épée Soul Reaver, ce qui fait quand on est dans le monde matériel, notre barre de vie se consume automatiquement. Si cette barre de vie devient vide, on se retrouve dans le monde spectrale, dans l'antre de l'Ancien... c'est-à-dire, on est revenu au point de départ. En effet, dans ce jeu, on a pas de véritable « GAME OVER », mais on a le calvaire de refaire tout le chemin pour revenir sur nos pas.
D'une certaine manière, le monde spectrale est reposant vu que notre barre de point de vie ne se consume pas, bien au contraire, sauf si on se fait « tuer » par les monstres du coin. (mais on reviendra aussi au point de départ, si on se fait avoir par les monstres du monde spectral)
Le concept du jeu : interagir entre deux dimensions parallèles.
Aaah, si j'étais né à la fin d'une guerre, cela aurait été un festin...
Raziel ressemble désormais à un monstre à cause son corps brûlé (bien qu'entre nous, il est plus beau et sexy que les autres vampires du coin ~ ) et il se nourrit plus du sang, mais des âmes. D'une simple pression sur la touche O, le mort-vivant aspire toutes les âmes aux alentours. Les âmes constituent en quelque sorte les produits qui remontent la barre de vie. Quand on se promène dans le monde matériel, sans la Soul Reaver, c'est un plaisir de tomber sur un monstre pour le tuer et dévorer son âme...
L'ancien vampire dispose de plusieurs mouvements dont la plupart se débloque au fil de la progression du jeu : escalader les murs, nager, voler, sauter, pousser des blocs...
On possède quelques pouvoirs qu'on récolte aussi au fur à et à mesure du jeu. Au départ, on a le pouvoir de passer du monde spectral au monde matériel. On débloquera ensuite des médaillons correspondant à différentes magies, mais qui sont plutôt futiles, je ne connais pas la capacité de la plupart, c'est dire.
Ce genre d'endroit semble sortir d'un Castlevania.... //// Certaines zones sont vastes et regorgent de cachettes.
Question combat. Au début du jeu, Raziel se bat à coup de griffes. Hormis les monstres du monde spectral, on ne peut pas tuer les vampires « monstres » du monde matériel, il faut user d'armes et de ruses pour en venir à bout.
Concept assez amusant, on cherchera à blesser au maximum un monstre ce qui le paralysera temporairement pour ensuite le porter pour le jeter... Au choix, dans l'eau, la lumière du jour, les flammes ou sur des pieux. On peut utiliser d'autres armes qu'on récupère dans le monde matériel comme des lances ou des torches. Une fois qu'on a paralysé le monstre, on peut l'achever en appuyant sur la touche « Triangle ».
C'est comme ça qu'on se bat avant qu'on récupère la Soul Reaver, cette dernière permet de tuer les monstres. Cependant, la Soul Reaver disparaît dès qu'on se fait blesser et on retourne avec l'ancienne méthode. L'épée réapparait néanmoins que quand notre barre de point de vie est à son maximum.
Durant les combats, on peut se mettre de face aux ennemis et de les suivre en maintenant la touche R1. On se déplace en quelque sorte sur les côtés, ce qui nous permet de mieux appréhender nos adversaires.
La maniabilité a un petit peu vieillie à mon goût, Legacy of Kain : Soul Reaver fait parti de ces premiers jeux d'aventure/plate-forme en full 3D dans un environnement ouvert.
Je ne dit pas que le jeu est injouable, au contraire, Raziel se maitrise très bien, mais parfois la caméra nous gène lors des phases de plate-forme. Plus que la caméra, c'est la sensibilité du déplacement qui se relève imprécis suivant les circonstances...
Ceci dit, la caméra offre des possibilités qui restent agréables. On peut faire tourner la caméra autour de nous, permettant de voir rapidement l'environnement. Le jeu offre le moyen de passer la vue à la première personne pour observer les alentours de manière plus pointue. De plus, lors des mouvements, la caméra et le système de déplacement s'adaptent automatiquement selon la configuration des lieux (un couloir par exemple).
La maniabilité révèle une bonne fluidité au final.
L'univers est très sombre, ce qui du coup, le brouillard s'harmonise plutôt bien. /////// Ce sont les portails de téléportation...
