Team Fortress 2
Histoire de changer avec les précédentes reviews, l’objet de cet article concernera un jeu multi-joueurs online très connu : Team Fortress 2.
Suite du célèbre mod multi-joueurs paru sur Quake puis Half-Life en 1996, cette suite aurait dû sortir en 1999, mais son développement fut des plus chaotique et il aura fallu attendre pas moins de 10 ans pour voir le jeu arriver.
La surprise et la frustration fut grande pour le nouveau visage de ce jeu : sa direction artistique qui surprendra en cassant avec l’esprit « réaliste et sérieux ». Team Fortress 2 doit en majeure partie son succès commercial grâce à sa localisation sur le fameux pack « Orange Box ». Le succès fulgurant de ce FPS online mérite-t-il tout ce prestige ?
"There is a Red Spy in the base ?" "Yes... and i f**k your mother !"
La sélection du personnage a le mérite d'être claire. ////// Le pyro est redoutable au corps à corps.
Comme son nom laisse à deviner, Team Fortress 2 est un FPS qui se joue uniquement en équipe avec le choix de 9 classes au gameplay très différent et unique.
La trame du jeu a le mérite d’exister et d’être aussi complexe que le célèbre Xenogears : depuis l’attentat contre le Heavy des Red par un Spy des Blue, c’est la guerre entre ces deux équipes rivales. Mais ce conflit n’est que l’œuvre du Spy des Red, cet homme complotant dans l’ombre depuis toujours et préparant un plan sans faille. Après avoir b**sé une femme et d’avoir fait subir des manipulations génétiques à son fœtus qui engendra le Scout des Red et d’avoir créé ensuite un cyborg baptisé Soldier, le Red Spy se déguisa en Blue Spy pour attaquer sa propre équipe pour provoquer ce conflit.
Son objectif n’est autre que d’utiliser cette bataille dans l’intérêt de réveiller une ancienne entité qui lui permettrait de conquérir le monde grâce aux deux créatures qu’il a conçu. Cependant, le Blue Sniper et le Blue Medic ont découvert la manœuvre du Red Spy après avoir découvert le cadavre du vrai Blue Spy. Ils savent que ce conflit n’est qu’une vague machination, mais le chef de l’équipe des Blue, le Blue Heavy, un fanatique religieux et véritable gunphile ne veut rien entendre. Il espère que sa victoire permettrait de faire revenir un ancien Dieu déchu, le Blue Pyro, pour remettre ce monde sur le droit chemin.
Dans tout ce chaos, seul le Red et Blue Engineer préfèrent sortir de ce monde et de rire sur cette folie meurtrière en jouant de la musique avec une guitare classique et les Demoman tentent de retrouver le responsable qui les a transformé en cyclope.
A travers toute cette violence, nul ne sait qui en sortira vainqueur.
Bien entendu, le scénario est inutile pour ce genre de jeu.
L’une des particuliratiés de Team Fortress 2, c’est son système de classes qui sont réparties en trois catégories attaque/défense/soutien, chaque classe à son bonhomme au look unique et de son gameplay malin.
Rien de mieux que de planter un pauvre Heavy dans le dos, ça c'est BG. ////// Le petit temps de préparation avant l'ouverture des grilles monte la tension.
Scout : Ce petit gringalet maigrichon qui passe son temps à troller comme un sale môme est le personnage le plus souple et le plus rapide. Il peut même exécuter un double saut, il est en revanche assez faible, il possède 120 PV.
C’est le personnage qui est accessible pour débutants pour sa rapidité, comme pour les plus endurcis où on peut aller narguer le terrible Heavy en jouant de sa lenteur.
Son arme de base est une sorte de fusil à pompe, une batte de base-ball et un petit glock. On peut débloquer dans son inventaire des canettes qui peuvent nous rendre invincible pour un petit instant... ce qui est pratique pour infiltrer une base sous le regard impuissant des ennemis.
Soldier : Sous son air de soldat ricain endurci et pas très futé se cache le monsieur bazooka ou rocket jump. Il est plus lourd que le scout, mais plus coriace : 200 PV. Il possède un lance-roquette - utile pour exploser un groupe d’ennemis ou pour faire des sauts propulsés - , un fusil à pompe pour atteindre les mecs au corps à corps et une arme blanche pour le corps à corps.
