Si les jeux vidéo de skate, voire de sports de glisse en général, ne sont pas légion, il y aura eu une série qui a maintenant engendré bon nombre d'épisodes, et qui a su avoir son petit succès : celle des Tony Hawk. Le premier volet, Tony Hawk's Skateboarding (Tony Hawk's Pro Skater aux USA ; d'ailleurs, les épisodes suivants reprendront ce titre même en Europe), est sorti chez nous en 1999 sur PlayStation puis en 2000 sur Nintendo 64 (également sur Dreamcast ainsi que sur GameBoy Color, mais je me limiterai aux premières versions). Comme le titre l'indique, le jeu a pour "star" et principale source d'inspiration, ainsi que collaborateur dans la production des jeux, le célèbre skateur américain Tony "The Birdman" Hawk. Développé par Neversoft sur PlayStation, et porté sur N64 par Edge of Reality (chaque version du jeu a d'ailleurs eu droit à un développeur différent), ce titre aura été le premier gros jeu de skate, qui plus est tout en 3D. Voyons donc d'un peu plus près le contenu qu'il propose.
Après l'écran titre, plusieurs choix de modes de jeu : le premier est le coeur du jeu, puisqu'il s'agit du mode Carrière. Dans ce mode de jeu, on parcourt les différents niveaux, qui sont des environnements urbains transformés en spots parfaits de skate pour l'occasion, avec tout ce que ça implique de rampes, half-pipes et autres joyeusetés, tout ça dans le but de réaliser certains objectifs dans un temps imparti de deux minutes. Ces objectifs, qui reviennent plus ou moins à l'identique dans chaque level, sont par exemple de faire un certain nombre de points, de percuter certains éléments du décor ou encore de récupérer dans le niveau les lettres composant le mot "skate", placées à des endroits plus ou moins délicats. Remplir ces objectifs vous octroiera des cassettes, qui servent lorsque vous en avez suffisamment à débloquer les niveaux suivants. Entre ces niveaux "normaux" se trouvent également des niveaux de type compétition, où vous êtes lâché dans un vrai skatepark cette fois, et où vous devez en 3 runs faire un maximum de points en sortant les tricks les plus fous. À l'issue de ces sessions, une médaille vous est accordée et permet également de débloquer des niveaux afin de continuer votre progression.
Après l'écran titre, plusieurs choix de modes de jeu : le premier est le coeur du jeu, puisqu'il s'agit du mode Carrière. Dans ce mode de jeu, on parcourt les différents niveaux, qui sont des environnements urbains transformés en spots parfaits de skate pour l'occasion, avec tout ce que ça implique de rampes, half-pipes et autres joyeusetés, tout ça dans le but de réaliser certains objectifs dans un temps imparti de deux minutes. Ces objectifs, qui reviennent plus ou moins à l'identique dans chaque level, sont par exemple de faire un certain nombre de points, de percuter certains éléments du décor ou encore de récupérer dans le niveau les lettres composant le mot "skate", placées à des endroits plus ou moins délicats. Remplir ces objectifs vous octroiera des cassettes, qui servent lorsque vous en avez suffisamment à débloquer les niveaux suivants. Entre ces niveaux "normaux" se trouvent également des niveaux de type compétition, où vous êtes lâché dans un vrai skatepark cette fois, et où vous devez en 3 runs faire un maximum de points en sortant les tricks les plus fous. À l'issue de ces sessions, une médaille vous est accordée et permet également de débloquer des niveaux afin de continuer votre progression.
Le premier niveau, l'entrepôt, possède tous les éléments de décor de base et permet de bien se faire la main. (PS)
Outre ce mode Carrière, on a aussi la possibilité d'effectuer des "single sessions", où comme dans le mode Carrière, on a droit à deux minutes chrono sur le spot, mais aucune cassette à récupérer, le but est tout simplement de faire le plus gros score possible. C'est le mode de jeu que j'ai trouvé le moins intéressant à mon goût, en tout cas pas en début de jeu parce qu'on ne maîtrise suffisamment pas pour faire des vrais gros scores, et aussi parce que je ne suis pas un fan hardcore de scoring. Toujours est-il qu'il peut être assez cool de voir à quel point on peut s'améliorer au fur et à mesure qu'on joue, et de voir jusqu'où on peut aller en deux minutes, ce qui reste un temps assez court. Il existe aussi un mode 2 joueurs, que je n'ai pas pu tester car je n'ai pas d'amis je joue sur émulateur. Enfin, le mode Free Skate qui permet de parcourir les niveaux (seulement ceux qu'on a déjà débloqué dans le mode Carrière) librement, sans contrainte de temps. L'idéal afin de bien repérer les bons spots où faire des tricks, les itinéraires idéaux pour choper les lettres (si tant est qu'on se souvienne où elles sont, puisqu'elles n'apparaissent pas dans ce mode), tout simplement pour pouvoir s'entraîner tranquillement dans la pression du chrono.