Legacy of Gothic : Blood Art
Graphiquement, le jeu est impressionnant et il l'était encore plus pour son époque, une prouesse technique.
Raziel comme les monstres sont relativement bien animés et modélisés (exception pour les visages des humains... un peu « brouillon »), on retrouve un peu l'esprit d'un premier Tomb Raider. Le jeu est extrêmement fluide et c'est impressionnant de voir aucun temps de chargement entre les différentes « salles » de l'univers du jeu.
Les décors sont bien modélisés, ils sont simples parfois et on peut noter un effet de brouillard pour masquer le lointain horizon... Il faut dire que beaucoup de zones sont gigantesques.
Le style graphique a un côté "rétro", mais il conserve un charme certain dans une ambiance et une esthétique gothique-expressionniste sombre et terrifiante.
Le visuel de l'univers est magnifiquement impressionnant en effet et c'est une claque que de voir la déformation des lieux en temps réels quand on passe de la dimension matérielle à la dimension spectrale.
L'OST est d'un très bon calibre même si la plupart des musiques s'enfoncent dans la création d'une atmosphère que de nous faire partager des thèmes musicaux à mémoriser. L'ambiance est très bonne quand même, on ressent bien ce côté pesant et cette vague de vengeance qui entoure le vampire déchu.
Dans l'ensemble, je retire une musique que j'adore tout particulièrement : Ozar Midrashim. Le thème principal du jeu si j'ose dire et qui accompagne merveilleusement bien l'introduction culte du jeu.
Le doublage est français, un peu maladroit , mais l'esprit du jeu y est... Mais surtout, les textes sont d'une très bonne qualité.
Les combats sont sanglants et c'est sympa de noter le détail sur les corps blessés des monstres. /////// Et un vampire embroché, un. Dracula va avoir des cheveux blancs, si ce n'est déjà fait...
La quête de la vengeance est longue du fait d'un univers gigantesque à explorer. On est très peu dirigé, mais on sait où on doit aller et généralement, ce n'est que grâce à nos capacités actuelles qu'on peut avancer dans le bon ordre. La progression du jeu est bien coordonnée et plusieurs cinématiques interviennent autour du charismatique Raziel.
J'oserai dire que le jeu dure un peu près 15/20 heures, voir plus. Le jeu n'est pas bien dur au niveau des combats vu qu'on ne peut pas mourir (enfin, pas tout à fait... il y a des effets pervers comme je l'ai dit), mais il faut savoir prendre son temps. De plus, il y a un paquet d'énigmes et surtout des puzzle à résoudre. Ils ne sont pas toujours simples, car il faut avoir l'œil pour repérer les éléments dans le décor.
Par ailleurs, on peut sauvegarder à tout moment, ceci dit, on reviendra obligatoirement au point de départ à chaque fois qu'on reprend la partie... Petite bouée de sauvetage : On peut trouver des portails de téléportations dissimulés un peu partout dans le monde. Ce qui est plutôt pratique si vous voulez mon avis.
Certaines phases de plate-formes ne sont pas évidentes, d'autant plus qu'on a horreur de l'eau au début du jeu....
Par contre, on s'y perd un peu dans le jeu... Certains lieux se ressemblent et on a pas de cartes... Faites comme moi, dessinez une carte... Bon, en cherchant un peu sur « Google images » on trouve une carte générale des différentes salles du jeu, ce qui est excessivement pratique.
Outre la quête principale, le jeu recèle de quelques objectifs secondaires à remplir comme de récupérer les médaillons de magie ou de récupérer des fragments de vie pour allonger notre barre de vie... oui, comme dans les « The Legend of Zelda »...
Au final, le jeu assure une bonne durée et une expérience riche.
Legacy of Kain : Soul Reaver est sans doute l'un des meilleurs jeux de la première Playstation grâce à sa technique, son univers, son scénario mature, son gameplay des deux mondes et son ambiance gothique.
Une excellente claque à se prendre aux côtés des charismatiques Kain et Raziel.
Certains boss sont vraiment moches, ils méritent de mourir dans la pire souffrance qu'elle soit. ///// DANS MES BRAS !!... Bon ok, je suis un peu cramé, mais je reste BG.