Pyro : Ce psychopathe d’ancien pompier qui jure comme Kenny de « South Park » est un personnage souvent utilisé par les débutants ( ) comme il est assez rapide, des points de vie dans la moyenne : 200 PV et surtout redoutable au corps à corps. Il est équipé de son lance-flamme, une arme effrayante quand on est trop proche de ce monstre en combinaison : si on est pris dans les flammes, nos points de vie descendent petit-à-petit même si on échappe au pyro. Le meilleurs moyen est donc d’aller dans l’eau, mais pour ce genre d’occasion, le Pyro possède un fusil à pompe ainsi qu’une arme blanche.
Petite information en plus, certains lance-flamme sont équipés d’un second tir qui crachent des balles d’air servant à repousser des roquettes ou pour faire pousser un adversaire.
Le Pyro est très utile pour protéger un Engineer contre les fourberies d’un Spy ennemi (son pire ennemi).
C'est ce qui s'appelle une défense parfaite. ///// Un Sniper campeur dans la ligne de mire d'un autre Sniper campeur.
Heavy : Le grand russe avec son accent pas possible, son air idiot et ses petites jambes… Pas de doutes possibles, c’est le personnage gros bourrin et gros lourd de l’équipe. Du haut de ses 300 PV, il est sans conteste le personnage le plus fort et résistant. Avec sa sulfateuse, dont on peut tirer à volonté pour 400 000$ pour douze secondes, qui servira à nettoyer les attaques et défenses ennemies. Si on est pris par cette tempête à 400 000$, ça fait mal.
Le Heavy est très utile pour la défense comme pour lancer un assaut, cependant il est très lent et un Spy comme un Scout peuvent jouer de cet handicap. Le meilleur ami du Heavy c’est le Medic, cette union est mortelle pour les assauts une fois que le Heavy est rendu invincible pendant quelques secondes. C’est un personnage très abordable pour les novices pour son côté « balayeur ».
Demoman : Un espèce de pirate noir écossais « cyclope » qui passe son temps à noyer son chagrin dans l’alcool ou de se croire encore à l’époque de l’esclavagisme des noirs en criant « FREEDOOOOOOM ». Ce monsieur est le monsieur BOUM BOUM de l’équipe. Il possède un lance grenade qui est très utile pour détruire les sentries ennemies comme pour virer un groupe d’attaquants. Il a une autre arme de ce genre qui crache cette fois-ci des mines qu’on peut faire exploser avec le second tir à tout moment pour des pièges vicieux.
Son plus grand ennemi serait le Pyro, car il peut renvoyer ses grenades dans la face avec une balle d’air.
Engineer : Sous son air cool et zen de texan, ce monsieur est un gros campeur qui passe son temps à poser des sentries (sorte de mitrailleuse automatique), des distributeurs qui remontent les PV et les munitions et des téléporteurs (une entrée et une sortie). Heureusement, ces formidables outils de travails sont à l’unité, mais ils peuvent être améliorés jusqu’à un niveau 3 en « tapant » dessus avec la clé. Cette clé de construction a sa propre barre de « munition », dont pour chaque niveau, il faut 200 points de munitions pour améliorer l’objet ou la réparer comme ils ont eux aussi leurs PV.
L’Engineer est un personnage stratégique pour la défense pour sa sentry, comme pour l’attaque pour faciliter le déplacement des troupes en posant un téléporteur. Son pire ennemi est le Spy et le Demoman d’une autre manière et le personnage est aussi résistant qu’un Scout, c’est souvent très risqué d’aller attaquer une base ennemie avec seulement son petit fusille à pompe.
C'est toujours aussi jouissif le piège des mines. ///// Le Heavy est excellent pour nettoyer une zone.
Medic : Un allemand avec une coupe stricte et ses petites lunettes rondes, on pourrait croire que c’est un ancien savant fou (et nazi), mais c’est le grand pote de l’équipe, bien qu’il soit très souvent mésestimé. Avec son gros canon (aucun sous-entendus) qui remonte les points de vie, le Medic a un compteur qui une fois plein, il peut activer le « Über » qui rend le personnage soigné et le soigneur invincible et surpuissant pour un court instant.