Les grinds jouent sur l'équilibre et ne sont pas si faciles que ça à garder. (N64)
Bon, depuis tout à l'heure, je parle de tricks, de marquer des points, c'est bien beau tout ça, mais comment ça se passe concrètement, manette en main ? Eh bien contrairement à ce qu'on pourrait croire, les commandes sont très intuitives et les tricks sortent plutôt facilement. Enfin en tout cas, pour la version PlayStation. Une touche pour sauter, et les trois autres pour les tricks une fois qu'on est en l'air : une pour les rotations, une pour les grinds, et une pour les grabs. Bien évidemment, on peut faire des combos et combiner plusieurs tricks pour apporter de la variété et faire grimper plus rapidement le compteur de points. Sur N64 en revanche, c'est beaucoup moins pratique puisque ça demande d'utiliser les boutons C pour à peu près tout, ce qui est assez galère (et dommage quand on voit ce qui a été fait sur 1080° Snowboarding, sorti deux ans avant). Ce qui pourra de temps en temps poser problème, c'est la caméra, qui a tendance à galérer un peu quand votre personnage fait un demi-tour, ce qui arrive souvent quand on se relève d'une chute. Mais bon, dans l'ensemble, le jeu se prend tout de même relativement rapidement en main et il est possible de bien s'éclater à sortir des tricks random avec le minimum syndical d'entraînement.
La caméra en plein saut peut parfois être gênante pour atterrir. (PS)
Par contre, au bout de quelques heures, on se rend compte que à "haut niveau", le jeu devient assez exigeant. Réaliser certains objectifs dans le mode Carrière dans les derniers levels est assez ardu, surtout dans la limite de temps imposée ! Du coup, j'ai trouvé personnellement que le jeu pouvait se révéler frustrant quand on foire un objectif parce qu'il manquait 200 points au compteur, et que quelques secondes en plus auraient suffi. La vraie difficulté, en tout cas quand on fait les challenges de score, est de réaliser un run parfait, sans se vautrer. Parce que oui, des gamelles, on s'en mange. Le plus important lorsqu'on sort un trick est évidemment de bien gérer sa réception sur le sol : si on atterit avec la planche perpendiculaire au mouvement qu'on suit, c'est le gadin assuré ! Encore une fois, la position de la caméra lorsqu'on est en vol peut parfois gêner, surtout quand on fait des rotations, il peut être dur d'anticiper à quel moment le sol va arriver et donc quand arrêter de tourner. Mais bon, cette difficulté inhérente au gameplay fait partie du jeu et il faut bien reconnaître qu'avec l'expérience, on s'en sort de mieux en mieux et on finit par triompher des derniers défis.
Plusieurs skates avec des caractéristiques différentes sont à votre disposition. (PS)
En termes de contenu donc, le jeu se débrouille plutôt bien. Même si au premier abord, le nombre de niveaux qui s'élève à 9 peut ne pas paraître énorme, d'une part comme je l'ai dit, la relative difficulté du soft fait qu'on ne voit pas la couleur du dernier niveau tout de suite, et d'autre part, les environnements sont assez vastes et demandent d'être parcourus plusieurs fois avant de bien les maîtriser. On y est d'ailleurs poussé puisque dans chaque niveau, un des challenge du mode Carrière consiste à trouver une cassette cachée, qui dans certains cas peut être vraiment difficile à trouver. On revient donc de nombreuses fois dans les spots, et ce avec plaisir, chaque environnement étant bien différent d'un autre, autant dans la répartition des éléments de level design que dans l'ambiance qui s'en dégage. Entre une école, un entrepôt, les rues d'une ville ou tout simplement un skatepark, tous les niveaux se valent et chacun ira de son favori !
Les chutes sont très douloureuses... et très pénalisantes aussi. (PS)
Graphiquement, si le moteur 3D a pris un petit coup de vieux, ce qui se remarque surtout sur les textures des murs et des arêtes, notamment des half-pipes et autres rampes, les animations restent d'une fluidité et d'un réalisme tout à fait agréable, la cause à l'utilisation du motion capture, auquel a participé Tony Hawk. Les tricks aussi bien que les gamelles sont criantes de vérité, et ce même encore aujourd'hui si on le compare à des opus plus récents. Le jeu se laisse donc largement regarder, et à moins d'être vraiment allergique aux textures de l'époque, pas de soucis à se faire de ce côté-là. Niveau musiques, Neversoft a bien géré sa production ! Le jeu s'offre en effet une dizaine de titres majoritairement rock (une ou deux tracks plutôt axées rap viennent s'y mêler) qui se collent parfaitement à l'ambiance du skate, et qui rythment admirablement bien les rides. Elles se déclenchent de plus aléatoirement (elles ne sont pas fixes par niveau), ce qui fait que l'on n'est pas lassé lorsqu'on refait un même niveau plusieurs fois de suite. Toutes les tracks sont vraiment géniales, mention spéciale au titre "Superman" de Goldfinger que je m'écoute en boucle depuis.
L'école est très fun à parcourir, sans doute un de mes niveaux favoris. (PS)
Bref, vous l'aurez compris, Tony Hawk's Skateboarding est un jeu qui m'a particulièrement emballé, que j'avais adoré à l'époque et que j'ai eu grand plaisir à refaire aujourd'hui. Le gameplay intuitif et très accessible, les environnements bien cool à parcourir, les musiques absolument géniales font de ce jeu un défouloir instantané mais aussi non dénué de challenge, et ce même pour les personnes qui ne sont à priori pas forcément attirées par le skate, ce qui est mon cas. Premier volet d'une longue série, je ne peux que vous conseiller de le tester (sur PS, de préférence), ne serait-ce que pour expérimenter par vous-mêmes ces sensations de rides virtuels.