Sniper : Un espèce d’australien du genre monsieur bonne conduite, un professionnel de la gâchette qui a la fameuse tendance de camper dans son coin pour sniper à distance les ennemis avec son fusil. Un personnage facile d’accès vu qu’on bouge rarement avec lui, il apporte surtout un soutien aux attaquants comme à la défense en tirant sur le premier pigeon qui entre dans son périmètre. Une balle en pleine tête, ça fait mal.
Il n’a que 120 PV et le défaut des personnages campeurs : le Spy (ou être surpris par tout autre ennemi).
Spy : Le meilleur pour la fin, la classe ultime, le frenchie du groupe : le Spy avec son costume trois pièces et sa cagoule pour ne pas être reconnu. L’espion excelle dans l’infiltration et l’attaque de l’intérieure. Il peut se rendre invisible, se déguiser dans les couleurs de l’équipe adverse, il peut poser une sorte de bombe électronique sur les constructions de l’Engineer. C’est une pourriture détestable pour ses atouts, mais c’est une classe à double tranchant : il est faible (120PV), son révolver n’est pas fait pour l’assaut… néanmoins, avec son petit couteau, un coup dans le dos de l’ennemi et il meurt d’un seul coup.
Mon assassin qui va se faire assassiner. ///// Quand on tue quelqu'un, il faut toujours rester poli. C'est toujours bon de placer une petite provocation. Hu hu...
Le casting est très vaste, bien que le style résolument cartoon et caricatural ne peut plaire à tout le monde, mais bon ils sont vraiment hilarants. Chaque personnage a son style, son gameplay, sa personnalité souvent délirante et ses petites répliques qu’ils balancent de temps en temps (troll, cries de guerre…) sont très savoureuses.
Bien que le casting soit très varié, on peut cependant regretter à tort ou pas, un manque d’équilibre entre certaines classes qui sont parfois abusées (le Spy restera impuissant face à la terreur du lance-flamme de Ken…Pyro). Et il n’en est rien des nouvelles armes qu’on peut débloquer, ce qui creuse un écart entre ceux qui sont avec l’arme basique et ceux qui possèdent une arme résolument plus puissante.
L’ambiance généralement sérieuse des FPS est démontée par cet esprit du comique dans un univers composé de bases secrètes à la James Bond, de bunker dans le sud des Etats-Unis. On adhère ou pas à cet esprit, mais ce serait dommage de bouder ce jeu avec un gameplay aussi accessible que fun.
Je n'ai jamais été vraiment de ton côté... GIVE ME THE FLAG !
Ce combat d’équipe se joue à travers différents type de jeux très variés.
Le mode le plus classique est celui de la capture de drapeau. Chaque équipe possède au cœur de base son drapeau qu’il doit protéger de l’équipe adverse tout en essayant de voler le drapeau ennemi dans la base ennemie voisine dont l’architecture est identique hormis les couleurs. L’une des plus célèbres arènes de ce mode est sans conteste le fameux 2fort, une reprise du premier Team Fortress. Ce mode de jeu permet de mettre en pratiquement l’ingéniosité de la composition d’une bonne équipe en mettant en valeur la défense de la base et l’attaque de la base ennemie.
Les autres modes de jeux sont tout aussi réussis si on laisse prendre au principe. La capture de zones se rapproche de la capture de drapeau. Ici il est question de prendre de la totalité des points de contrôles de la carte tout en essayant de protéger nos points de contrôles capturés de l’équipe adverse. Ce qui est intéressant ici, c’est de faire progresser la défense au fur et à mesure de notre avancée, étant donné que le dernier point de contrôle capturé est celui qui est vulnérable, car il peut être reconquis par l’équipe ennemie, les autres étant bloqué dans l’ordre logique de la capture.
On peut trouver des arènes vraiment amusantes, comme une sortant de Minecraft ou l'autre qui est une concentration de cameos.
Il y a un dérivé de ce mode de jeu qui s’approche du concept de l’assaut/défense. Une équipe doit protéger les points de contrôle de sa base, l’autre doit les conquérir jusqu’au bout. Un mode assez intéressant que ce soit en défense ou en attaque, l’un doit préparer une défense solide pour résister jusqu’à la fin du chrono (souvent les gens abusent de la classe « Engineer » pour la mise en place de sentries vicieuses), l’autre doit utiliser de bonnes stratégiques pour déstabiliser la défense ennemie et en profiter pour capturer le point de contrôle.
On a d’autres modes assez classiques comme celui de l’Arena, une sorte de duel à mort en équipe dans une arène souvent réduite.
Ceci dit, on trouve un mode assez original : celui de la course de chariots. C’est une sorte de dérivé du mode Assaut : une équipe doit pousser un chariot jusqu’au dernier point de contrôle, l’autre équipe doit l’en empêcher. Autrement, les deux équipes doivent pousser leur chariot respectif jusqu’à la ligne d’arrivée…
Il est sans nul doute que les plaisirs sont variés avec ces différents modes, bien qu’ils soient assez classiques pour la plupart. On pourrait aussi regretter à l’époque le faible nombre de cartes, mais aujourd’hui, on peut trouver d’autres modes comme un bon paquet d’arènes (faites par Valve ou pas).
Il y a un bon paquet d’arènes qui sont vraiment bien construites et étudiées pour pouvoir mettre en place différentes attaques et de stratégies. Valve en profite de temps en temps de faire des mises à jour comme de mettre en place des événements : exemple celui d’Halloween avec la carte Manor où une sorte de puissant boss vient semer la panique chez les deux équipes de temps à autres.
Team Fortress 2 ou Shopping Fortress.
Je parlais tout à l’heure d’un inventaire qui se pouvait se renouveler. En effet, on peut débloquer de manière aléatoire de nouvelles armes et objets (badge pour lancer un duel avec un membre, chapeaux…), mais c’est surtout on peut faire de la fabrication d’objets. En fusionnant différents objets pour obtenir des matériaux qui serviront, selon le mélange, à créer de nouvelles armes/objets à partir des différentes recettes disponibles sur l’inventaire.
C’était un procédé assez intéressant, même si le fait de débloquer de nouvelles armes peut toujours décourager ceux qui sont restés aux armes de base, mais malheureusement avec l’apparition d’un véritable magasin commercial (où on trouve des armes/objets rares qu’on ne peut obtenir pour la plupart, par la fabrication), cet écart se creuse de plus en plus.
Team Fortress 2 peut se présenter comme un véritable marché commercial, mais nouvel ajout sympa : l’échange d’objets entre membre. Il suffit de trouver de bons pigeons.
On peut débloque un arc pour le sniper, on ne peut viser avec des lunettes, mais si quelqu'un reçoit une flèche, ça fait mal. ///// LibreGA a tort de se la couler douce...
Enfin, maintenant il sera question de technique.
On pourra toujours dire que graphiquement le jeu est dépassé par ses textures et ses modélisations parfois simples, mais il est presque indéniable que Team Fortress 2 surprend pour son style graphique cartoon audacieux. D’une part par ses graphismes, mais aussi le doublage hilarant pour une ambiance du feu de Dieu. (la bande-son musicale est par contre discrète, elle intervient qu’à partir du menu et les musiques sont choisies aléatoirement, cependant la bande-son est en accord avec l’esprit du jeu.)
Valve se fait d’ailleurs plaisirs en mettant en ligne des vidéos de présentation des personnages assez jouissives : les fameux « Meet the… ».
Cet esprit décalé est en accord avec ce principe de rendre le jeu assez accessible aux novices grâce à une interface simplifiée et coloré, il est très facile de s’y retrouver comme dans les arènes qui sont abordables (flèches de direction sur les murs, couleurs…). Cela ne va pas dire que c’est un jeu pour petits joueurs, les « grands » sont très présents. Ici, il est donc question de s’adopter à un style bien particulier pour apprécier.
On retrouve aussi d’autres petits détails très sympa comme par exemple, à chaque fois qu’on se fait tuer, la caméra se centre et zoom tout d’un coup sur notre assassin ; ou encore, dès qu’une équipe à gagner, elle a le privilège de massacrer tous les survivants de l’équipe adverse qui seront désarmés...